Acerbes critiques contre la classe politique : Candide Azannaï est-il immaculé?

La seule évocation de son nom renseigne énormément sur la grandeur de sa personnalité et la densité de son parcours politique. Cadre d’une rare densité intellectuelle, affable et dévoué à la cause générale, Candide Azannai a gravi pratiquement tous les échelons professionnels et même politiques. Ministre, député, philosophe, celui qui est à la tête du parti Restaurer l’Espoir est un personnage assez particulier. Cadre chevronné et un acteur politique accompli, il est actuellement perçu au sein de l’opinion publique béninoise, comme l’un des hommes politiques les plus expérimentés. Mais…

En effet, les sorties politiques et médiatiques de l’homme qui n’a pas sa langue dans la poche suscitent toujours de l’émoi dans les rangs des populations. Mais suffit-il pour lui donner le bon Dieu sans confession ? Non, Candide Azannai n’est pas un acteur politique immaculé pour toujours se positionner comme un donneur de leçons. Au contraire, la classe politique l’a copié en partie. Il est le prototype parfait du vagabondage politique au Bénin. Sa carrière politique est instable et faite de joutes oratoires, d’invectives et de récriminations stériles.

« Il ne revient pas au cochon de venir parler de propreté dans la cour du mouton »,  est-ce-qu’il est lui-même propre ? La question que d’aucuns se posent, pourquoi Candide jette-t-il du discrédit sur toute la classe politique. Est-il le seul saint de la classe politique ? Est-ce son nouveau job ? On se rappelle encore, comme si c’était hier, de ses attaques envers Talon, Yayi, Djogbénou, Houndété, Guy Mitokpè…

Ses interventions sporadiques portent de préjudices graves sur certaines formations politiques et même la réputation des acteurs qui les animent. L’homme ne cesse de porter un regard critique, parfois virulent contre le pouvoir en place dont il a été un artisan de premier rang. Aujourd’hui, Candide Azannai voit autrement les choses. Il ne rate aucune occasion pour porter un jugement de valeur sur la gouvernance actuelle dans le pays. C’est son droit le plus absolu. Mais peindre toute la classe politique en noir signifie qu’il est aussi responsable de cet échec.

Damien TOLOMISSI