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Ian Mahinmi, basketteur franco-béninois à propos de la NBA Africa : «Ça a été le tournant de ma carrière»

 Ian Mahinmi, basketteur franco-béninois à propos de la NBA Africa : «Ça a été le tournant de ma carrière»

Retraité depuis quelques années, Ian Mahinmi ne s’est pas pour autant éloigné des parquets de basket. Reçu sur le plateau de l’émission Actu Matin de Canal3-Bénin, ce mercredi 25 janvier 2023, le Basketteur franco-béninois a répondu à plusieurs questions liées à sa carrière, sa reconversion, la NBA Africa, Basketball Africa League. Lisez plutôt !!!

De façon concrète, qu’est-ce qui s’est passé pour que vous mettiez fin à votre carrière ?

Beaucoup de choses! Déjà c’est 13 ans au plus haut niveau. Jouer en NBA c’est très éprouvant pour le corps, c’est énormément de matchs. Les gens ne s’en rendent pas compte mais on a des saisons régulières à plus de 80 matchs. Ensuite on a des play-offs qui commencent, on peut faire plus de 100 matchs en une saison. A côté de la saison régulière, on a les compétitions internationales. Donc ça fait beaucoup de matchs tous les ans. Et c’est vrai qu’à un moment donné dans ma carrière j’ai eu beaucoup de blessures.

Des blessures à répétition qui sont arrivées de nulle part juste au moment où j’arrive à Washington et je signe mon gros contrat et c’est vrai que on a toujours l’air très saint mais au final on n’est pas des machines. Donc le corps est très challengé et pour moi ça été un peu le déclin. J’ai bataillé pour reprendre ma force, mais c’est vrai que j’ai pris ma retraite à 34-35 ans. Pour la majorité des athlètes, vous pouvez leur poser des questions, en général […] 

À 35 ans tu as certes beaucoup d’expérience mais tu es moins rapide qu’un petit jeune de 19 ans qui arrive. Cela dépend également des ambitions personnelles de chacun.  Moi, j’ai de grandes ambitions, ma personne en tant qu’individu, en tant qu’homme ne se définit pas juste sur le joueur que je suis sur le terrain, il y a tout ce que je veux entreprendre aussi. C’est tout autant passionnant que ce que je fais sur le terrain.

Blessé, pas totalement guéri mais envie d’apporter un plus à son club. Est-ce que cela aussi n’a pas précipité la parenthèse sur votre carrière professionnelle ?

Ça n’a pas précipité, je ne le pense pas. Ce sont des réalités que nous joueurs vivons c’est-à-dire quand on se blesse, on a aussi cette pression de revenir vite et surtout en étant un joueur important de son équipe, les coéquipiers, les coachs, les fans tout le monde comptent sur nous. Et c’est vrai que, passionné comme on est, on a tendance à ne pas écouter notre préparateur physique, notre docteur. Dès qu’on se sent bien physiquement, on veut reprendre les activités, on veut reprendre le basket, le foot, peu importe. Et c’est vrai que des fois, le corps ne suit pas. C’est ce qui s’est passé pour moi.

 Je me suis blessé, j’ai eu une opération, ma rééducation s’est bien passée, j’ai aussi cette capacité à me régénérer très vite et j’ai repris les activités trop tôt. L’enchaînement des matchs en NBA fait que c’est un gros challenge pour le corps. Ce qui m’a amené à me blesser au mollet. Suite à cette blessure, j’ai accéléré les choses, je me suis senti bien très vite. Tout le monde espérait mon retour, ce qui a fait que je suis revenu aussi vite. Ce qui m’a amené à me blesser encore. Donc j’ai eu une année où j’ai eu deux opérations du genou et une grosse blessure au mollet.

Au final, je me suis précipité et il m’a fallu après ça un an et demi voire presque deux ans pour retrouver mon niveau. Ce sont des décisions qui ne sont pas évidentes à chaud à gérer pour nous les athlètes. On ne pense pas à un mois, deux ou six. On est sur l’instant T. Si moi j’ai un message pour tous les joueurs, les athlètes qui sont blessés, il faut prendre son temps. C’est peut-être mieux de sacrifier deux ou trois semaines de rééducation pour pouvoir être apte sur la durée que de vouloir reprendre tout de suite et puis risquer une autre blessure.

Vous vous blessez, vous êtes hors terrain professionnel mais vous êtes toujours dans le basketball. Vous faites la promotion des jeunes talents béninois à travers votre fondation.  D’où est venue cette idée ?

C’est l’appel du cœur. C’est quelque chose qui a toujours fait partie de moi. Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours eu cette envie de partager ma passion. Je la partage le mieux avec les jeunes qui sont passionnés, qui font du basket, qui ont des aspirations. Avoir cet échange, pour moi c’est très important. Si en tant que joueur professionnel, quand on atteint le sommet, qu’on le veuille ou non, on est responsabilisé, on devient des leaders. Et le rôle d’un leader, c’est de pouvoir inspirer. Les plus jeunes ou les moins jeunes nous regardent.

