Site de production groupée d’Adjohoun : Un label pour les producteurs d’ananas de la vallée de l’Ouémé

Les personnes désireuses de s’investir dans la production d’ananas à Adjohoun et ses environs n’ont plus de soucis à se faire. En effet, la mairie vient de mettre à leur disposition un domaine pouvant leur permettre de produire en quantité ce fruit sollicité un peu partout aujourd’hui sur le marché. Situé à quelques encablures du CEG Akpadanou, le lancement officiel des activités de ce site  s’est déroulé le vendredi 18 février 2022 sous l’égide du maire d’Adjohoun. C’était en présence d’une forte délégation des producteurs d’ananas conduite par leur président le député Léon Bokovè, du chef de la cellule communale ATDA assisté de ses cadres et animateurs du projet DEFIA qui accompagne financièrement les producteurs.

Cent six (106) hectares. C’est la superficie du domaine qu’il convient désormais d’appeler “site communal de production groupée d’ananas d’Adjohoun “. Dans ses mots de bienvenue, le président de l’union communale des coopératives de producteurs d’ananas s’est montré reconnaissant à l’endroit du maire François Zannougbo pour son engagement dans la mise à disposition du domaine. « Dans la commune d’Adjohoun, nous avions commencé la production de l’ananas il y a un moment. Mais il faut préciser que ce site va aider ceux qui n’ont pas de terrains pour produire de l’ananas. Tous ceux qui désirent faire de l’ananas, je peux leur dire qu’il y a désormais un domaine que le maire nous a vraiment aidé à avoir et cela pourra abriter leurs productions. Donc, c’est un site disponible pour tout le monde. Il n’y a pas d’exclusion » a laissé entendre  l’honorable Léon Bokovè. À l’occasion, François N’dah, chef cellule communale ATDA, en présentant le contexte de l’activité a invité la population d’Adjohoun à reconnaitre désormais que le moment est arrivé plus que jamais de s’intéresser à la production d’ananas, troisième filière d’exportation au Bénin après le coton et le cajou et principale spéculation agricole de l’ATDA du Pôle 7. « C’est donc une filière à forte valeur ajoutée dont la production est appuyée financièrement par les projets et programmes du gouvernement » a-t-il ajouté pour finir son allocution. A son tour et très attaché à sa vision de promouvoir l’agriculture sous son règne à la tête de la commune, le Maire François Zannougbo déclare à l’assistance que c’est une chance pour Adjohoun de faire l’expérience de la production d’ananas. « Moi je suis arrivé pour faire la promotion de l’agriculture en général et celle de l’ananas en particulier. Nous avons le Nigeria à côté et l’ananas est un fruit fortement sollicité dans ce pays. Pourquoi ne pas donc cultiver l’ananas. Je remercie très sincèrement l’Etat béninois qui accompagne aujourd’hui cette filière. C’est dans ce sens que nous avons mis ce domaine à disposition de toutes les personnes désireuses de se lancer dans la production de l’ananas » a martelé le patron de l’hôtel de ville d’Adjohoun

Les acteurs jubilent…

L’attente a été longue, mais le rêve s’est réalisé en fin se réjouissent les producteurs présents à cette cérémonie de lancement. « C’est une grande joie pour moi parce que cela fait toujours partie de mes rêves. Il faut un site de production groupée à Adjohoun et nous l’avons toujours souhaité. C’est depuis 2014 que nous avons démarré cette activité à Adjohoun et aujourd’hui c’est l’apothéose. Le rêve s’est réalisé positivement et je remercie tout le monde » s’enthousiasme Nicolas Touko, l’un des pionniers de la production d’ananas dans la commune d’Adjohoun. Les populations sont donc invitées à tirer profit de cette œuvre utile des autorités communales selon Arnaud Sègla, technicien spécialisé en ananas au niveau de la cellule communale de l’ATDA 7. « Connaissant l’ananas qui est une filière à haute valeur ajoutée et tout ce que ça draine en matière de profite, nous exhortons la population à se mettre dans le rang » affirme-t-il. Notons pour toutes fins utiles que le projet DEFIA, accompagne tout producteur désireux de cultiver l’ananas à travers la prise en charge des deux tiers des dépenses liées à l’installation de l’exploitation.

Edmond HOUESSIKINDE