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Marche des travailleurs contre la cherté de la vie : Enfin !

 Marche des travailleurs contre la cherté de la vie : Enfin !

Il y a longtemps que les rues de Cotonou ont encore grouillé de tant de monde. Ce samedi 11 mai 2024, les syndicalistes ont renoué avec une vieille habitude. Battre le macadam pour manifester leur mécontentement vis-à-vis de l’employeur national qu’est l’Etat béninois. Quatre coalitions de centrales et confédérations syndicales que sont la CSA-Bénin, la CGTB, l’UNSTB et la COSI-Bénin, étaient à l’initiative de cette marche d’humeur. Enfin dira-t-on car cette marche tant annoncée, le 27 avril 2024, était étouffée par la police républicaine.

“Non à la paupérisation des travailleurs ! Non à la cherté de la vie! Non à la privation des libertés. Non à ceci non à cela “. Les inscriptions sur les pancartes et banderoles disaient long sur les motifs de cette marche pacifique. Partie de la Bourse du travail, la caravane des manifestants a parcouru plusieurs kilomètres en passant par les carrefours : Avenue Steinmetz, Saint Michel, et Marina avant d’échouer à place de l’Etoile rouge. Et c’est justement au pied de la géante Étoile rouge que la masse bruyante des travailleurs sous l’égide de la coalition syndicale, a lu sa motion de protestation qui englobe plusieurs pans de la vie socio-économique et politique du Bénin.

Sur le plan général

Les protestataires dénoncent, bien évidemment la cherté excessive de la vie, sujet prééminent de la marche ; la politique fiscale “asphyxiante” du gouvernement ; l’effritement vertigineux et continu de leur pouvoir d’achat ; le sous-emploi et le chômage devenus endémiques. La police républicaine était au banc des accusés avec le zèle dont ces agents font preuve lors de l’opération de contrôle du code de la route. D’ailleurs ils exigent l’arrêt de ce qu’ils appellent ”barbarie policière sur le peuple”. Ici, le nouveau code électoral avec ses ”lois crisogènes, scélérates et réductrices des libertés individuelles et collectives” disent-ils est dénoncé ainsi que la politique diplomatique qui n’est pas bien vue par les protestataires. Aussi, demandent-ils la relecture et l’adaptation du cadre législatif aux principales attentes et aspirations légitimes des différentes composantes de notre Nation ; la coproduction des solutions à nos problèmes, le consensus ayant valeur constitutionnelle dans notre pays.

Sur le plan spécifique

Au nombre des problèmes soulevés par les travailleurs tous secteurs confondus, figurent l’absence d’une politique sociale qui assure une protection et une sécurité sociale effective pour tous les travailleurs ; les salaires et revenus de misère ; la précarité de l’emploi ; les inégalités créées et entretenues ; le blocage/gestion calamiteuse des carrières. Les organisations syndicales ont évoqué aussi dans leur motion les licenciements injustifiés et massifs ; le blocage des concours professionnels ; le gel du recrutement dans certains secteurs phares de l’administration ; le blocage des plans de formation et autres. Face à cette situation, elles exigent la prise de mesures adéquates et à impact immédiat pour juguler la cherté excessive de la vie ; l’ouverture sans délai d’un dialogue franc, sincère et producteur de résultats concrets en liens avec les revendications des travailleurs et les aspirations profondes du peuple. Pour, eux, l’évaluation de l’impact des reformes et mesures sociales sur le quotidien et la qualité de vies des cibles ; l’organisation sans délai d’une conférence sur la gouvernance sociale et les mécanismes de dialogue social adaptés aux défis d’un mieux être partagé au Bénin sont indispensables. Aussi exigent-ils la libération sans conditions des 21 détenus suite à la marche du 1er mai 2024 et la réintégration des 20 dockers radiés le 09 mai 2017 pour fait de grève et autres. Pour finir, les travailleurs, par la voie de leurs leaders, ont indiqué revenir à la charge pour d’autres marches de protestation si leurs revendications ne sont pas satisfaites.

Arnaud ACAKPO (Coll)

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