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Lutte contre les sachets plastiques au Bénin : La mauvaise habitude perdure

 Lutte contre les sachets plastiques au Bénin : La mauvaise habitude perdure

Bientôt cinq (5) ans que le peuple béninois par le biais de ses représentants au Palais des gouverneurs a pris l’option à défaut d’une interdiction radicale du sachet plastique sous toutes ses formes de faire une certaine concession en autorisant l’usage, la détention… unique des sachets biodégradables. Mais pour l’heure, la mauvaise habitude perdure.

La lutte contre les sachets plastiques demeure un défi permanent au Bénin. Et pour cause l’utilisation des sachets biodégradables n’est pas encore encrée dans les habitudes des citoyens. Ainsi, en dépit de la veille des pouvoirs publics et des communications autour, le phénomène défie la législation en vigueur. A l’analyse du chemin parcouru par plusieurs associations et ONGs (PERNESOH-ONG, Génération de l’Espoir Plus, AYEDUN, Brigade Verte, Sachet Helou…) qui  becs et ongles se sont engagées dans une lutte farouche contre cet ennemi commun grâce à de vastes campagnes d’éducation environnementale dans nos divers marchés, écoles, lieux de cultes, quartiers, explique le président de NaSEF-ONG, « la mayonnaise tarde à prendre ».

Sur ce terrain, dira Edmond Kakessa « NaSEF-ONG au-delà de ses actions dans les quartiers  apporte sa modeste pierre à l’édifice depuis près de trois (3) ans aux côtés de PERNESOH-ONG sur le projet une école propre, un trésor gagné. Depuis 2019 et dans le cadre de ce projet, Plus de 2007 écoles du Bénin ont été parcourues par ces deux ONGs afin de sensibiliser notamment les élèves, les enseignants, les responsables administratifs mais surtout les bonnes dames sur les méfaits des sachets plastiques ».

La désolation mais pas le découragement

« Le constat fait sur le terrain est ahurissant et nous interpelle tous », a fait savoir Edmond Kakessa avant de poursuivre. « C’est bien à l’école qui après tout est un centre de formation, de développement  des capacités intellectuelles mais surtout d’éveil de la conscience que vous trouverez avec une fréquence très inquiétante des enfants quittant la maison et munis de leur repas encore très chaud et  bien emballé dans du sachet plastique, des mets en pleine cuisson mais couverts par du sachet plastique et qui aussitôt cuits sont emballés toujours dans des sachets plastiques puis déposés dans des  glacières afin d’être maintenus chauds ». A l’en croire, dans ces milieux, « il faut avoir suffisamment de cran et d’arguments pour persuader vos interlocuteurs afin de les amener à une certaine responsabilisation en rapport à la restriction de la liberté dont ils disposent de faire ou de ne pas faire usage des sachets plastiques ceci dans l’intérêt supérieur de leur bien-être compte tenu du long  chapelet d’inconvénients que ces derniers présentent ».

Le pouvoir public interpellé

Pour NaSEF-ONG, des questionnements nécessitent d’être portés à la connaissance de tous mais particulièrement du pouvoir public qui à défaut d’y apporter des réponses toutes faites devraient s’engager résolument mais toujours aux côtés des ONGs dans le renforcement de la vulgarisation de ladite loi. Aussi devrait-on rassurer les populations en mettant davantage de lumière sur les mesures étatiques mises en œuvre à travers des messages bien accessibles notamment en langue locale et sur des chaînes de radios communautaires. Des quartiers jusqu’aux écoles, ces questions demeurent selon les responsables de cette Organisation Non Gouvernementale les mêmes  et peuvent être énumérées comme suit : « Par quels moyens les sachets plastiques non biodégradables continuent d’être versés sur notre marché ? Comment reconnaitre les sachets biodégradables ? Où peut-on s’en procurer ? Pourquoi les sachets biodégradables devraient-ils coutés plus chers que ceux non dégradables si on est réellement engagé dans la lutte contre ces derniers? »

L’espoir permis

Plusieurs interrogations qui incontestablement viennent émousser l’ardeur des nombreux volontaires engagés pour la lutte contre les sachets plastiques non dégradables. Toutefois NaSEF-ONG propose que devant l’incapacité  notoire des populations de séparer le bon grain de l’ivraie c’est-à-dire de distinguer les sachets biodégradables de ceux non dégradables « ne serait-il pas plus bénéfique pour nous tous d’aller dans le sens d’une interdiction pure et simple des sachets plastiques qu’ils soient biodégradables ou non ». On aura au moins, répond Edmond Kakessa, « l’avantage de préserver des vies et plus encore de faire avancer l’économie locale puisse que l’alternative sera désormais l’usage à plein temps et en tout lieu des emballages fabriqués par nos artisans à base de tissus ». En attendant ce jour « que nous espérons de tous nos vœux  et à la lumière de l’article 16 de ladite loi, nous ne nous lasserons pas de répéter aux populations que jusqu’à nouvelle ordre : Toute personne physique ou morale non autorisée qui utilise un sachet non biodégradable, est punie d’une amende allant de cinq mille (5000) à cinq cent mille (500 000) francs CFA et d’une peine d’emprisonnement de trois (03) mois à six (06) mois » indique-t-il. « Mais qui jugera qui puisse que devant le juge nous serions tous assis au banc des accusés chacun ayant sa part de responsabilité dans la propagation de ce tueur silencieux. Sauf si nous modifions la loi N°2017-39 du 26 Décembre 2017 », conclut Edmond Kakessa.

Damien TOLOMISSI

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