Je véhicule beaucoup de valeur, à travers les camps, pour moi ça a été la meilleure plate-forme pour être accessible, pour pouvoir toucher la jeunesse et de pouvoir inspirer. Donc je l’ai fait naturellement, toute ma carrière à travers les camps de basket jusqu’à ce que je me suis demandé qu’est-ce que je peux faire de plus.

Comment je peux impacter la jeunesse, un pays, un continent à travers le basket ? C’est là où j’en suis actuellement. Je suis très fier d’être béninois, c’est pour ça que je reviens, raison pour laquelle je veux construire ici. Je veux surtout inspirer la jeunesse africaine à avoir des carrières dans le sport. Il faut sortir un peu des clichés comme quoi le sport est du loisir. Non, beaucoup d’entre nous, vivons très bien du sport. Mais au-delà de vivre très bien, on est capable d’élever tout un groupe de personnes autour de nous, avec nous. Donc pour tout Béninois, c’est un peu un message d’espoir, il y a la réussite à travers le sport.

C’est ce qui a inspiré la NBA Africa, parlez-nous en maintenant ?

Ça a été le tournant de ma carrière. J’ai eu en 2020 l’opportunité d’être actionnaire minoritaire de la NBA Africa (La NBA Africa est le régiment du basket sur le continent africain de la NBA). Maintenant ce que la NBA a fait, on est tous conscient pour ceux qui connaissent la NBA, les stades…On a beaucoup de talents en NBA qui ne sont pas des joueurs lambda mais des supers stars qui sont mêmes africains. Pour exemple, il y a Ochimoa qui est d’une maman japonaise et d’un papa béninois.

Tout ça pour dire que la NBA a lancé en 2010-2011 des bureaux en Afrique du Sud pour étudier le marché africain parce qu’elle s’est rendue compte que le talent, le vivier vient d’Afrique. Dix ans plus tard, elle a eu pour ambition de lancer une ligue qui va ressembler à la NBA sur le continent africain.

C’est ça le Basketball Africa league où le meilleur du basket africain sera joué. Avant de passer au Basketball Africa League, nous allons passer à la NBA Africa. La NBA Africa, c’est la NBA Academy. Il y en a une actuellement à Saly où tous les meilleurs jeunes joueurs de basket du continent africain sont regroupés. Et c’est magnifique. Le niveau est exceptionnel. On aura très vite des joueurs qui vont être draftés, déjà cette année ou l’année prochaine directement de cette académie. C’est aussi tous les camps, que ce soit les juniors NBA camp, les juniors NBA schools, il y a beaucoup de programmes qui sont gérés par la NBA pour élever le niveau du basket sur tout le continent. Et le dernier volet, c’est le Basketball Africa League. L’objectif est de ce challenge est d’être dans les prochaines années l’une des meilleures league juste à côté de la NBA.

C’est quoi le rôle de Ian dans ce projet

Comme je l’ai dit, j’ai eu l’opportunité de rentrer dans l’actionnariat de la NBA Africa ce qui me rend propriétaire des NBA Africa mais aussi propriétaire du Basketball Africa League. Mais il y a une condition sine qua non. C’est pourquoi, j’ai dû prendre ma retraite. Et pour cause, je ne pouvais pas être joueur en NBA et en même temps propriétaire de League affiliée à la NBA. Donc j’avais fait le choix même si c’était difficile de prendre ma retraite et d’entrer dans l’organisation du basket sur le continent africain. Mais souvent les gens ne s’en rendent pas compte, mais ça été aussi un sacrifice pour moi.

Est-ce que nous avons une équipe béninoise en Basketball Africa League ?

L’objectif c’est d’en avoir une. Nous n’en avons pas actuellement. Juste pour vous expliquer le format du Basketball Africa League qu’on appelle la BAL. En effet, il y a 12 équipes qui représentent les meilleurs clubs champions de leur pays et on opère sur deux conférences et une phase finale qu’on appelle les play-offs. Il y a la conférence du Sahara qui se joue à Dakar au Sénégal au mois de mars, au mois d’avril, début mai, on a la conférence du Moul qui se joue en Égypte au Caire. Enfin on a les phases finales, les play-offs qui se jouent à Kigali au Rwanda. Là on va commencer la troisième saison au mois de mars, dans ce format on a tous les ans un vainqueur qui est le meilleur club africain.

Vos impressions sur les jeux universitaires qui se dérouleront à Savalou du 28 janvier au 05 février 2023

C’est pour moi, très important. On va y aller ce week-end. Toutes ces plateformes qui sont mises en avant pour donner les opportunités à la jeunesse béninoise, d’évaluer le niveau et de voir ce qui se passe chez les filles et chez les garçons, au niveau universitaire c’est très important. Pouvoir être à proximité de ces joueurs et d’avoir des échanges, ce sont des opportunités très intéressantes. Je donne donc rendez-vous à tout le monde à Savalou.

Transcription : D. TOLOMISSI/ R. AKLOZO

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