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Plastique non biodégradable : Un danger pour le monde aujourd’hui et demain

 Plastique non biodégradable : Un danger pour le monde aujourd’hui et demain

A l’occasion de la journée mondiale de l’environnement célébrée le 05 juin 2023, priorité est donnée à la lutte contre la pollution plastique. C’est l’objectif du thème choisi à travers la campagne « Combattre La Pollution Plastique ». Malgré les solutions envisagées, au Bénin comme partout ailleurs dans le monde, la lutte contre l’usage du plastique peine à produire des effets visibles et durables.

Repas chauds comme de la bouillie de maïs, du riz ou de la soupe de tomate en sachets plastiques non biodégradables. Ces scènes sont visibles chaque instant dans les rues de Cotonou. Personne ne semble s’en préoccuper. Mais chaque fois que de fortes pluies s’abattent sur Cotonou obligeant les cours d’eaux à sortir de leur lit, la réalité fait ou refait surface avec fracas. Des sachets plastiques drainés par les torrents se rependent partout faisant un pied de nez aux décideurs et aux populations, tous coupables de l’indécision et de l’inaction. Selon des études, d’après la Banque mondiale ” sur les 460 millions de tonnes de plastique produites en 2019, 353 millions ont été jetés “. Une partie de ces déchets sont recyclés (moins de 9 %) et 50 % finissent dans des décharges non gérées ou dans l’environnement. Conséquences, les déchets s’accumulent dans la nature.

Le recyclage, une alternative mais…

Face à l’envahissement du plastique de tous genres, le recyclage partait en pole position. Désormais l’on pense à donner la priorité à des stratégies visant à réduire la consommation globale de plastique à usage unique et à développer la réutilisation, estimant que cette stratégie offre des meilleures perspectives de changement à grande échelle. Ainsi de la réutilisation des bouteilles d’eau à la transformation des sachets en agro dans certaines contrées, plusieurs initiatives sont prises ici et là. Mais la réalité est là, têtue. La masse de plastiques non biodégradables utilisés prend de jour en jour de l’ampleur alors que la réutilisation ne suit pas. Un véritable problème pour l’humanité. Les personnes averties en ont conscience. « Nous savons désormais que nous ne pouvons pas nous contenter de recycler pour nous débarrasser de la pollution plastique » pense, Valerie Hickey, directrice mondiale du pôle Environnement, ressources naturelles et économie bleue de la Banque mondiale.

Retour à la recette de grand-mère…

Le Bénin envisage la promotion des emballages végétaux comme une alternative aux sachets plastiques non biodégradables. Le Ministère du Cadre de vie et des Transports, en charge du Développement durable annonce des initiatives pilotes à Togbin, Sèmè-Podji et Dangbo a rapporté le journaliste Fulbert Adjimehossou dans les colonnes du quotidien La Nation N°8256 du Mardi 06 juin 2023. Il tient l’information du conseiller technique du ministre du Cadre de vie, le professeur Constant Houndénou. Ce dernier a confié qu’il est question d’une initiative pilote qui entend reproduire des plantes dont les feuilles sont traditionnellement utilisées comme des emballages de produits alimentaires. « Cette expérience qui couvre les localités de Togbin, Sèmè-Podji et Dangbo a pour but d’encadrer et de former des groupements d’intérêt économique sur la reproduction, le traitement et l’utilisation des feuilles pour l’emballage des produits alimentaires », a laissé entendre le professeur. C’est dire donc qu’au Bénin, les réflexions pour trouver une alternative de taille aux emballages plastiques se mènent. Et quand c’est le Ministère du cadre de vie et du développement durable qui s’y met, le projet a de fortes chances de voir le jour et d’aboutir. D’ailleurs les solutions envisagées font partie des anciennes habitudes de la population d’un certain âge. Jusque dans les années 1990, l’utilisation des sachets ou bouteilles en plastiques n’était pas aussi généralisée qu’aujourd’hui. Les produits alimentaires comme l’Akassa, le Magnin magnin étaient emballés dans du Tectona grandis, Teckiman en langue fon (feuille de Teck) ou le kokoéman (feuilles de bananier, Musa sapientum pour son nom scientifique). Ces emballages végétaux utilisés depuis et pendant des siècles au Bénin et dans plusieurs régions d’Afrique, selon les études, contiennent des vertus naturelles de protection des aliments contre les influences externes telles que les microorganismes, l’air et l’humidité. Ils présentent aussi de faibles toxicités pour l’organisme humain contrairement aux sachets plastiques non biodégradables. Plusieurs espèces de plantes dont les feuilles pourraient servir d’emballages végétaux ont été ‘’recensées dans une étude conduite par le Professeur Paulin Azokpota, spécialiste en technologies et microbiologie alimentaires, en 2013. Parmi elles, on trouve l’Afléman (Talia geniculata), le Zaman Daniellia oliveri), le Teckiman (Tectona grandis), le Toungoman Lasiomorpha senegalensis), ‘Agbégbéman (Icacina trichanta), le Kokoéman (Musa sapientum), le Loba man (Manihot glaziovii) et le Plokissa man (Pouteria alnifolia)’’ rapporte Fulbert Adjimehossou.

….Mais des doutes persistent toujours.

Plusieurs interrogations qui incontestablement viennent émousser l’ardeur des nombreux volontaires engagés pour la lutte contre les sachets plastiques non dégradables. Ceci face à l’incapacité notoire des autorités à appliquer la Loi n° 2017-39 du 26 décembre 2017 portant interdiction de la production, de l’exportation, de la commercialisation, de la détention, de la distribution et de l’utilisation de sachets plastique non biodégradables en République du Bénin. La présente loi interdit la production, l’importation, la commercialisation, la détention, la distribution et l’utilisation des sachets en plastique non dégradables en République du Bénin. Cette loi s’applique à : la production de sachets en plastiques non dégradables sur le territoire national ; l’importation de sachets en plastique non dégradables sur le territoire national ; la commercialisation de sachets en plastique non dégradables sur le territoire national ; la détention de sachets en plastique. Mieux, elle prévoit que toute personne physique ou morale non autorisée qui utilise un sachet non biodégradable, est punie d’une amende allant de cinq mille (5000) à cinq cent mille (500 000) francs CFA et d’une peine d’emprisonnement de trois (03) mois à six (06) mois ». Mais, c’est au nez et à la barbe des autorités que le transport et la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables se font en toute impunité.

Sur le site de SIEDMTO, on lit qu’une bouteille en plastique peut avoir une durée de 100 à 1 000 ans, pendant ce le polystyrène dure 1 000 ans net s’il est enfoui en terre. S’agissant du sac en plastique, il prend jusqu’à 400 ans avant de disparaitre de la nature. Il est d’une nécessité vitale pour l’actuelle génération et celle à venir de protéger la terre, notre environnement. Cela passe par une seule alternative : sortir du plastique pour en finir avec la pollution qu’il engendre.

 Arnaud ACAKPO (Coll)

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