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Commercialisation des noix de cajou: Les producteurs dans la tourmente

 Commercialisation des noix de cajou: Les producteurs dans la tourmente

Après avoir été obligés de brader le soja, les paysans sont dans le découragement total face aux prix d’achat des noix de cajou en cette période de démarrage de la campagne 2023 de commercialisation.

Après avoir attendu en vain que le gouvernement fixe le prix des amandes de cajou tout au long du mois de mars 2023, les producteurs se résolvent à céder leur production à 200 francs le kilogramme et à 300 francs dans le meilleur des cas. Nombre d’entre eux sont obligés de procéder à la vente pour faire face aux dettes contractées pour l’entretien des champs.

En effet, tout au long de l’année, il faut élaguer les plantes, couper les herbes et faire d’autres travaux pour espérer une meilleure production. D’autres ont prêté l’argent pour divers besoins comme les soins, l’achat des produits alimentaires de base. Prêté auprès des agences de microfinances, cet argent doit être remboursé à temps et avec des intérêts. Le prix auquel se négocie présentement le cajou ne permet pas de générer une plus-value et ainsi bénéficier du fruit de leur labeur.

Pendant ce temps, les rumeurs annoncent que le cajou s’achète à plus de 500 francs le kilogramme au Nigéria et au Togo voisins. Attirés par ces prix mirobolants ventilés par les réseaux sociaux, beaucoup de producteurs et de négociants ont commencé à tenter d’écouler leurs produits vers ces pays. Pour éviter la saignée, des consignes fermes semblent avoir été données à la douane pour arraisonner tout camion chargé de cajou qui tenterait de franchir les frontières nationales.

Cette situation rappelle bien l’aventure du soja au cours de la saison 2022-2023. Là encore, les prix en-deçà de ceux des pays voisins avaient ulcéré les producteurs qui s’étaient particulièrement investis dans la production en espérant faire fortune.

Pour amener le gouvernement à revoir sa copie, un député, en l’occurrence Léon Dègny du parti Les Démocrates, a adressé dix questions orales au gouvernement. Au nombre de celles-ci, il veut savoir si le gouvernement, ses différentes décisions, ne cherche pas à favoriser « le monopole de la Gdiz (Zone économique spéciale de Glo-Djibé) dans la commercialisation du soja, du cajou et du karité ». Si c’était le cas, il revient alors à dire qu’il n’existe plus de concurrence et que le bénéficiaire du monopole achète le fruit du labeur des paysans pour des bouchées de pain.

Le gouvernement saisira-t-il l’occasion de ces questions pour revoir à la hausse le prix du cajou et éviter que le karité ne subisse la même trajectoire ?

Pierre MATCHOUDO

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