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Edgard Soukpon, président du parti UN-Bénin : «Le grand peuple souffre et ploie… »

 Edgard Soukpon, président du parti UN-Bénin : «Le grand peuple souffre et ploie… »

Il y a quelques jours, le parti Union Nationale du Bénin (UN-Bénin) a sacrifié à la tradition. Réunis autour du président Edgard Mathias Célestin Soukpon, les membres du bureau politique du parti se sont formulé les bons vœux du nouvel an 2024. A cette occasion, le premier responsable du parti a bien voulu se prêter à nos questions. Des ambitions politiques légitimes du parti à la gouvernance actuelle de notre pays, en passant par le refus catégorique du Président Patrice Talon de gracier Reckya Madougou, Joël Aïvo et consorts, la célébration de la première édition des « Vodun Days » et autres sujets, rien n’a été occulté. Sans détour et sans langue de bois, il a abordé les vraies questions brulantes de l’actualité nationale du Bénin.

Comment se porte le parti UN-Bénin que vous présidez actuellement ?

Bonjour monsieur le journaliste. Merci de vouloir prendre mon avis sur les sujets brûlants de l’actualité politique nationale. Mais avant, permettez-moi de formuler mes meilleurs vœux de santé robuste, de joie, de paix et de prospérité à tous les journalistes et à tout le Peuple béninois. Pour répondre à votre question, je dirais que le parti Union Nationale du Bénin (UN-Bénin) se porte bien. Même si je dois avouer qu’il est en processus de formalisation au ministère de l’Intérieur. Une procédure qui est en très bonne voie. Je rappelle que le Congrès constitutif du parti s’est tenu le 15 Juillet 2023 à Dassa-Zoumè, et que le dossier de déclaration administrative est introduit par ses membres fondateurs-mandataires au ministère de l’intérieur.  Comme toute formation politique, votre parti ambitionne conquérir et exercer le pouvoir d’Etat pour un Bénin meilleur, uni et prospère. Comment y arriver au vu des forces politiques déjà présentes sur le terrain ?

Pour coller à la Charte des partis politiques, l’objectif principal de tout parti politique est la conquête et l’exercice du pouvoir d’État. C’est le nôtre aussi à UN-Bénin. Et c’est déjà en 2026, malgré son jeune âge. Surtout que ceux qui l’ont constitué sont des dinosaures politiques. Je voudrais dire que la présence des partis politiques au pouvoir et celle de l’opposition qui ont tous des moyens ne nous effraient pas. Nous nous connaissons et ce qui compte, c’est la tête pensante. Une bonne tête pour des analyses et réflexions stratégiques et tactiques. Par la suite, les moyens suivront.

UN-Bénin se définit comme un parti d’obédience sociale-démocrate. Quelles sont vos accointances avec le pouvoir en place ?

UN-Bénin est un parti du Centre, se réclamant de la social-démocratie. UN-Bénin n’a pas a priori d accointance avec le pouvoir de la rupture et du nouveau départ. Par exemple sur les questions des droits humains, il y a bien des aspects sur lesquels nos points de vue divergents d’avec ceux du pouvoir. Notamment les libertés publiques. Car, il est important de pouvoir opiner librement sur l’état de la gouvernance en général sans être inquiété, sans craindre ou être contraint à l’exil. UN-Bénin souhaite que, si le citoyen a commis des fautes de gestion punies par les Statuts des fonctionnaires de l’État, ou a commis des fautes punies par le code pénal, qu’il soit accusé et jugé. Et non profiter de sa situation, et à la moindre désobéissance, le déstabiliser… Autrement dit, UN-Bénin n’a pas d’accointance avec le pouvoir en place.

Quelle appréciation faites-vous de l’actuelle gouvernance au Bénin ?

