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Naufrage des migrants béninois en mer : Le tribut de la précarité

 Naufrage des migrants béninois en mer : Le tribut de la précarité

Plusieurs Béninois ont perdu leur vie dans la nuit du 16 au 17 mai 2024 dans le tragique naufrage d’une embarcation transportant des migrants de diverses nationalités au large des côtes tunisiennes. Une catastrophe qui vient remettre sur tapis la question de l’emploi.

« Ce naufrage a occasionné des dizaines de pertes en vies humaines qui sont en cours d’évaluation, à travers des recherches soutenues pour retrouver et identifier les corps des victimes. », informe le Ministère des Affaires Étrangères dans un communiqué.  Et la question qui revient très souvent sur les lèvres lorsqu’un tel drame se produit : Comment quelqu’un qui réunit un million de francs CFA (1.500 euros) peut-il prendre la route du désert ou de la mer ? Ne peut-il pas investir et créer quelque chose sur place ? » C’est la question qu’on entend souvent. On n’a jamais toutes les informations pour analyser. C’est chacun de ces voyageurs qui sait ce qu’il a vécu, traversé, et avant tout, pourquoi il est parti. Ce ne sont pas que des sous-informés, encore moins des non instruits. Ce sont des gens généralement sensés, conscients, et tellement conscients qu’ils préfèrent essayer la route périlleuse plutôt que de se suicider ou de mourir à petit feu. Et tout cela puise sa source dans la recherche de meilleures conditions de vie.

Limitation d’âge pour les recrutements dans les secteurs public et privé :

L’autre porte ouverte à la migration clandestine

L’employabilité en Afrique reste l’un des sujets les plus préoccupants actuellement pour maintenir les jeunes dans leur pays. Il y a une cinquantaine d’années derrière, s’offrir une opportunité de travail ne s’est jamais résolue à un casse-tête. Mieux, ce sont les Gouvernants même qui passaient dans les maisons pour contraindre ceux qui détiennent un minimum de diplôme à devenir fonctionnaires de l’administration publique. Ce temps est passé du fait surtout de la récession économique qui sévit actuellement dans le monde qui oblige les dirigeants africains de changer de fusil d’épaule. Même le secteur privé qui devrait aider l’Etat à juguler le problème de l’employabilité se désengage.

Les recrutements dans les secteurs public et privé sont très peu. A côté, il y a des barrières qui sont dressées pour empêcher une certaine catégorie de personnes à ne pas avoir accès aux fonctions administratives. Et cette situation s’observe dans bien de pays dans le monde et surtout en Afrique. La tranche d’âge aujourd’hui pour avoir accès à la fonction publique ou travailler dans le secteur public est comprise entre 18 à 35 ans. Tous ceux qui ne se retrouvent dans cette tranche sont laissés à leur triste sort alors qu’ils sont des diplômés. Leur chance pour trouver de l’emploi est très maigre. Or, de cette tranche d’âge qui va de 35 à 45 ans, voire 50 ans, il y en a qui gardent une bonne forme physique, psychique, mentale et intellectuelle qui, à travers leurs connaissances et compétences peuvent encore apporter une plus-value. Dans la tête de beaucoup, ils sont rejetés par leur propre pays et deviennent des ‘’OUBLIES DE LA REPUBLIQUE’’. Car, malgré leurs diplômes et compétences, ils n’ont jamais trouvé d’emploi bien qu’ayant longtemps tenté leurs chances à travers des concours et autres offres de recrutement. Frappées par les critères d’âge, ces personnes n’ont plus de marge de manœuvre. Elles sont coincées alors qu’il n’y a pas de politiques concrètes pour permettre à cette tranche de se taper son propre emploi. Pas de financement d’initiatives ou projets d’auto-emploi. Ou s’il y en a, ces politiques ne sont que de pures illusions puisqu’à travers leur exécution, elles n’atteignent pas fondamentalement les cibles auxquelles elles sont destinées. En effet, la politique s’y mêle et les dossiers ou candidatures qui sont acceptés recueillent l’avis favorable sur la base de la tête du client. Conséquence ! De cette couche de la société, certains se font manipuler par des organisations terroristes. Par contre, d’autres en quête du El Dorado ‘’là où il fait bon vivre’’ décident de migrer en Europe pour se chercher sans même se demander s’il n’y a de risque qu’ils courent.

Dans des embarcations de fortunes, ils traversent des milliers de kilomètres pour rejoindre l’occident. Ceux qui ont la chance réussissent leur défi alors que d’autres achèvent leur vie dans la mer. Selon les données publiées par l’Organisation des Nations Unies (ONU), au moins 8565 personnes sont mortes le long des routes migratoires à travers le monde en 2023. Ce qui fait de cette année 2023, la plus meurtrière jamais enregistrée, selon les données recueillies par le projet Migrants disparus. Selon les statistiques, le bilan de 2023, représente une augmentation de 20% par rapport à 2022, soulignant le besoin urgent d’agir pour prévenir de nouvelles pertes. En Afrique, une bonne partie de décès enregistrés se sont produits dans le désert du Sahara et le long de la route maritime vers les Iles Canaries.

Les dirigeants africains doivent encore multiplier les efforts pour sédentariser les jeunes quel que soit leur âge afin de créer les conditions optimales et démocratiques de travail. Car, les études ont démontré que la plupart des gens qui terminent leur vie dans les eaux, sont ceux qui n’ont pas d’emploi ou victimes de la limitation d’âge pour se faire recruter dans leur pays alors qu’ils sont des diplômés. Ce qui est une porte ouverte à la migration clandestine. Certains pays font des efforts pour limiter au mieux cette appétence au niveau de leur couche juvénile. Le Bénin par exemple fait déjà des efforts dans ce sens. Mais «Tant qu’il reste à faire, rien n’est fait », dit-on. Il faudra développer plus de politiques pour contenter toutes les couches. Ouvrir le champ et donner la chance à tous les Béninois diplômés. De cette couche de ‘diplômés sans emploi’’ il y a une partie dont les compétences ne figurent même plus dans les offres de recrutement. Il s’agit de ceux qui font des séries littéraires. Ceci interpelle qui de droit.

Etienne YEMADJE

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