Fabrice Sawégnon : «Le Président Ouattara a transformé profondément la Côte-d’Ivoire » 

Grand entrepreneur africain et précisément ivoirien, Fabrice Sawégnon, Directeur Général du Groupe Voodoo et Président Directeur Général du Groupe Life était l’invité de l’émission « Le Grand Invité de l’Économie » sur RFI Eco en collaboration avec Jeune Afrique, samedi 24 Février dernier. Au cours de cette émission co-animée par Bruno Faure et Aurélie M’Bida, il a parlé de ses relations avec le Chef de l’Etat ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, du progrès de la Côte-d’Ivoire, de la Coupe d’Afrique des Nations  et de la communication autour des hommes politiques sans oublier la situation au niveau de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avec la menace persistante du Mali, de la Guinée et du Burkina-Faso de quitter l’organisation régionale.

Quelques jours après la finale de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, Fabrice Sawégnon, l’un des acteurs ayant accompagné le Chef de l’Etat Alassane Dramane Ouattara (A.D.O) a gagné le pari de l’organisation de cette compétition continentale a été reçu dans l’émission ‘’Le Grand Invité de l’Economie’’ sur RFI Eco en collaboration avec Jeune Afrique. Le patron de Voodoo communication qui contribue au progrès de la Côte-d’Ivoire aux côtés d’A.D.O dit avoir rencontré un homme plein qui a à cœur le développement de son pays et qui s’y engage chaque jour pour sa transformation. L’invité de l’émission ‘’Le Grand Invité de l’Economie’’ a insisté sur l’hospitalité légendaire ivoirienne qui a marqué le tournoi africain : « Il y a beaucoup de personnes qui entendaient parler de la Côte-d’Ivoire mais qui n’ont jamais vu ou vécu. Beaucoup sont venus. Même ceux qui ne sont pas venus ont pu la voir. C’est un pays géré à la pointe du progrès et donc qui est train tous les jours de travailler pour s’améliorer. Et ceux qui sont venus ou l’ont vécu, ils ne veulent repartir ou ont envie de revenir très vite. Parce que ce qui caractérise la Côte-d’Ivoire, c’est d’abord le profil des Ivoiriens. Les Ivoiriens sont des personnes heureuses, très positives, je dirai même fêtards puisqu’ils ont envie tous les jours de célébrer la vie »

 Le développement touristique et les infrastructures routières

Au-delà de la partie humaine et expérience, affirme Fabrice Sawégnon, la Côte-d’Ivoire a eu la chance avec cette CAN d’avoir de nombreux hôtels s’ouvrir qui offrent plus de lits, plus de capacités. «On a aussi le développement spécifique fait par l’Etat qui est donc une contribution complémentaire qui aide à améliorer l’offre touristique. Je pense que de ce point de vue nous sommes sur la bonne voie », a-t-il apprécié.

S’agissant des infrastructures routières, il a fait remarquer que ceux qui connaissent la Côte-d’Ivoire hier doivent témoigner du changement qui s’opère aujourd’hui. « Le Président Ouattara en a un souci. Parce que c’est celui qui a beaucoup plus construit plus de routes de tout temps. On vient d’ouvrir l’autoroute de San Pedro. La côte est desservie, le Nord est desservi, vous avez l’autoroute de Grand-Bassam qui a été inaugurée il y a quelques années. Mais là il y a l’autoroute qui va à Assini dorénavant. Deux fois deux voies, ça fait quatre voies. Cela va aller jusqu’à Aboisso, aller jusqu’à la frontière. Donc, il y a une vraie politique de construction. On peut facilement aller à Abengourou aujourd’hui….C’est juste à féliciter», trouve Fabrice Sawégnon

 Alassane Ouattara pour poursuivre l’œuvre entamée ?

L’invité de RFI indique que le choix appartient au Président Ouattara de continuer à accélérer le développement de la Côte-d’Ivoire. Mais du point de vue personnel, Fabrice Sawégnon fait constater qu’il est l’homme de la situation. «C’est à lui de décider de ce qu’il va faire. Mais si moi j’ai un conseil  à lui donner ou si j’ai un souhait, c’est qu’il soit candidat. Vous savez, le Président Ouattara a transformé profondément la Côte-d’Ivoire. On avait perdu la stabilité et la paix. Le Président Ouattara a ramené la stabilité et la paix qui sont des préalables à tout développement. Le Président Ouattara a fait passer le taux de couverture en électricité qui était moins de 33 à 34% en 2011 à un peu plus de 85%. Et si on compte on est déjà à 95%…Pareil pour l’eau, le nombre d’écoles, les ponts, les stades de niveau mondial. Et le président de la FIFA l’a dit. J’espère que la Côte -d’Ivoire va organiser la Coupe du Monde dans les quinze prochaines années. On a un Président qui a énormément transformé notre pays. Et donc qui en Afrique ne voudrais pas qu’un Président de ce type-là continue, surtout quand on voit tous les ralentissements on a  envie de voir le Président Ouattara garder cette dynamique, cette stabilité, le développement. Oui! Moi, mon souhait absolu, c’est que le Président Ouattara soit là », argumente l’invité.

