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Morcellement du Grand Nokoué : Alfred Houngnon alerte

 Morcellement du Grand Nokoué : Alfred Houngnon alerte

Des projets de constructions de parcs aquatiques et de lacs artificiels sont annoncés pour relever l’aspect touristique et attractif de Cotonou, la capitale économique du Bénin. Des projets qui ne trouvent pas d’échos favorables chez Alfred Houngnon. Le spécialiste en Valorisation de la Biodiversité Patrimoniale et Mobilisation Citoyenne, lors de la journée de la science et de l’innovation tenue à l’Université d’Abomey Calavi, propose des solutions en vue de leur assainissement et leur réhabilitation. 

En effet, Alfred Houngnon  estime que les concepteurs font preuve de méconnaissance technique du paysage naturel et hydraulique du Littoral mais surtout de sabotage de la vision du Chef de l’État Patrice Talon. C’est à la faveur d’une analyse de la situation que Alfred Houngnon fait ses observations

C’est par un satisfecit adressé au Président de la République, Patrice Talon, dont le génie et la vision hautement prospective de développement du Bénin ne sont plus à démontrer que l’homme a lancé sa réflexion avant de faire la genèse du lac Nokoué. Ce lac créé en 1885 par le colon est « l’ensemble des cours d’eaux qui drainent les eaux pluviales suivant un exutoire jusqu’au lac Nokoué qui lui-même est une réserve temporaire avant d’atteindre l’océan Atlantique, son exutoire final » renseigne-t-il. La notion du ‘’Grand Nokoué’’ promue par le chef de l’État est une façon d’interconnecter les localités sur tous les plans. Malheureusement, la dynamique du président de la république serait galvaudée par ses collaborateurs insinue Alfred Houngnon. Il estime que les « concepteurs font preuve de méconnaissance technique du paysage naturel et hydraulique du Littoral ».

Selon lui, certains cas d’inondation sauvages qui s’observent de nos jours à Cotonou sont dus à des mauvais choix opérés par le passé. Le cloisonnement du marécage de Fifadji en est une preuve évidente. « Comment se fait-il qu’un cours d’eau qui quitte Togbin pour verser ses eaux jusqu’au lac Nokoué, l’on en vient à déposer un déversoir juste à l’estuaire de Vossa là où le cours d’eau est censé se verser dans le lac Nokoué pour continuer son chemin ? » s’interroge-t-il. En créant en 1885 le lac Nokoué, dira-t-il « l’intention des blancs était d’ouvrir les cours d’eaux continentales sur l’océan atlantique afin d’éviter les inondations ». Il martèle ne pas comprendre la logique des programmes d’aménagement avec la création de parcs aquatiques et lacs artificiels à vau-l’eau à Cotonou. « Ils sont en train de restreindre les cours d’eaux en créant des lacs, des parcelles sur les cours d’eaux qui au contraire ont besoin de drainer les eaux suivant un azimut clair » s’offusque-t-il avant d’ajouter  « Moi je comprends mal que des études mentionnent tout ce qu’il convient de faire mais que des programmes viennent encore pour faire le contraire et créer des ségrégations au niveau du régime naturel des eaux » s’insurge l’analyste. Pour lui, les cadres n’ont pas compris le vison du chef de l’Etat lorsqu’il parle du Grand Nokoué. Rien ne doit obliger les concepteurs de projets à faire fi des normes techniques et créer des choses contre nature « On ne peut pas être dans une vision du Grand Nokoué et dire qu’on veut construire un parc ou un bassin sur l’eau. C’est parce que le chef de l’Etat n’est pas encore au courant du drame qui se prépare que des gens créent du désordre autour de sa vision que cela continue » se désole Alfred Houngnon. L’exemple est juste à côté de nous souligne-t-il «   Au-delà de la magnifique vue panoramique qu’offre la côte togolaise, il y a un drame qui se joue en silence et qui n’éveille pas les soupçons. Une catastrophe écologique dont personne n’en parle. Depuis quelques années, il est donné de constater sur la côte togolaise, un changement progressif de la couleur de l’océan ». « Prenons garde. Car  malheureusement le modèle d’aménagement qui a ruiné le Togo est la photocopie que les mêmes entreprises sont entrain de reproduire sur Cotonou. Tous les cours d’eau ont été cloisonnés de Adidogome à Tokoin pour devenir des lacs clos puant à gîtes larvaires et inaccessible au citoyen lambda. C’est ce qui se fabrique actuellement sur Cotonou », conclut le spécialiste en Valorisation de la Biodiversité Patrimoniale et Mobilisation Citoyenne.

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Joindre l’utile à l’agréable pour le bonheur de tous

« Je fais ainsi appel à la solidarité citoyenne, conceptuelle, au génie des uns et des autres, malgré nos fortes divergences d’intérêt et disparité sociale effroyables.  Je fais appel au sens de partage et de solidarité intelligente pour nous sortir des sentiers battus. C’est ensemble que nous croulons en tant que civilisation, population ou peuple. La singularité n’a aucun sens pour le progrès d’une nation. Toutes les solutions pour un développement durable, harmonieux et prestigieux sont disponibles localement. Malheureusement, les innovations restent coincées dans les recoins des consciences des citoyens et se lignifient même faute d’appropriation et de mise en œuvre.  Sinon, je n’invente rien. Plusieurs Béninois en ont dit assez pour peu depuis 1960. La science, le savoir savant et les ressources, existent et malheureusement dispersées dans les mémoires et laboratoires de nos universités publiques, privées et bibliothèques domestiques. Nous n’avons pas réussi à mettre en place un mécanisme d’exhibition de nos réflexions individuelles sur la place publique (culture de cachotteries et Psychose d’expropriation face à la fragilité des droits de propriété). La diffusion des résultats de recherche au Bénin est condamnée au silence au-delà de la soutenance. Ce qui empêche l’accès à l’information surtout avec ce modèle universitaire et scientifique qui s’organisent dans une vision de sphère occulte, corporatiste et de bulles closes inaccessibles à la communauté, aux génies de la rue et aux politiques pouvoir en main. Beaucoup de travaux de recherches ignorent aussi l’utilité, l’essentiel et s’accrochent à la mode occidentale afin de gagner des miettes de recherche qui ne finissent que par alimenter les bases de données étrangères. Ce dysfonctionnement fait aussi qu’à chaque fois, les décideurs et politiques font appel à l’expertise étrangère pas souvent suffisamment informée avec les urgences politique. Cette réflexion que nous menons depuis 2008 sur la route de l’eau à Cotonou et son potentiel, n’est pas un mémoire diplômant mais une volonté de prendre son destin en main là où l’on est né. Et nous avons l’intime conviction que nous parviendrons à des résultats prodigieux avec la mobilisation citoyenne élargie. Merci aussi d’être là pour ce soutien ultime. La question de L’eau dans un espace géographique donné ne peut pas être l’apanage que des politiques ou des cadres. C’est une ressource naturelle de grande importance dont les subtilités vont au-delà des modèles de conception théorique et des volontés politiques. Il faut de la mobilisation et c’est juste le journaliste que vous êtes qui constitue la clé de voûte du déclic sur la libération de la thématique et l’ensemble des enjeux. Infiniment merci à vous pour votre métier sans lequel des milliers de travaux de réflexion sont restés dans l’obscurité depuis l’existence de la République ».

Arnaud ACAKPO (Coll)

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