Naissance de l’ORIC-UEMOA: Une nouvelle ère s’ouvre pour l’or blanc en Afrique de l’ouest

Sa gestion rigoureuse, catholique et productive à la tête de l’Association Interprofessionnelle de Coton (AIC) milite en faveur de cette promotion méritée. Mathieu Adjovi, c’est la compétence au superlatif. Et le président Patrice Talon a fait un casting bien réussi en mettant la main sur l’oiseau rare, capable de relever les gros défis de la production cotonnière au Bénin.

Pour avoir fait ses preuves aux côtés d’un opérateur économique qui a réussi à s’imposer dans le domaine de l’or blanc, Mathieu Adjovi est appelé à mettre sa longue et enrichissante expérience au service de l’Organisation régionale des interprofessions du coton des États membres de l’Union économique et monétaire des États d’Afrique de l’Ouest (ORIC-UEMOA). Une confiance placée en lui par les acteurs de la filière coton de l’Afrique de l’Ouest, qui ont mis sur les fonts baptismaux le mardi dernier, l’ORIC-UEMOA pour mieux défendre leurs intérêts.

Basée à Abidjan, l’Organisation régionale des interprofessions du coton des États membres de l’Union économique et monétaire des États d’Afrique de l’Ouest regroupe des professionnels de la filière du coton du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso, du Togo, du Bénin et de la Côte d’Ivoire. Elle a pour but de défendre les intérêts des acteurs du coton et mieux les organiser. Une grande zone de production cotonnière dont a la charge le béninois Mathieu Adjovi.

Cette nouvelle plateforme des acteurs intervenant dans la filière coton vise globalement à mutualiser les recherches ou encore améliorer l’accès au marché des intrants. Cette organisation est donc pensée pour refléter les avis de tous les acteurs de la filière coton, du planteur en passant par les transporteurs et les industriels. L’objectif est d’échanger des informations et notamment mutualiser les bonnes pratiques. Mesurant l’immensité de la tâche et des défis à relever, le premier président de L’ORIC-UEMOA a déjà une idée des priorités. Il s’agit de mener une lutte implacable contre le jasside, un parasite qui affecte une grosse partie de la production cotonnière ces derniers mois. « Nous avons besoin de partager nos expériences pour lutter contre ce parasite qui risque d’anéantir les efforts qui ont été faits, des années durant, pour la production cotonnière », a déclaré, avec forte conviction, Mathieu Adjovi, le président de l’ORIC-UEMOA. Lui qui donne une assurance totale à tous les acteurs de l’or blanc d’un grand renouveau à l’horizon avec la naissance de l’ORIC-UEMOA.

Rappelons que la zone UEMOA produit chaque année en moyenne deux millions de graines de coton et 900 000 tonnes de fibres de coton une fois transformées à l’usine. À terme, cette nouvelle organisation aimerait mettre en place un label de qualité du coton ouest-africain dans le but de conserver le monopole du marché.

Didi HOUNNOU (Coll)