Marie Rose Lalèyè, Odile Ahouanwanou et Noélie Yarigo : Les merveilles du Bénin

Dans la vie, chacun trace son chemin pour réussir. Elles ont su hisser le drapeau béninois de la plus belle des manières.  Marie Rose Lalèyè, Odile Ahouanwanou et Noélie Yarigo ont émerveillé le public sportif béninois par leurs différentes performances.

Aux 13èmes jeux africains, elles étaient deux qui ont fait chanter l’hymne national du Bénin. Marie Rose Lalèyè, double championne aux Jeux Africains en bars de fer et Odile Ahouanwanou, médaillée d’or en heptathlon.

En effet, parmi les athlètes qui révolutionnent le bras de fer sportif de nos jours, y figure la Béninoise Emmanuela Marie Rose Lalèyè. Fierté de tout un pays et de tout un continent, elle exprime tout son génie à travers la puissance de ses bras et de son corps, bien qu’elle soit de petit gabarit. Double championne d’Afrique en titre dans sa catégorie en 2023, elle a confirmé tout son talent aux Jeux Africains d’Accra 2024. Médaillée d’or dans l’épreuve du bras droit, elle réussit le doublé en remportant également la finale de l’épreuve du bras gauche. Depuis que le Bénin participe à ces Jeux, il n’a jamais gagné une médaille en or. C’est elle qui a ouvert le bal de ce graal  en démontrant que la femme est l’exemple de la réussite.

« J’ai découvert le bras de fer par hasard. Le bras de fer est venu à moi juste par hasard et je me suis juste lancée dans l’inconnu et voilà qu’aujourd’hui  ce même bras de fer rehausse mon nom jusqu’à l’international», a expliqué Emmanuela Marie Rose Lalèyè. Après l’Afrique, la ferriste, Emmanuela Marie Rose Lalèyè veut conquérir le monde. En Octobre 2023, elle est allée prendre le pouls de ses futures challengers à Riyad en Arabie Saoudite. « Mes ambitions futures, c’est de participer à plusieurs compétitions à l’international et mondial. Je vise le mondial parce que rien n’est encore fait. Le chemin est très long et j’aimerais bien remporter des médailles en or pour mon pays le Bénin aux jeux mondiaux. C’est mon ambition future et par la grâce de Dieu ça se réalisera », a promis Marie Rose.

Odile Ahouanwanou, la redoutable

« Vous savez, rien n’est impossible dans cette vie. Est-ce que je suis capable d’aller jusqu’aux J.O de 2024 ? Je vous réponds oui, parce que rien n’est impossible » avait-elle déclaré. Et à Accra, Odile Ahouanwanou a décroché la médaille d’Or en Heptathlon (sept épreuves combinées). En quête de minima ou de progression dans le ranking pour se qualifier aux Jeux Olympiques Paris 2024, la Béninoise était au rendez-vous du Ghana. Elle a totalisé 5616 points et finit en tête de la compétition. Double championne d’Afrique d’athlétisme en 2018 et 2022, avec la bravoure, la Béninoise excelle dans cette discipline d’épreuves cumulées. C’est simplement énorme. « J’encourage mes jeunes sœurs du Bénin à donner le meilleur d’elles-mêmes quel que soit le domaine dans lequel elles sont. Qu’elles aillent à fond, parce que je suis persuadée que ce que la femme veut, elle peut l’avoir facilement. Donc, si elles se donnent à fond, elles sont capables d’étonner le monde. Je les exhorte vraiment à être assidues, à être déterminées et à ne pas se laisser faire. Je les invite à ne pas dormir à longueur de la journée. Elles n’ont qu’à planifier leurs programmes et les respecter si elles veulent réellement atteindre leurs objectifs », conseille Odile Ahouanwanou à ses jeunes soeurs.

Noélie Yarigo, le bronze à Glasgow

La gazelle de Matéri, Noélie Yarigo a écrit le 03 mars 2024 en Glasgow en Écosse, au Royaume-Uni, l’une de ses plus belles histoires en athlétisme et par ricochet la plus merveilleuse de l’athlétisme béninois en décrochant pour son pays le Bénin, la première médaille mondiale sur les 800 mètres. Quelle fierté pour tout un peuple ! Oui elle l’a fait, et de la plus belle des manières. Elle vient de démontrer à la face du monde que la force de vaincre se trouve dans la volonté de réussir. Mieux que cela, elle vient de prouver à tout un peuple, qu’impossible n’est pas Béninois en inscrivant en lettres de bronze le nom de son pays au rang des pays qui ont affirmé leur force de participation à ces 19èmes Championnats du Monde d’athlétisme en salle. « Cette médaille représente beaucoup de fierté pour moi. Parce que j’ai vraiment boxé pour aller la chercher », confie-t-elle. Elle rappelle que depuis huit ans, elle s’est « toujours préparée pour ramener une médaille internationale » à son pays. « Je me suis dit que tant que je ne vais pas le faire, je ne vais jamais arrêter. J’ai changé beaucoup de choses à l’entraînement avec mon coach et cela s’est réalisé maintenant ».

Elle espère que ce ne sera pas la dernière car, « cette médaille, je pense qu’elle me rajeunit encore ». Et, « aujourd’hui, je n’ai pas de limite ». Noélie Yarigo pense déjà aux Jeux Olympiques Paris 2024. Elle est actuellement 16è au plan mondial sur les 800 m. Donc, la Béninoise est qualifiée au ranking pour ces Jeux. Mais, elle regrette d’avoir loupé les minimas de quelques microsecondes. Elle garde toute de même la perche et compte bien réaliser les minimas. Elle compte retourner à l’entraînement parce qu’elle a envie de mieux faire. « J’ai envie de représenter au mieux mon pays à ces jeux-là. Je suis prête mentalement et physiquement ».

Damien TOLOMISSI