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Police républicaine et populations béninoises: Des relations de plus en plus tendues

 Police républicaine et populations béninoises: Des relations de plus en plus tendues

Alors que la Police Républicaine se déploie sur toute l’étendue du territoire national dans le cadre de son opération de contrôle des infractions routières, des cas de tensions avec certains citoyens se signalent. La dernière en date est le citoyen qui a été molesté à Natitingou par les éléments de la Police républicaine.

Un policier en qui on a confiance est un policier dont le traitement  est respectueux  et équitable. Des policiers qui écoutent sérieusement la version du public (des victimes, mais aussi des suspects et témoins), qui font preuve de neutralité sans imposer a priori leur point de vue (ou valoriser une partie aux dépens des autres), qui se montrent respectueux avec toutes les catégories de population, s’interdisent des comportements non professionnels (du tutoiement à l’usage excessif de la force), et présentent aux administrés des signes de confiance sont ainsi susceptibles de renforcer la confiance dont ils bénéficient (Conf rapport d’étude du think tank Terra Nova en France en 2016). Au Bénin, depuis quelques semaines, la tension entre policiers et citoyens devient de plus en plus vive.  Ceci à cause de la répression des infractions au code de la route lancée le 1er Mars 2024 qui enregistre déjà son lot de violence.

Rappels de quelques faits

Mercredi 3 avril 2024 à Adjohoun, suite à un incident survenu dans le cadre de l’opération de répression des infractions au code de la route, écrit Banouto, la population s’est soulevée contre la police. Selon les informations rapportées par plusieurs médias, les agents de la police républicaine voulaient interpeller un conducteur de taxi-moto avec deux passagers dont l’un sans casque. Le conducteur de taxi-moto n’aurait pas obtempéré. Les policiers ont alors entrepris de l’interpeller de force. Mais l’incident survenu au cours de l’interpellation a provoqué la colère de la population. Elle s’est soulevée contre les disciples de saint André. La tension était telle, apprend le premier adjoint, qu’il a fallu du renfort à la police pour maîtriser la situation.

Jeudi 11 avril dernier à Parakou au quartier Arafat 2, sur la route menant à Kabô au Nigéria. D’après les informations rapportées par « Le Parakois », la victime, un jeune homme âgé de la trentaine environ était sur une moto et quittait Parakou pour Kabo quand il a été rattrapé dans une course-poursuite par des policiers pour non port de casque. C’est ainsi qu’il aurait reçu des coups violents selon la même source au point de perdre connaissance après avoir chuté dans le ravin.

A Natitingou, une bavure policière suscite de l’indignation au sein de la population depuis le vendredi 12 Avril. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, rapporte beninwebtv, on voit un individu à terre encerclé par cinq policiers. L’un des policiers lui donne coups répétés de dangers dans les côtes sur l’instruction d’un autre policier qui ordonne : « botte lui les côtes ».

Selon les faits qui se déroulent devant un attroupement de curieux medusé par la violence des policiers, la victime serait sur sa moto devant son domicile quand les policiers se sont rapprochés de lui pour lui notifier qu’il est en infraction. Il lui est reproché d’après la même source de n’avoir pas porté de casque. Face à sa résistance à ne pas céder sa moto, les agents de police ont décidé d’user de la violence pour lui faire entendre raison. Des fonctionnaires de la police républicaine accusés de bavure seront lundi 15 Avril devant le procureur de la république près le tribunal de Natitingou.

A voir le déploiement de forces de l’ordre sur les différents axes routiers et même dans les ruelles, confie un citoyen « on constate que la sécurité des usagers de la route tient à cœur à la hiérarchie policière. Qu’à cela ne tienne. Mais si ce même entrain et ce même engagement sont notés pour la sécurité des personnes et de leurs biens dans les villages et quartiers de ville, ça serait encore mieux. Sinon l’impression qui se dégage des différentes opérations menées frise autre chose ». Aussi dit-il, « La police doit aussi savoir gérer avec délicatesse le cas des indélicats pour qu’on ne la juge pas de mauvaise ».

Que faire ?

La confiance que les citoyens ont dans la police est une condition de sa légitimité et donc de son efficacité. Promouvoir une police du contact, c’est-à-dire une police qui produit de la confiance grâce à un traitement juste du public. Le policier est, au sens littéral, un gardien de la paix. Les bons comportements policiers, le traitement respectueux et équitable de la population viennent fonder la confiance. Redéfinir les modes d’action policiers en s’adaptant aux territoires et en rendant la police plus accessible : encourager des modes de déploiements plus variés des unités ; favoriser l’identification des policiers ; rendre les contrôles d’identité justes et efficaces. Et notamment initier des séances de sensibilisation pour mettre les populations face à leurs responsabilités afin qu’elles ne considèrent plus les policiers comme des ennemis. 

Cependant, il revient aux autorités de jouer ce rôle primordial afin que le sentiment qui se dégage soit vite dissipé.

Damien TOLOMISSI

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