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Gernot Rohr, sélectionneur des Guépards du Bénin : « Je savais que la tâche allait être dure »

 Gernot Rohr, sélectionneur des Guépards du Bénin : « Je savais que la tâche allait être dure »

En prélude aux deux confrontations amicales respectivement contre la Côte d’Ivoire le 23 mars et le Sénégal le 26 mars comptant pour les journées FIFA de mars 2024, le sélectionneur des Guépards du Bénin, Gernot Rohr était en conférence de presse vendredi 8 mars dernier pour dévoiler sa liste. Une occasion saisie par le technicien franco-allemand pour faire son bilan de 12 mois à la tête de la Team du Bénin et répondre aux questions des professionnels des médias. Voici quelques extraits choisis.

Vous êtes à la tête de la sélection nationale du Bénin, cela fait un an déjà. Quel bilan faites-vous ?

Gernot Rohr : Ça me fait plaisir de vous retrouver. Ça fait un petit moment. Il n’y a pas eu de matchs depuis novembre. Ça fait long. Je suis là depuis un an. On a eu 6 matchs officiels et 2 matchs amicaux. Pour une année de compétition, c’est peu ».

On est très heureux d’avoir ces matchs contre les deux derniers champions d’Afrique. C’est mieux que d’aller au Maroc encore et de jouer devant personne. Si jamais on fait des résultats contre ces adversaires, on aura des chances de gagner plus de places au classement FIFA. À la base, je voulais qu’on joue nos deux matchs du mois de mars à domicile ici à Cotonou. J’ai vu le ministre qui m’a dit qu’il allait tout faire pour. Mais finalement, ça n’a pas été possible. J’ai vu la pelouse qui est dans un état que nous avons tous vu. On craint de ne pas pouvoir jouer nos deux matchs du mois de juin à domicile.

Le Bénin, c’est mon lieu de travail. J’essaie de tout faire pour être vraiment présent ici. Je suis les matchs du championnat. J’en ai déjà vu et j’en verrai d’autres encore. Ce qui fait partie de nos stratégies, c’est d’avoir une défense solide. Le temps va aider cette jeune équipe à progresser ».

Est-ce que vos salaires sont régulièrement payés ?

C’est une question à laquelle je m’attendais. On me l’a déjà posée ailleurs. Il faut parfois être patient. Ma situation personnelle n’est pas importante. Heureusement que j’ai fait une longue carrière avec quelques économies donc ça peut aller. Je ne dénoncerai jamais un patron même si je ne suis pas payé depuis plusieurs mois. Par contre, j’aimerais que la situation de mon assistant Moussa Latoundji soit régularisée avec un contrat comme promis. Moi, je patienterai, il n’y a aucun problème.

Difficile d’entraîner le Bénin ?

Je savais que la tâche allait être dure quand j’ai vu l’équipe. Je savais qu’il nous fallait aller chercher des jeunes joueurs et c’est ce qu’on a fait.  Par ailleurs, j’ai appelé Stéphane Sessegnon. Ce n’est pas parce qu’il n’est plus là dans l’équipe que nous devons l’oublier. C’est lui qui va donner le coup d’envoi du match contre la Côte d’Ivoire. Ça ne sera pas un jubilé mais il repartira avec les applaudissements et les reconnaissances du public

Trop ambitieux de jouer le Sénégal et la Côte d’Ivoire ?

Je comprends votre position mais moi je vois les choses autrement. Si on fait un nul contre ces équipes, on rebondira au classement FIFA. Et ça va plus loin encore. Pour moi, ce sont des matchs de préparation. Si on ne joue pas contre ces équipes, quand le ferons-nous ? À l’entraînement ? C’est mieux de jouer contre meilleur que soi. Pour moi, c’est une meilleure option ».

Le tableau des résultats est noir ?

Nous sommes invaincus à domicile pourtant. Tous les autres matchs étaient loin de nos bases. Ce n’est pas facile pour un groupe de jeunes joueurs. On a vu des joueurs qui se sont battus ici face au Sénégal. Non, tout n’est pas noir, je suis désolé. Il y a de bonnes choses. Il y a eu de jeunes joueurs qui ont montré leurs qualités. C’est un tableau qui est encore gris et qui peut rapidement devenir vert ».

