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Maladie d’Alzheimer : L’Afrique n’y échappe pas

 Maladie d’Alzheimer : L’Afrique n’y échappe pas

Parfois on est surpris par le comportement de certaines personnes qui, du jour au lendemain, étonnent de par leur réaction. Elles ont une facilité déconcertante à perdre la mémoire. Ce mal découle de la disparition progressive des neurones dans les régions du cerveau qui gèrent certaines capacités comme la mémoire, le langage, le raisonnement ou encore l’attention. De l’avis des spécialistes, il s’agit d’une affection découverte en 1906  par l’Allemand Alois Alzheimer d’où le nom de la maladie d’Alzheimer. Selon les estimations d’Alzheimer’s Disease International, plus de 7 millions de personnes en Afrique sub-saharienne souffriront d’Alzheimer d’ici 2050.  Des premiers symptômes en passant par les manifestations jusqu’au traitement, Naomi Adammado, kinésithérapeute en parle.

« La maladie d’Alzheimer est une démence neurodégénératives progressive dont les troubles sont multiples », a d’abord clarifié la kinésithérapeute, Naomi Adammado. A l’en croire, l’Alzheimer est la maladie, la plus fréquente « des maladies neurodégénérative et se manifeste par une détérioration des capacités de mémoire épisodique c’est-à-dire mémoire à long terme associé au déclin des autres domaines cognitifs entraînant une perte d’autonomie ».

Des symptômes

« Il existe trois types de symptômes » informe la spécialiste à savoir : « Le stade débutant, le stade modéré et le stade avancé et sévère »

Stade débutant

A ce niveau les premiers symptômes de la maladie sont caractérisés par « des troubles de la mémoire c’est-à-dire une amnésie avec une incapacité à acquérir de nouvelles informations». Ces troubles amnésiques, explique-t-elle, s’accompagnent d’un « autre symptôme qui est l’absence de conscience de la maladie  (anosognosie) ». « Ce qui signifie que la personne responsable ne se rend pas compte de la sévérité de ses problèmes de mémoire et du caractère pathologique de ses difficultés, pouvant penser que ces dernières sont simplement relatives à l’âge », explique Naomi Adammado. Ces troubles « rendent problématique toute aide et mise en garde contre certaines situations à risque telle que la cuisine au gaz ou la conduite automobile ». La kinésithérapeute informe que « ce stade peut durer entre 2 et 5 ans voire plus en fonction de la réponse aux traitements ».

Stade modéré

Ici, les symptômes liés à la mémoire sont toujours présents mais d’autres difficultés apparaissent. Au nombre de ces difficultés, indique-t-elle il y a, « une incapacité à effectuer les gestes (Apraxie), en particulier à manipuler les objets de la vie quotidienne, des troubles de langage (aphasie), comme la capacité à nommer des objets, le manque de mot, la compréhension de l’écriture, les troubles de la reconnaissance d’objets (agnosie), une désorientation spatiale et des troubles de raisonnement et de la planification ». «  C’est la plus longue étape de la maladie, elle peut durer une dizaine d’année donc impossible pour le malade de vivre seul » précise la spécialiste.

Stade avancé et sévère

« Une évidence, ce stade est le plus compliqué », confie Naomi Adammado. Et pour cause, les symptômes des stades précédents s’intensifient. « La personne devient dépendante, même pour les gestes les plus simples de la vie quotidienne », souligne la kiné. Ce stade peut « durer 3 ans, voire plus ». « Il se termine par le décès de la personne malade, souvent des suites de complication indirecte, plus précisément d’infection dénutrition », fait savoir la spécialiste.

Les principales causes de l’Alzheimer

De l’avis des scientifiques, souligne la kiné Adammado, la survenue de la maladie d’Alzheimer  à un âge avancé « serait la conséquence de plusieurs facteurs de risques rencontrés tout au long de sa vie tels de risques génétiques dès la naissance, les facteurs socio-économiques, exposition professionnelle, le mauvais régime alimentaire et vasculaire ». Aussi a-t-elle indiqué que « le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, les maladies cardio vasculaire et l’obésité sont d’autres facteurs ».

Traitement de l’Alzheimer

« Il existe deux types de traitement de la maladie de l’Alzheimer » explique Naomi Adammado.  Il s’agit des traitements médicamenteux et des traitements non pharmacologiques.

Pour les traitements médicamenteux, confie-t-elle, il est « quasiment impossible d’enrayer la maladie d’Alzheimer. Mais il existe des médicaments qui permettent de traiter certains symptômes de la maladie ». Ils ont quatre médicaments sur le marché actuellement à savoir : « Aricept, Reminyl, Exelon et Ebixa qui stabilisent les fonctions cognitives du patient ». Il peut être aussi possible de « traiter les troubles psycho comportementaux associées à la maladie d’Alzheimer », précise la spécialiste. On peut aussi « prescrire des antidépresseurs ou des anxiolytiques mais il faut être très prudent car ces psychotropes sont susceptibles d’aggraver les troubles cognitifs », ajoute-t-elle. Il est important de ne pas « se limiter à une prescription médicamenteuse », rappelle la spécialiste. Il faut que « la prise en charge de la maladie soit globale faisant intervenir plusieurs professionnels de la santé notamment les neurologues, les généralistes, les kinésithérapeutes, les infirmiers, les psychomotriciens, les orthophonistes pour ne citer que ceux-là ».

Le traitement non pharmacologique

A l’en croire à ce niveau, la prise en charge du patient et de son environnement sont indispensables. Les thérapies les plus répandues sont « la stimulation cognitive, la thérapie par réminiscence, l’activité physique, la musicothérapie et la psychothérapie ». Pour le traitement des troubles de comportements à savoir l’agitation, l’errance, les cris, les attitudes hostiles, la nervosité elle préconise « la prise en charge individuelle personnalisée ». C’est une « thérapie qui résulte de l’analyse des troubles de comportement du patient et de sa personnalité, ses goûts, ses affinités, et de ses capacités restantes ». Elle explique qu’il a été démontré que la prise en charge personnalisé menée par des professionnels permet « d’atténuer le fardeau de l’aidant, de ralentir la perte d’autonomie du malade et de différée l’entrée en institution ». « Plusieurs études épidémiologiques ont mis en évidence certains facteurs protecteurs qui influent positivement sur le déclin cognitif. Il s’agit de l’activité physique régulière, l’activité cognitive sociale et une alimentation de type méditerranéen », précise la spécialiste.

Afrique et la maladie d’Alzheimer

La maladie est largement stigmatisée, et souvent associée à la sorcellerie sur le continent africain. Le manque de soins et d’infrastructures d’accueil pour les personnes âgées d’après www.allodocteurs est l’un des grands défis de santé que l’Afrique aura à relever dans les prochaines années. Selon les estimations d’Alzheimer’s Disease International, plus de 7 millions de personnes en Afrique sub-saharienne souffriront d’Alzheimer d’ici 2050.

Léopold GBEGAN

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