Lendemain des fêtes: Quand manger devient un casse-tête

Au lendemain de la célébration du nouvel an, des boutiques et kiosques restent encore fermés par endroit. Même des bonnes dames qui vendent à manger aux abords des voies ont temporairement rangé plats, fourchettes et marmites. Ceci, au grand désarroi des clients travailleurs et ouvriers célibataires pour la plupart.

«Hier, ça été compliqué. J’ai fait le tour du quartier sans trouver à manger. On m’a dit que les vendeuses sont en fête. J’étais étonné. Je suis obligé de manger du pain», raconte Henry, jeune employé d’une structure privée à Calavi. Il n’était pas seul dans le cas. Jérémie, apprenti mécanicien avec une mine serrée venait de constater l’absence de sa vendeuse de nourriture préférée. «Ce qui me fait mal, elle n’a pas prévenu. Ce n’est pas bien. C’est un manque de respect. Je ne sais quoi manger ce soir», a-t-il confié. Paul, dans la même situation, a préféré garder le silence.

«Pendant des fêtes, nous n’arrivons pas à bien vendre. Parce que les ménages préparent assez pour se festoyer. C’est pourquoi, nous faisons attention pour éviter les pertes à notre niveau car très peu de clients sortent acheter à manger», justifie une vendeuse de riz à Akpakpa. «Elles peuvent ne plus venir. Je vais me contenter de mon demi plat de spaghetti chez Diallo», rétorque Norbert, ouvrier sur un chantier à Agla.

Même certains kiosques de vente de crédit sont fermés les lundi 02 et mardi 03 janvier. Une revendeuse de crédit dit profiter de l’occasion des fêtes pour prendre du repos. «Nous n’avons pas de congé de travail donc nous saisissons de cette période pour souffler un peu»,  confie-t-elle. Par contre, Dina a refusé de prendre congés de ses clients. «Je me repose d’habitude les dimanches et jours fériés. Raison pour laquelle je suis là pour servir mes clients au lendemain de la fête du nouvel an», a-t-elle fait savoir. «Je peux vous rassurer que je fais de bons chiffres parce que mes concurrentes ne sont pas présentes», ajoute-t-elle.

Arnaud ACAKPO (Coll)