Menace présumée sur la sécurité des responsables du parti “Les Démocrates” : La réaction du gouvernement

Wilfried Houngbédji ne croit pas du tout aux supposés projets d’assassinat des responsables du parti ”Les Démocrates”. Le porte-parole du gouvernement pense que c’est une pure invention.

La formation politique dirigée par l’ancien président Boni Yayi a alerté, écrit Banouto, à travers un communiqué en date du 12 février 2024, sur la sécurité de ses premiers responsables. « Il nous est revenu de manière persistante depuis quelques semaines des informations sulfureuses et suffisamment inquiétantes concernant la sécurité des responsables de notre parti au plus haut niveau », a informé le communiqué signé de son secrétaire à la communication, Dr Guy Mitokpè. Le parti de l’opposition a évoqué « des assassinats qui seraient en cours d’orchestration » contre le premier responsable du parti.

Profitant du compte rendu du conseil des ministres de ce mercredi 14 février 2024, Wilfried Houngbédji s’est prononcé sur le sujet.  A l’en croire, rapporte Banouto, le parti Les Démocrates fait de la manipulation parce que n’ayant pas trouvé d’autres moyens pour attaquer le gouvernement. «… il faut faire de la manipulation, il faut inventer les situations, il faut créer l’actualité s’il n’en a pas ». Ainsi, « chaque fois ou de façon régulière, cette opposition soulève un sujet qui n’en est pas et dès qu’il est vidé un autre apparaît ». Il donne en exemple, le récent débat sur « la révision de la constitution, les histoires de troisième mandat qui n’ont jamais existé ». Pour lui, il est clair que l’opposition a le nombre de députés qu’il faut pour empêcher la révision de la constitution : « Chacun a pu comprendre que la configuration de l’Assemblée nationale aujourd’hui est telle que même si un tel projet existait ou prenait corps demain dans l’esprit de gens de la mouvance, il n’a aucune chance d’aboutir ».

Donc on aura compris, explique le porte-parole du gouvernement d’après la même source, que c’était un sujet agité juste aux fins de la mobilisation politique, « aux fins de discréditer ceux qui sont en place. Maintenant que ce sujet leur ait été retiré, il faut en trouver un autre. Et c’est celui de prétendu plan pour assassiner les responsables de ce parti ». « La libre circulation des personnes et des biens est une chose absolument garantie au Bénin et nous travaillons même à optimiser », ajoute-t-il.

Wilfried Houngbédji rappelle que quand le président du parti ”Les Démocrates” était aux affaires, il prenait l’hélicoptère de Cadjèhoun pour échangeur Godomey ou pour faire le tour du pays, par peur ou par dégradation des routes. Mais, aujourd’hui, il roule « sur toutes les voies du Bénin en toute liberté, en toute quiétude et vous le voyez aller ici ou là à la recherche de vitamine D pourtant et rien ne lui arrive ». Et « subitement, il découvre qu’il y aurait un plan pour l’assassiner ou assassiner les responsables de ce parti ».

Pour terminer le porte-parole du gouvernement a évoqué certains faits qui se sont passés entre 2006-2016, lorsque l’ancien président Yayi Boni gérait le pays. Le même président du parti ”Les Démocrates”, toujours d’après notre source « avait inventé une tentative d’assassinat sur sa personne alors qu’il était dans les Collines dans les encablures de Savè ». Il raconte qu’« ayant découvert, du fait de l’insécurité qui sévissait, des troncs d’arbres sur la route, on nous a vendus qu’il y avait un plan pour l’assassiner parce qu’il luttait contre la corruption ». Il n’a pas occulté la disparition de Urbain Dangnivo ni les conditions dans lesquelles madame Sohoundji Agbossou. « Les pratiques que le parti essaie d’épingler ne sont pas les pratiques du président Talon et son gouvernement (…) ceux qui sont habitués à ces pratiques, se connaissent », conclut Wilfried Houngbédji.

Patrice ADJAHO