Aucune gouvernance n’est parfaite. L’actuelle a beaucoup travaillé surtout à embellir notre pays, à améliorer un tout petit peu le quotidien du Béninois. Mais, elle a concentré les richesses communes dans les mains d’une minorité en envahissant tous les secteurs vitaux de l’économie de notre pays. Le grand peuple souffre et ploie sous le poids de la misère et de l’indigence. Mais dans le souci de conserver le pouvoir, la gouvernance actuelle a surtout échoué dans le domaine de la préservation et la sauvegarde des droits humains.

Reckya Madougou et Joël Aïvo sont en prison respectivement pour, entre autres accusations, terrorisme et blanchiment de capitaux. Le Chef de l’Etat s’est clairement opposé à une grâce présidentielle en leur faveur. Comprenez-vous cette position ?

Le  Chef de l’État a refusé la grâce présidentielle à nos compatriotes Reckya Madougou et Joël Aïvo pour des raisons purement politiques. Nous allons vers des élections majeures. Ceux-ci sont déjà considérés comme des victimes du régime Talon. Le peuple ou une bonne partie ne veut pas savoir s’ils sont fautifs ou pas. Ce sont des personnes de cette catégorie qui ont souvent la faveur des électeurs pour punir ceux où celui qui est vu comme le « méchant ». Boni Yayi en a fait les frais, et c’est Patrice Talon qui a bénéficié de ce phénomène… Sinon, je pense que le Chef de l’État pouvait être favorable à une solution conduisant au pardon et à la grâce. Car, nous devons cultiver le pardon.

A voir votre parcours politique, on constate que vous avez fait du chemin. Alors, qu’est-ce qui vous fait encore courir pour autant ?

Effectivement au vu de notre parcours politique, beaucoup peuvent ne pas comprendre pourquoi nous courons encore, ou pourquoi nous ne raccrochons pas. Eh oui, c’est notre passion pour le destin de notre pays. Notre amour pour la patrie, notre amour pour le Bénin et son peuple. C’est comme l’une des formules sacrées du mariage. C’est jusqu’à ce que la mort nous sépare. C’est notre mariage avec le Bénin  et notre peuple. Notre ambition est de réussir le parti politique du “Vivre ensemble”, rassembler notre peuple autour de son développement, la démocratie participative. Etc.

Bientôt les consultions électorales au Bénin. Quelles sont les ambitions de votre parti et ses réelles chances de succès ?

UN-Bénin sera aux élections générales de 2026. Seul ou en réseau politique. Notre ambition est de présenter un candidat neutre, distinct des deux pôles qui se disputent le pouvoir à travers les personnalités que sont Patrice Talon et  Boni Yayi. Car avec eux, on retient grosso modo que tiraillements, piétinement, rejet, règlements des comptes. Des querelles inutiles qui font souffrir le peuple. Notre ambition à UN-Bénin est de convaincre nos compatriotes à écarter ces deux camps rivaux et faire émerger un candidat centriste au meilleur profil de rassembleur ayant la Crainte de Dieu, l’amour du prochain et le respect du patrimoine commun. Et tout ceci doit passer par un réseau relationnel idéal, très patriote et doté de sagesse, de rigueur dans la gestion des affaires publiques. Il doit être soucieux d’une meilleure qualité de la vie du citoyen, avoir une meilleure connaissance du Bénin et de son peuple.  Ce candidat centriste doit être capable de faire la synthèse des différentes gestions au sommet de notre pays, en tirer les meilleures leçons, mettre en jeu son savoir et savoir-faire pour rendre heureux son peuple.  Nous travaillons déjà à ce profil, et très bientôt, cette personnalité sera proposée au peuple béninois. Notre groupe a la faveur divine. Nous avons à UN-Bénin les meilleures chances de gagner les élections générales de 2026 avec nos partenaires dont les premiers sont Talon et Yayi. A leur rivalité, nous préférerons un candidat centriste au nom de la paix pour une meilleure gestion de notre pays.

Que pensez-vous de la probable révision de la constitution et des différentes rencontres du chef de l’État avec les responsables des partis politiques et institutions républicaines ?

