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Législatives 2023: Les routes s’invitent dans la campagne

 Législatives 2023: Les routes s’invitent dans la campagne

A un peu plus d’un mois des élections législatives de janvier 2023, la question des routes s’invite dans le débat électoral, au grand dam des candidats de la mouvance de certaines localités du Bénin.

Depuis le retour de la démocratie à la faveur de la Conférence nationale en 1990, la question des infrastructures est devenue un facteur important entrant dans la reddition des comptes par les gouvernants au plus haut niveau. En effet, suite à son élection comme président de la République, Nicéphore Soglo a, tout au long de son unique mandat entre 1991 et 1996, réalisé plusieurs infrastructures routières. Les plus remarquables étaient les rues pavées à Cotonou et les routes reliant certaines localités du pays. Ainsi, par exemple, l’ensemble de l’Atacora – Donga était quasiment dépourvu de routes asphaltées. En faisant goudronner quelques routes, Nicéphore Soglo avait changé le visage du Bénin d’alors. Et cela, les électeurs le lui ont reconnu en 1996 quand bien même ils l’ont sanctionné pour d’autres raisons.

Successivement, le général Mathieu Kérékou et Yayi Boni qui ont par la suite gouverné le pays, ont mis en avant le nombre de kilomètres bitumés sur la balance pour obtenir plus de députés lors des élections et pour briguer le deuxième mandat.

A l’orée de la campagne pour les législatives de janvier prochain, le président Talon peut avec fierté exhiber les rues goudronnées à Cotonou, Porto-Novo, Abomey et Ouidah. Mais, dans d’autres localités le bilan reste mitigé. Et il y surtout des régions où absolument rien n’a été fait au moment même où les réseaux sociaux font circuler les images de Cotonou transfigurée.

Les routes en souffrance sont, entre autres, le tronçon Kilibo – Ouessè dans les Collines, ceux entre Nikki et Ségbana via Kalalé, et entre Malanville et Karimama. Mais le cas le plus emblématique de l’abandon d’une partie du territoire national est celui des 2KP, région regroupant les communes de Kouandé, Kérou et Péhounko dans l’Atacora avec un détour à Sinendé, une région entièrement enclavée. Mises ensemble, ces trois zones sont les plus gros producteurs du coton, donc le plus gros générateur de recettes d’exportation du Bénin.

Certes, le président Talon n’a fait qu’hériter une situation datant de l’indépendance du Bénin. Le président Kérékou n’a jamais fait des 2KP sa priorité, tout comme d’ailleurs Nicéphore Soglo. Pour sa part, Yayi Boni a pendant 10 ans, entretenu la flamme de l’espoir pour enfin ne rien faire concrètement. L’actuel président a entre-temps suivi les pas de son prédécesseur mais les travaux qui ont démarré semblent à l’arrêt, mettant fin à l’espoir.

Les candidats de l’Union progressiste le Renouveau et ceux du Bloc républicain sont attendus pour des explications dans ces régions, galvanisés par ceux du parti Les Démocrates. Mais, ces derniers oublient qu’ils sont eux aussi comptables puis que durant la décennie précédente du président Talon leur leader était aux commandes sans avoir pu y faire quelque chose.

Quelles que soient les responsabilités, les électeurs sont ulcérés et fatigués d’être traités comme des citoyens de seconde zone et cela devrait se ressentir dans les urnes.

Pierre MATCHOUDO

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