 A la question des journalistes de savoir si lui qui a longtemps battu campagne aux côtés du Président Ouattara ne va changer de chapelle s’il a un plus offrant, Fabrice Sawégnon répond : « Jamais! Moi je crois fortement au Président Ouattara. Moi je crois aux personnes qui ont une vision. Je crois aux personnes qui ont seulement une vision mais qui la mette en œuvre. Quand j’ai commencé avec le Président Ouattara, quand j’ai eu la chance d’être choisi parce qu’il avait une compétition en 2008 pour faire sa campagne, on a vu son projet et on se disait est-ce qu’il va y arriver ? Mais quelques années seulement après, on est tous très fiers d’avoir contribué à le faire venir. Après, moi je ne changerai pas de chapelle. Je suis un pro-Ouattara. Si une fois encore il me fait confiance, je serai le premier à faire sa campagne. Je serai très heureux de la faire. Donc, je suis à sa disposition », a précisé le PDG du Groupe Voodoo.

Quand est-ce que le Président Ouattara va annoncer son choix?

Fabrice Sawégnon dit n’avoir pas une réponse à ça. «Ça lui appartient! », avance l’entrepreneur ivoirien. Seulement, il a évoqué le cas Tidiane Thiam qui selon lui est aussi une fierté nationale. « C’est quelqu’un qui a un parcours scolaire et professionnel qui donnent envie à beaucoup. Après, il a fait le choix de la politique. On verra après. Sera-t-il candidat? Je ne sais pas. Je ne le connais pas suffisamment. L’avenir nous dira s’il arrive.», a-t-il précisé avant d’opiner sur les moyens dont les hommes politiques ont besoin pour convaincre l’électorat.

 Les recettes pour réussir une bonne campagne électorale dans le monde d’aujourd’hui

 Le grand spécialiste de la communication pense que pour réussir une bonne campagne électorale, il faut tous les canaux de communication mais avant cela il faut avoir un bon candidat. Quelqu’un qui a une histoire, quelqu’un qui a une légitimité. «Ça ne changera jamais. La deuxième chose, c’est d’avoir un bon programme qui tient compte effectivement de l’aspiration des gens et surtout d’avoir la capacité de le mettre en œuvre. C’est aussi un entretien lié à votre personnalité. C’est aussi de mener une très bonne campagne, d’avoir la capacité de couvrir l’ensemble du territoire, de parler à toutes les cibles et surtout d’avoir une bonne stratégie de communication pour aller chercher les jeunes là où ils sont. Ça peut être effectivement sur les réseaux sociaux, aller chercher les plus âgés, avoir un grand média, une capacité à faire le tour du pays, aller rencontrer les populations, qualité de contact, une prise de parole claire, efficace. Il y a plein de choses. Oui! La communication a évolué avec les réseaux sociaux.  Mais la base reste le même. La base, c’est d’avoir le bon candidat, le bon programme, la légitimité, la cohérence dans tout. », a-t-il expliqué et partagé avec les auditeurs et internautes puisque l’émission était diffusée sur les canaux sociaux de RFI et de Jeune Afrique.

Regard sur les derniers événements au niveau de la CEDEAO avec les menaces du Mali, du Niger et du Burkina-Faso de se retirer

Fabrice Sawégnon voit un retour normal de la situation. Pour lui, l’AES n’a pas encore quitté la CEDEAO. «Ils ont manifesté le désir, la porte reste ouverte. Et ce que moi je souhaite plus que tout, c’est que les négociations soient menées, les accords soient trouvés pour que ces trois pays importants de la CEDEAO restent au niveau de la CEDEAO. Au niveau professionnel, j’aime l’équipe et donc au niveau régional, c’est important qu’on ait des ensembles qui soient cohérents et qui soient plus forts. Il y a plus de populations, il y a plus de possibilités,  il y a une richesse qui est partagée. Et donc, leur départ sera défavorable à la CEDEAO et sera défavorable à eux aussi », a-t-il précisé.

 Fabrice Sawégnon fait comprendre qu’il n’aime pas trop se prononcer sur la partie. «Discours politique, institut… ça fait partie d’un sentiment vrai, mais totalement manipulé. Le sentiment vrai, c’est qu’à un moment donné, l’Afrique trouve sa propre voie. C’est super important. Que l’Afrique ait la capacité de s’auto-définir et de profiter de ses richesses. Ça, c’est essentiel. On ne peut pas denier ça à notre continent, à notre population. Et de l’autre côté, faut pas enjouer, faut pas manipuler, faut pas grossir les choses. Et ça ne sert à rien de partir d’un tuteur  et aller chez un autre tuteur…Ou on est libre ou on ne l’est pas. Il y a donc des sujets cohérents qui doivent être mieux abordés», a-t-il insisté.

Plusieurs autres sujets, notamment son échec aux élections municipales, ses relations avec Idriss Diallo le président de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF), son côté écrivain, la création de ses différents groupes de communication (Radio-TV) etc, ont été abordés.

Etienne YEMADJE