Au sujet de la révision de la Constitution, notre parti n’a rien à craindre. Car, une nouvelle révision de notre Loi Fondamentale ne peux jamais en ce moment remettre en cause les fondamentaux de notre Constitution. Notamment la limitation des mandats. Par conséquent, je remercie le président Talon pour avoir veillé à ce que, lors de la révision constitutionnelle de 2018, le risque de briguer un 3e mandat soit écarté par la disposition selon laquelle “Nul ne peut exercer de sa vie plus de deux mandats présidentiels…”. Depuis que ce débat est agité, le bureau politique de notre parti a estimé que, si des dispositions constitutionnelles risquent de bloquer le bon déroulement des élections générales de 2026, il faut, par consensus de toute la classe politique, revoir ces dispositions. Il ne faut surtout pas entreprendre quelque retouche ou  une quelconque relecture de la constitution en catimini comme ce fut le cas en 2019. Je comprends alors les raisons de ces consultations entreprises par le Président de la République. Et c’est cela l’esprit de consensus dont je parlais tantôt.

Vous êtes également pasteur et prêchez la parole de Dieu. Pensez-vous que la politique et la religion font bon ménage ?

Je suis un serviteur du Dieu vivant. Je ne suis pas religieux. Et Dieu que je sers me dit dans la Bible  (psaumes 124) que la terre et tout ce qu’elle contient et renferme appartient à lui. Moi, je suis son enfant déclaré. Donc, je suis déjà prédestiné et le mieux placé pour gérer son patrimoine étant entendu que la politique, c’est simplement la gestion de la Cité… Je peux être serviteur de Dieu et homme politique. Je ne suis pas religieux.

A l’occasion des « Vodun Days » couplé avec l’édition 2024 de la fête des religions traditionnelles, le Fâ, une fois encore, est consulté. Curieusement cette fois-ci, il y a eu diverses interprétations. Votre avis sur la question ?

A l’occasion des « Vodun days » le Fâ consulté a été interprété diversement. C’est rare ! Mon avis est qu’il s’est laissé infiltrer par les politiques et c’est dangereux. il n’est plus une boussole, un prévenant. Il contribue à la perdition de ceux qui croient en lui.

Aujourd’hui, tous les Béninois aspirent au bien-être et à la paix. Selon vous, que faire pour y arriver ?

C’est normal ! Pour UN-Bénin, aspirer à la paix et au bien être doit être une quête permanente de notre peuple. Au parti de l’Unité Nationale du Bénin, la solution est d’éviter désormais de hisser au pouvoir tous ceux qui roulent en sens contraire de la volonté et du désir du peuple qui aspire à la paix et au bien-être. Car, la vie a une durée et souffrir au lieu de vivre heureux par le fait des dirigeants que nous portons à la tête de notre pays est la pire des malheurs qui nous arrivent, et que nous devons éviter désormais.

Alors, la solution est qu’en 2026 pour les élections générales, nous devons élire à la tête de notre pays un candidat centriste en lieu et place des candidats issus des camps dangereusement rivaux. En se réglant les comptes, ils  ne pourront jamais s’entendre. Et la principale victime de leur querelle égoïste reste le peuple. A nous de prendre notre destin main. Et j’y crois absolument.

Qui est véritablement Edgard Soukpon ?

Mon nom comme vous le dites si bien est Soukpon Célestin Mathias Edgard. Je peux résumer ma personnalité en trois points. Je dirais que je suis administrateur des services publics, enseignant-chercheur et consultant politique. Ensuite, je me définis comme ministre de Jésus-Christ pour l’Évangile de Dieu. Enfin, je suis militant convaincu et défenseur des droits de l’Homme (valeurs citoyennes, libertés publiques, démocratie intégrale et participative). Et surtout l’Homme en tant que premier acteur. C’est à dire l’Alpha et l’Omega du développement. Vive le Bénin. Vive le parti UN-Bénin. Ce n’est jamais sans Dieu…

Propos recueillis par Pascal HOUNKPATIN

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