Fêtes de fin d’année : La connexion fera-t-elle encore défaut dans les  banques?

Alors qu’ils ont déjà des difficultés à résoudre l’équation “comment fêter”, les populations notamment les clients des banques qui y ont domicilié leurs maigres ressources cogitent déjà à comment faire pour encaisser leurs salaires aux guichets des banques. Une préoccupation, devenue légitime à cause de la sempiternelle question de connexion qui se pause.

“Pourrais-je retirer à temps ma paie à la banque?” C’est l’une des préoccupations qui taraudent les esprits des clients de la banque en cette période des fêtes de fin d’année. De plus en plus nombreux, agents de l’état ou de structures privées domicilient leurs paies dans des comptes bancaires. C’est, d’ailleurs, devenu une norme pour raison de traçabilité, de sécurité et autres pour les structures étatiques ou non de virer directement les salaires de leurs employés dans ces établissements bancaires. Mais, les usagers des banques et établissements financiers peuvent vous le dire. La connexion et la fête semble-t-il ne font pas bon ménage. S’il y a un refrain qu’on leur chantonne c’est “la connexion ne passe pas”. Bien évidemment, c’est après avoir perdu une (01) heure parfois plus dans les rangs qu’ils se rendent compte de la réalité.

Le monde est de plus en plus connecté et les institutions financières n’échappent pas à cette réalité. Chacune est reliée à l’ensemble des succursales qui constituent son réseau et, au-delà, à un large écosystème fait de banques et divers organismes offrant des services financiers. Si l’Internet facilite les transactions dans un tel système, dans un pays comme le Bénin, le web devient parfois un obstacle à la fluidité des opérations.

En effet, les banques ne contrôlent pas le web. A leur tour, les fournisseurs d’accès à l’Internet ne contrôlent pas la production et la disponibilité de l’électricité, un élément sans lequel rien n’est possible. Mais il n’empêche, c’est sur la banque que le client déverse sa frustration. Et dans un pays de ruse, les institutions financières sont souvent soupçonnées de vouloir cacher le manque de liquidité en rejetant le tort sur internet. Cela arrive surtout lorsque subitement le web disparaît à la veille d’une importante fête pour laquelle les chefs de ménages se ruent vers les banques pour faire des retraits.

Il n’est pas rare de voir aussi des clients debout au soleil des heures durant devant des guichets électroniques en espérant un retour salvateur.  Des clients qui se plaignent mais sont obligés de vivre le martyre pour avoir l’argent qui pourtant leur appartient. Une fois encore d’aucuns vous diront qu’aucune banque n’est responsable de la connexion.  Au contraire, elles prennent toutes les mesures pour protéger les employés et les usagers. Mais améliorer le confort de ces derniers ne fera qu’améliorer la qualité de leur relation avec les populations et surtout garantirait encore plus leur sécurité.

Arnaud ACAKPO (Coll)