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Secteur des transports 63 ans après les indépendances: Le secteur aéroportuaire toujours négligé

 Secteur des transports 63 ans après les indépendances: Le secteur aéroportuaire toujours négligé

Pour ceux qui connaissent l’aéroport international Cardinal Bernardin Gantin du Bénin il y a un peu plus d’une décennie, il n’y a aucun doute que beaucoup d’investissements y ont été faits pour lui donner un visage acceptable. Cependant, beaucoup reste encore à faire pour démocratiser ce secteur et permettre au commun des Béninois de voyager par avion.

En 1960, le Bénin ne comptait qu’environ 3 millions d’habitants, pour la plupart vivant dans la plus grande pauvreté. Six décennies plus tard, la population a été multipliée par quatre et le pays connait l’émergence d’une classe moyenne. De plus en plus de hauts fonctionnaires, d’hommes et de femmes d’affaires, d’agents d’Ong et même de paysans ont aujourd’hui des revenus capables de s’offrir le « luxe » de prendre l’avion pour voyager à l’intérieur du pays.

Malheureusement, il n’existe qu’un seul aéroport, celui de Cadjèhoun coincé entre les habitations à Cotonou. Cela n’a pas toujours été le cas. Cana à Bohicon, Savè, Parakou, Natitingou et Kandi avaient jadis des aérodromes. Mais ceux-ci ont été abandonnés à la nature qui a repris ses droits. Celui de Parakou continue de recevoir sporadiquement un petit avion, ce qui contraste avec le passé lorsque cette métropole du nord Bénin était régulièrement servie.

Cet aérodrome est préféré alors qu’un aéroport de classe internationale a été construit à grands frais à Parakou. Laissé à l’abandon, cet aéroport a pourtant toute son utilité. D’une part, il devrait permettre de joindre rapidement les pays de l’hinterland comme le Niger, le Burkina Faso, le Mali ainsi que le nord Nigéria dont les ressortissants viennent pour faire des affaires.

D’autre part, faire fonctionner l’aéroport international de Parakou aura pour effet de diminuer la pression sur la route reliant cette ville à Cotonou. En l’absence du train à l’arrêt depuis plus de 20 ans, le corridor Cotonou-Malanville est l’unique voie servant au transport des marchandises, des hommes et du bétail en provenance et à destination de l’intérieur du Bénin et des pays enclavés. Il en résulte des accidents les uns plus tragiques que les autres. Des accidents qui s’expliquent par ailleurs par l’étroitesse de la route et par la croissance démographique qui a fait de la traversée des villes et villages de véritables dangers pour la population et pour les transporteurs.

Ressusciter les aérodromes et l’aéroport international de Parakou n’est pas un luxe. Lors des discussions sur l’opportunité de construire cet aéroport, un député s’était érigé contre le projet, déclarant que ce ne sont pas des ignames et des bœufs qu’on va transporter par avion. Cette remarque, insultante et méprisante pour l’ensemble des personnes vivant dans les régions que devra desservir cet aéroport semble toujours prévaloir sinon, il n’y aucune raison objective à son abandon malgré tous les investissements consentis par le budget national.

Un développement harmonieux du pays nécessite l’érection d’infrastructures publiques partout où le besoin se fait sentir. Les pays voisins donnent l’exemple dans le domaine aéroportuaire, des aires d’atterrissage et des infrastructures y afférentes ayant été construits dans la plupart des régions pour faciliter les transports.

 Pierre MATCHOUDO

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