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Cybercriminalité au Bénin: Et si l’on coupait le mal à la racine ?

 Cybercriminalité au Bénin: Et si l’on coupait le mal à la racine ?

Side view of hacker using computer with digital interface while sitting at desk of blurry interior. Hacking and malware concept. 3D Rendering

Un rebondissement dans le procès de quelques cybercriminels dont le dossier est pendant devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). À l’audience le lundi 26 juin 2023 à la Criet, 21 marchands de mobile Money réclament plus de onze millions de FCFA à un détenu cybercriminel qui les arnaquait depuis la prison de Missérété. Une situation qui interroge sur la stratégie de lutte contre le phénomène.

Alors qu’il purge une peine de sept ans pour actes cybercriminels, ce délinquant, selon les recoupements, opère depuis la prison de Missérété où il est incarcéré informe “Libre Express”. Une vingtaine de personnes est poursuivie par le parquet spécial de la Criet dont deux femmes de l’arnaqueur détenu et dix policiers qui sont des gardes pénitenciers à la prison civile de Missérété. Six des dix policiers sont en détention provisoire et les quatre autres ont été libérés. Ces policiers ont aidé l’arnaqueur détenu à vider les comptes de plus de soixante marchands de mobile Money. Le juge Guillaume Lally qui s’occupe du dossier a écouté vingt et un marchands. Le principal détenu Ortis Enor Kakpo a, devant le juge, reconnu avoir soutiré de l’argent aux marchands. Il a même confié avoir sollicité des personnes pour l’achat d’une Range Rover de 15 millions de FCFA depuis la prison.

Parlant des chiffres, ils donnent du vertige. Selon les statistiques publiées par le quotidien Africa On Air à la date du 22 Janvier 2022, environ 1.000 personnes ont été arrêtées par la police entre 2016 à 2022 au Bénin. Dans le seul mois d’août 2022, une centaine de jeunes ont été aussi mis sous éteignoir. Déjà en 2012, l’Agence américaine de lutte contre les fraudes en ligne, Internet Fraud Complaint Center, à publier une liste noire de 200 présumés cyberescrocs béninois. Et pourtant, le phénomène, loin de reculer prend de l’ampleur chaque jour. Hormis les 52 divorcés sociaux arrêtés par la police, la presse a annoncé que leur chef, sinon l’une de leur patronne, est interpellée à Akpakpa courant la même période. Selon les informations, c’est elle qui se charge de permettre aux cyberescrocs de retirer leur butin une fois le forfait commis. Pas plus tard sans la nuit du mardi 27 juin au mercredi 28 juin 2023, d 17 personnes ont été arrêtées dans une opération menée l’équipe du Commissariat d’arrondissement de Hêvié.

Un marquage à la culotte qui fait tomber des têtes. Pour rappel, le 03 mars 2023, au cours de sa rencontre hebdomadaire avec la presse, le porte-parole du gouvernement, a annoncé que la lutte contre le fléau sera sans répit. « Sur la cybercriminalité, je crois que c’est un chantier qui va être désormais permanent. Parce que, tant que les réseaux existent, il y aura toujours des gens pour se comporter autrement que les textes l’autorisent » a déclaré Wilfried Léandre Houngbédji. Le Porte-parole du gouvernement montre ainsi la détermination de l’Etat béninois à ne rien tolérer dans ce sens. Si on s’en tient à ses déclarations, il faut s’attendre à une lutte implacable et à des mesures fortes conformément au code du numérique et de procédure pénale en vigueur au Bénin. Mais plus la technologie évolue, mieux ces individus sans foi ni loi affinent leur stratégie d’arnaque.

Et si l’on revoyait la méthode

Au cours du mois de février 2023, la moisson faite par l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC) a ramené de gros poissons dans la nasse. Mais toujours est-il que, le mal résiste et persiste comme l’Hydre. Au fur et à mesure que des têtes sont coupées ici, d’autres repoussent ailleurs. Dans cette lutte entre la police et l’axe du mal, bien rodé aux technologies digitales, les arnaqueurs ont toujours une petite longueur d’avance. Le temps de vider les poches ou les comptes des innocents avant que l’OCRC ne réagisse. Dans pareilles conditions, il ne faut-il changer de fusil d’épaule ? La stratégie actuelle ressemble plus à la politique du “médecin après la mort”. Arrestations et répression d’accord mais anticipation et renseignements affinés d’abord. Dans la lutte, nul ne sera de trop et le citoyen reste encore l’acteur principal. Le cybercriminel vient d’une maison, d’une famille. C’est le frère ou le fils de quelqu’un. C’est le mari ou le partenaire d’une femme. La carte de la collaboration avec la police et d’information sur des mouvements suspects s’avèrent nécessaires dans cette lutte qui est loin d’être une fatalité.

La Rédaction

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