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Lutte contre la cybercriminalité au Bénin : Les chiffres qui font froid dans le dos

 Lutte contre la cybercriminalité au Bénin : Les chiffres qui font froid dans le dos

La lutte implacable lancée par les autorités béninoises contre la cybercriminalité livre déjà ses premiers résultats. Au détour d’une émission spéciale interactive animée dans la soirée du vendredi dernier sur la chaîne nationale, les autorités compétentes ont fait un point à mi-parcours de la lutte contre le phénomène sous toutes ses formes.

Plusieurs personnalités dont celles de l’appareil judiciaire du Bénin ont participé à ce rendez- vous médiatique. Des chiffres à l’appui, ces autorités ont éclairé l’opinion publique sur la moisson de la guerre déclenchée contre la cybercriminalité. « Si nous prenons l’année 2021, nous avons reçu 2.031 plaintes et un préjudice de 1.546.436.228 FCFA enregistré » avance le commissaire de l’OCRC Donatien Sokou sur l’émission tout en relevant que ces chiffres ne concernent pas les victimes silencieuses qui n’ont pas voulu se rendre à la police. « En 2022, nous avons reçu 2.188 plaintes et préjudice de 663.544.225 FCFA » poursuit-il avant de conclure que « de janvier 2023 à ce jour, nous sommes déjà à un préjudice de 495.456.027 FCFA ». Le responsable de cette unité de la police républicaine affirme également que ces différents préjudices déclarés sont subis par des Béninois et des étrangers. Et au procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économique et du Terrorisme (CRIET) Mario Mètonou de dénombrer au total 1.188 personnes en détention pour cybercriminalité à la date d’aujourd’hui. Parmi celles-ci, 1.074  sont déjà fixées sur leur situation par la justice dont 360 cybercriminels en 2021, 451 en 2022 et 263 en cette année en cours. Des chiffres alarmants qui témoignent de l’ampleur que prend le phénomène au Bénin.

Une lutte nécessaire…

En lançant la traque des cybercriminels, le gouvernement du Président Patrice Talon entend préserver l’image du Bénin longtemps dégradée par cette autre forme de vol. « Il n’y a pas à compatir pour ces cybercriminels. Les modes opératoires sont multiples. Cela appelle que l’État ne baisse pas la garde dans la traque. .Si on ne fait rien, c’est l’image de notre pays qui est en jeu. Notre réputation est en jeu. Notre crédibilité est en jeu. C’est un crime autant qu’un autre » fait savoir Wilfried Léandre Houngbédji, Secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement invité aussi sur l’émission. Il invite ceux qui font le lien entre la problématique du manque d’emploi et la cybercriminalité à changer d’avis. « C’est trop facile de dire que c’est parce qu’il n’y a pas d’emploi que ces gens empruntent ce mauvais chemin. Non. Le gouvernement prend beaucoup d’initiatives. Des emplois sont créés »affirme-t-il.

Parole aux jeunes

Le Code du numérique de la République du Bénin considère l’arnaque par voie électronique comme de la cybercriminalité et puni de lourdes peines de prison et d’amandes conséquentes toute personne coupable de ce crime. Andronicus, étudiante en troisième année de licence professionnelle en langue chinoise est du même avis. Elle tempère toutefois en affirmant que les réseaux sociaux sont aussi là pour « nous aider à créer nos propres business et non pour l’arnaque ». Ornella Immaculée DODJEDE est étudiante en troisième année d’assistant de direction à  l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM). Selon elle, cette pratique à laquelle se donnent les jeunes en utilisant les réseaux sociaux n’est pas du tout à encourager : « Ce que les jeunes comme moi font des réseaux sociaux n’est pas une bonne chose. Je veux parler de l’arnaque sous toutes ses formes. C’est malhonnête et irresponsable d’user du faux et ce qui m’écœure, c’est qu’ils appellent ça de l’intelligence ». Pour elle, ceux qui arnaquent via les réseaux sociaux sont aussi coupables de « l’usurpation d’identité, d’usage de faux, de malhonnêteté… toutes choses illégales. Ils se disent intelligents, ce qui est de l’ignorance ». Selon elle, « L’argent facile n’existe pas. Aujourd’hui, il y a beaucoup d’idées aussi créatives qu’innovantes pour gagner légalement même sur internet. Internet et réseaux sociaux sont des facilitateurs pour notre génération ».

Edmond HOUESSIKINDE

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