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Nouvelle mesure de circulation des minibus dans la ville de Cotonou: Une décision diversement appréciée

 Nouvelle mesure de circulation des minibus dans la ville de Cotonou: Une décision diversement appréciée

Les mini-bus appelés « Tokpa- Tokpa » et les autres véhicules taxis ne sont plus autorisés à circuler en plein cœur de la Cotonou. C’est l’une des décisions du préfet du département de Littoral de concert avec les autorités municipales qui prend effet à compter de ce lundi 29 novembre 2021. Une décision que n’apprécient pas tous les citoyens.

En prélude à l’entrée en vigueur de cette mesure, le préfet Alain Sourou Orounla et les autorités de la ville de Cotonou ont officiellement remis jeudi dernier deux nouveaux sites de gares routières nouvellement construites. Il s’agit des gares routières de Vodjè et d’Abattoir. Ce qui du coup, va changer la donne en matière du transport urbain dans la capitale économique du Bénin dès ce lundi 29 novembre 2021.

« Tout ce qui est taxi minibus et qui arrive de Porto- Novo s’arrête à l’Abattoir et ne rentre plus dans la ville de Cotonou. Ils déchargent à l’Abattoir et prennent des clients à l’Abattoir pour la direction de Porto-Novo. Au niveau de Vodjè, tout ce qui est taxi minibus qui arrive de Calavi, Bohicon, Lomé, etc …déchargent sur le site de Vodjè et se retournent là avec d’éventuels clients », a fait savoir le deuxième adjoint au Maire de Cotonou aux transporteurs.

Selon le préfet Alain Sourou Orounla la décision a pour vise d’une part à répondre aux exigences de la loi qui a mis en place un cadre équitable et de mettre d’autre part de l’ordre dans la circulation. « Cette décision permet aussi de mettre la mairie dans son rôle de gestionnaire des gares routières qui recouvrera plus de recettes », a-t-il confié. 

Une décision diversement appréciée

Pour Christelle, commerçante au marché Dantokpa, cette décision sans nul doute fera perdre des clients aux conducteurs des minibus « Je suis désormais obligée de prendre un taxi-moto qui m’amènera jusqu’à destination », a-t-elle confié tout en déplorant « C’est aussi nos petites économies qui vont en souffrir au regard de l’argent à débourser désormais ». Benjamin, conducteur de minibus se désole et souligne que la mesure selon lui est trop précipitée. « Nos autorités pourront attendre pour qu’on analyse ensemble les impacts d’une telle décision. Ce qui est évident, cette nouvelle mesure va non seulement réduire nos revenus journaliers mais cela va créer de problème de circulation au niveau des deux zones qui abritent les deux parcs à savoir Vodjè rail et Abattoir », a-t-il indiqué. Si les autorités ne sollicitent pas la présence de la Police Républicaine pour réguler la circulation dans les deux quartiers où désormais vont s’agglutiner les minibus, il est plus que certain que le désordre va s’y installer. Car la plupart des conducteurs de minibus va bafouer le code la route ». Revendeuse au marché de Saint Michel à Cotonou et résidant à Calavi, Flora estime que ce n’est pas le moment pour ajouter une dépense de plus aux citoyens. « Avec les minibus, le prix du déplacement est  mieux que de prendre le zem ou autres. Avec la cherté de la vie de nos jours où les ménages souffrent, c’est le moment choisi par le préfet et la mairie d’augmenter nos charges. Cela fait vraiment pitié », s’indigne-t-elle. «  On ne peut pas faire d’omelettes sans casser les œufs », rétorque Christian, aménagiste tout en poursuivant « Nous voulons d’une ville au standard moderne, cela vaut qu’on commence par payer le prix pour répondre aux normes ».  Fabrice, opérateur économique  est de son avis. «  Il est vraiment temps qu’on commence par procéder de la sorte. C’est pourquoi je soutiens cette décision préfectorale », a-t-il dit. Blaise, conducteur de taxi-moto acclame aussi cette décision « Pour l’heure, cela profite à nous autres. Car on avait du mal à trouver le minimum à cause des minibus mais désormais on partagera équitablement les gains » lâche-t-il avec sourire. Benjamin, rebondit et s’offusque de la réaction du conducteur de zem tout en ajoutant « Oh ! Votre tour viendra. Et vous n’aurez même pas la chance de rentrer dans la ville de Cotonou ».  « Lorsque le transport ferroviaire va reprendre, plusieurs personnes dans ce secteur vont changer de profession ou iront au chômage », prévient Jean Marc, étudiant en Géographie en expliquant « Par le passé, jouissant d’une entière liberté d’action et de mouvement, l’automobile enlève peu à peu aux chemins de fer les voyageurs des classes supérieures. Et la pression automobile est toujours plus élevée. Mais dans une ville comme Cotonou, si le transport ferroviaire devient effectif, les minibus, les taxis, les taxis-motos et… vont connaître une perte drastique ».

Edmond HOUESSIKINDE

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