Rencontre Talon-Yayi : La sortie polémique de Aladatin et Gounou

La décrispation de la tension politique au Bénin n’est pas pour demain. Si on se réfère aux sorties médiatiques des honorables Orden Aladatin et Abdoulaye Gounou respectivement député de l’UP et du BR deux partis qui soutiennent les actions du président Talon.

Dans une interview accordée au magasine Jeune Afrique, le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale et le président du groupe parlementaire BR sont revenus sur la demande de libération des prisonniers politiques et le retour de exilés soumis par l’ancien chef d’Etat, Yayi Boni au président de la République, Patrice Talon lors de leur rencontre.

Pour le député de la seixième circonscription électorale cette demande est « irrecevable », Orden Aladatin à l’analyse de la situation indique qu’il serait difficile au chef de l’Eta, Patrice Talon en l’état des choses d’accéder à cette doléance de Boni Yayi, surtout en ce qui concerne la libération de Joël Aïvo et Reckya Madougou. « Demander l’ingérence du président de la République  dans des procédures judiciaires en cours ? C’est non négociable » estime-t-il. Il exclut également toute amnistie de ces derniers par le chef de l’Etat. Il reste ferme sur le sujet « Seul le parlement pourra le faire ».

Abdoulaye Gounou, président du groupe parlementaire Bloc Républicain dans la même veine que son collègue  trouve irréaliste la demande de Boni yayi sur ce point soumis. L’homme de Kouandé estime qu’il est indispensable de faire la part des choses « Certains  parmi eux (exilés et détenus politiques, Ndlr),  ont de vraies difficultés avec la justice. D’autres ont siphonné les fonds publics et il y a des preuves de cela », a-t-il déclaré. Deux opinions qui se rejoignent qui peut-être sont le reflet du sentiment partagé en majorité par les soutiens du Chef de l’Etat après la surprenante rencontre entre Talon et son prédécesseur.

S’il y a eu de grands espoirs dans l’opinion publique après la rencontre du 22 septembre dernier entre les deux amis d’hier, ennemis jurés depuis 2012, cette posture de ces proches de l’homme de la Rupture vient jeter un voile sombre sur la lueur d’espoir née.

Grassien  SETONDJI