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Présidentielle 2026 : La rupture à l’épreuve

 Présidentielle 2026 : La rupture à l’épreuve

Au Bénin comme ailleurs, les fins de mandats ont presque toujours été tumultueuses. Alors que les uns veulent préserver leurs acquis, les autres cherchent à se repositionner contre vents et marées. Si cette quête du pouvoir oppose le plus souvent la mouvance à l’opposition, elle divise également les acteurs qui se réclament de l’héritage du régime de la rupture.

« Ce n’était pas bien que des responsables politiques, au plus haut niveau, membres du gouvernement, qui ont été des acteurs de la réforme du système partisan aient une posture qui va à l’encontre de ce que prône la réforme du système partisan ». C’est ce qu’avait déclaré le Chef de l’Etat, Patrice Talon dans un entretien télévisé en décembre 2023 pour justifier l’embrouille à l’origine du départ de l’un d ses collaborateurs, Oswald Homeky, de l’équipe gouvernementale. Ce dernier affirmait, dans une interview accordée au média en ligne Banouto en août 2023, que « Olivier Boco est le mieux préparé (….) s’il se présente, toutes les autres ambitions devront s’éclipser » avait-il précisé parlant des potentiels candidats à la succession de Patrice Talon au Palais de la Marina en 2026. Une sortie de route qui a tôt fait d’irriter le patron de la mouvance présidentielle. Mais malgré son attachement à la réussite du système partisan, le président de la république va devoir composer avec les envies des uns et des autres au sein même de sa famille politique. Et pour cause son ancien ministre des sports est encore revenu à la charge à Lokossa : « Il faut faire la démarche en se disant quel est le besoin du pays d’abord. A quoi les Béninois aspirent. Et la réponse est unanime. Vous allez partout au Bénin, les Béninois disent une seule chose : « on veut un président qui va poursuivre la modernisation du pays en terme d’infrastructures mais avec du social ». Donc si on dit ça, que le profil est déjà établi, il nous revient à nous de dire quelle est la personne parmi nous qui, si on la met là peut poursuivre et en même temps venir faire ce qui nous a manqués. C’est en faisant cet exercice que nous nous avons estimé que la personne la plus indiquée serait Olivier Boko ».

A contre-courant pour la Marina?

C’est du moins ce qui se dessine avec “Unir pour l’avenir”. Quand on voit ceux qui portent l’initiative, leur proximité avec le Président de la République et surtout la raison qui a fait quitter l’un d’entre eux, Oswald Homeky, du gouvernement, une évidence se dégage. La course à la Marina 2026 ne sera pas qu’une simple formalité. Jusqu’alors, l’élan des amis et sympathisants de Olivier Boco n’était perçu comme un caprice de jeunes “désœuvrés ” selon certains. Mais la donne a bien changé depuis le weekend de la pentecôte 2024. Limogés ou démissionnaires, d’anciens collaborateurs du président de la République Patrice Talon font des Comeback fracassants. Au départ, c’était Hosée Houngnibo et consorts. Alors que d’aucuns pensaient à un feu de paille, de gros calibres montent sur scène. Séverin Quenum, l’ancien garde des sceaux  s’est affiché aux côtés d’un autre ancien collègue du gouvernement, Oswald Homeky. Cette fois-ci, pour une action officielle le mouvement “Unir pour l’avenir”. Objectif fédérer les mouvements de soutien à Olivier Boco. Un proche collaborateur du président de la République à qui on colle des ambitions de briguer la magistrature suprême en 2026, même s’il reste lui-même aphone sur le sujet.

Une fébrilité inhabituelle

Au fur et à mesure que la fin de mandat approche, ça détonne. On sent qu’un grain de cailloux s’est glissé dans le rouleau compresseur de la mouvance, notamment dans l’entourage immédiat du Chef de l’état. La preuve, voir des membres de la majorité présidentielle aller contre la volonté du chef de l’Etat ces dernières années est assez rare pour ne pas dire impossible sous le règne Talon. Mais c’est ce qui s’est noté en mars quand le dossier révision refit surface. Certains ont osé contredire, ouvertement la position du chef.

Mais avant, la sérénité a semblé aussi quitter le Chef. Lui qui affirmait qu’on ne change pas une équipe qui gagne, s’est vu obligé de se séparer de quelques-uns de ses ténors comme Johannes Dagnon, Sévérin Quenum ou encore Aurelien Agbénonci, pour ne citer que ceux-là. Le comble est la réaction de Aurélien Agbenonci. Sur un média international, l’ancien chef de la diplomatie béninoise sous Talon s’est montré critique vis-à-vis de la gestion faite du différend Bénin-Niger par le pouvoir de la rupture. Un gouvernement qu’il a quitté quelques mois plus tôt. « J’ai été un peu surpris d’apprendre que le gouvernement du Bénin a adopté une telle mesure », avait déclaré Aurélien Agbénonci sur RFI avant d’ajouter « Je pensais qu’on était dans une démarche d’apaisement et de retour à la sérénité ».

Séverin Quenum et Oswald Homeky viennent de s’afficher urbi et orbi pour une logique à laquelle le président Patrice Talon est hostile. Pas question de porter un candidat en dehors des partis politiques régulièrement constitués. Il l’a dit et manifesté par des actes. Entre sa volonté et celle du terrain politique, qu’est-ce qui l’emporterait? Jusqu’où iront les amis d’Olivier Boco et tous les autres dont les ambitions ne sont pas encore révélées?  Telles sont les questions que se pose le commun des citoyens. Wait ans see.

Arnaud ACAKPO (Coll)

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