L’histoire de gris-gris ?

Ce n’est que de l’humour. Le monde est triste. Il y a des guerres partout et si on ne peut pas rigoler un peu, excusez-moi (rires). C’est une plaisanterie et pas un aveu d’impuissance.

Selon vous qu’est-ce qu’il faut au football béninois ?

Il faut travailler, il faut de la combativité. Et il faut aussi chercher des joueurs. On les a trouvés. Mais ils sont encore jeunes. Soyons patients.

La qualification pour le mondial tient toujours ?

Quand on a dit ça, c’était parce que la prochaine compétition était le mondial et qu’on avait mal débuté les éliminatoires. On était réaliste. Pour nous, l’objectif c’est toujours la compétition suivante.

Qu’en est-il des jeunes joueurs ?

Je peux vous confier que Mathias Déguénon (sélectionneur U20) est presque dans mon staff technique. On s’appelle presque quotidiennement. Même s’il n’est pas officiellement là, il nous aide énormément.

Un mot sur Lerry Prringuel   

Ça fait un an et demi que j’ai contacté le père du joueur. Il n’a pas voulu au début mais j’ai pu le convaincre. Il va voir comment ça se passe avec nous. Le fait de jouer contre la Côte d’Ivoire et le Sénégal a séduit ces jeunes joueurs. C’est un petit gabarit vif, peut-être le futur Stéphane Sessegnon.

Les nouvelles de Junior Olaitan, Prince Dossou et Rachid Moumini

Junior Olaitan,  manque un peu de compétition et je ne comprends pas. Parce que pour moi c’est un joueur très talentueux. Il joue un peu mais pas assez à mon goût. C’est un joueur très important pour nous mais qui n’arrive pas à se faire sa place dans cette équipe de Troyes.

Prince Dossou, c’est vrai que ces problèmes de papiers dérangent beaucoup. J’en ai parlé avec Mathias Déguénon. Il est avec les U20 pour le moment. Nous souhaitons qu’ils remportent cette compétition. S’ils vont jusqu’en finale, Prince Dossou ne nous rejoindra que pour le deuxième match face au Sénégal.  Et Rachid Moumini, il va signer dans un club professionnel en Europe. C’est sûr à 90% »

Pourquoi avoir préféré Jodel Dossou à d’autres

Il est envoyé en réserve parce qu’il n’a pas trouvé un accord sur une diminution de salaire avec son club. Mais avec lui, la bonne nouvelle est qu’il joue. Et il va changer de club au mois de juin. C’est l’occasion pour lui de montrer de belles choses.

A quoi est due l’absence de Soukou, Doremus, Warren Traoré  et David Tchetchao ?

Les performances ne sont pas suffisantes pour figurer sur la liste. Soukou on l’a vu en Afrique du Sud et on n’a pas été satisfait.  Warren Traoré, il joue une minute par-ci, une minute par là. Il n’est plus titulaire dans son club en Bulgarie. Il est sur la liste des pré-convoquées, mais je n’ai finalement que 25 places. Quant à  David Tchetchao n’est pas en compétition. Il avait convaincu en test de Lugano en Suisse, mais le club a déjà atteint son quota d’extra-communautaire. Finalement, il devrait jouer aux États-Unis à Chicago (un club partenaire de Lugano) pour rejoindre Lugano plus-tard.

Qu’en est-il du dossier de Halid Djankpata

Ce jeune-là nous a dit qu’il voulait aussi voir ailleurs. Laissez-le faire la comparaison avec l’Italie. Peut-être que pour finir, il choisira le Bénin. On verra.

Finalement Arthur Atta portera le maillot béninois prochainement ?

Nous sommes entrés en contact avec Atta, le père. Ce n’est pas le moment de lui mettre la pression. Il a un deuil familial et on a formulé nos condoléances. Comme avec Pirringuel, j’ai pensé que c’était le moment parfait pour lui comme on joue en France. Mais il n’a pas répondu par l’affirmatif. Il n’a pas dit non aussi. Mais il ne faut pas trop insister. Plus vous dérangez, plus vous avez des chances d’avoir un non. C’est comme avec les femmes. On va y aller doucement. C’est un joueur qui nous intéresse énormément.

Transcription : Audace AZONDEKON

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