Marie Rose Lalèyè, double championne aux Jeux Africains d’Accra 2024 : « Je vise le mondial parce que…»

Dans la vie, chacun trace son chemin pour réussir. Emmanuela Marie Rose Lalèyè l’avait compris très tôt en embrassant le jeu de bras de fer, un sport loisir ancestral surtout pratiqué en Afrique et particulièrement au Bénin. Aujourd’hui, le bras de fer est devenu une discipline sportive modernisée et labélisée au niveau de l’occident et dans bien de pays africains. Des compétitions africaines et mondiales sont organisées dans le but de promouvoir davantage ce sport.

Parmi les athlètes qui révolutionnent le bras de fer sportif de nos jours, y figure la Béninoise Emmanuela Marie Rose Lalèyè. Fierté de tout un pays et de tout un continent, elle exprime tout son génie à travers la puissance de ses bras et de son corps, bien qu’elle soit de petit gabarit. Double championne d’Afrique en titre dans sa catégorie en 2023, elle confirme tout son talent aux Jeux Africains d’Accra 2024. Médaillée d’or dans l’épreuve du bras droit, elle réussit le doublé en remportant également la finale de l’épreuve du bras gauche. Depuis que le Bénin participe à ces Jeux, il n’a jamais gagné une médaille en or. C’est pour la toute première fois que cela se réalise et c’est une femme qui réussit cet exploit.

Comme on peut le constater, l’athlète est confortablement assise dans sa passion. « J’ai découvert le bras de fer par hasard. Le bras de fer est venu à moi juste par hasard et je me suis juste lancée dans l’inconnu et voilà qu’aujourd’hui  ce même bras de fer rehausse mon nom jusqu’à l’international», a expliqué Emmanuela Marie Rose Lalèyè.

Après l’Afrique, la ferriste, Emmanuela Marie Rose Lalèyè veut conquérir le monde. En Octobre 2023, elle est allée prendre le pouls de ses futures challengers à Riyad en Arabie Saoudite. « Mes ambitions futures, c’est de participer à plusieurs compétitions à l’international et mondial. Je vise le mondial parce que rien n’est encore fait. Le chemin est très long et j’aimerais bien remporter des médailles en or pour mon pays le Bénin aux jeux mondiaux. C’est mon ambition future et par la grâce de Dieu ça se réalisera », a promis Marie Rose.

En dehors du sport, l’Amazone apporte une plus-value à la communauté et à l’humanité et prépare bien son après carrière. Crédité d’un impressionnant parcours académique, le Phénix, comme ses fans l’appellent affectueusement, travaille au sein d’une ONG en tant que comptable. «Je suis une passionnée du sport en général. Mes activités en dehors du sport, j’ai un BTS en administration numérique des entreprises. Actuellement je travaille en tant que comptable dans une ONG de la place», a expliqué l’Amazone ferriste.

Agée de 24 ans et du haut de ses 1,67m, la brave femme originaire du pays Agonlin, département du Zou veut bien compter sur le soutien de tous les Béninois pour réaliser son rêve.

Etienne YEMADJE (Coll)