Adoption historique de la loi sur la chefferies traditionnelle : Une avancée majeure pour le Bénin

Le jeudi 13 mars 2025, les députés béninois ont adopté une loi marquant un tournant dans la reconnaissance des chefferies traditionnelles. Sous la présidence de Louis Vlavonou, président de l’Assemblée nationale, et en présence du ministre de la Justice, Yvon Détchénou, cette loi a été votée à la majorité, bien que 18 députés aient exprimé leur opposition.

Cette loi établit un cadre juridique clair pour les chefferies traditionnelles, reconnaissant officiellement 16 royaumes, 80 chefferies supérieures et 10 chefferies coutumières. Cette reconnaissance vise à renforcer l’identité culturelle et historique du Bénin, tout en encadrant le rôle et les responsabilités de ces institutions traditionnelles.

Les 16 royaumes reconnus

Parmi les royaumes désormais reconnus figurent des noms emblématiques tels que Allada, Danhomè, Hogbonou, Kétou, Nikki et Savalou. Ces royaumes, historiquement ancrés dans la culture béninoise, jouent un rôle central dans la préservation des traditions et des coutumes locales.

Les 80 chefferies supérieures

La loi reconnaît également 80 chefferies supérieures, dont certaines dépendent d’un pouvoir centralisé, tandis que d’autres fonctionnent de manière plus autonome. Parmi elles, on retrouve des chefferies comme Watchi de Comè, Kotafon dans Lokossa, Dangbo, Zagnanado et Kandi. Ces chefferies, réparties sur l’ensemble du territoire, représentent la diversité culturelle et historique du Bénin.

Les 10 chefferies coutumières

Enfin, la loi reconnaît 10 chefferies coutumières, caractérisées par un pouvoir non centralisé. Parmi elles, on compte la *chefferie des Batammariba, celle des **Foodo, des **Lokpa* et des *Tem*. Ces chefferies, souvent moins connues, jouent un rôle essentiel dans la préservation des cultures locales et des modes de vie traditionnels.

Une avancée majeure pour le Bénin

L’adoption de cette loi représente une avancée majeure pour le Bénin, en offrant une reconnaissance légale à des institutions qui, jusqu’à présent, fonctionnaient sans cadre juridique clair. Elle témoigne de la volonté du gouvernement de valoriser et de préserver les traditions tout en les intégrant dans le système juridique moderne. Cette loi ouvre également la voie à une meilleure collaboration entre l’État et les chefferies traditionnelles, notamment dans des domaines tels que la gestion des conflits, la préservation du patrimoine culturel et la promotion du développement local. Avec cette reconnaissance, le Bénin renforce son identité culturelle et offre une nouvelle perspective pour l’avenir de ses traditions.

Fidèle AKODODJA