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Charles Toko : « Faisons avancer les choses la main dans la main »

 Charles Toko : « Faisons avancer les choses la main dans la main »

Un séminaire parlementaire d’imprégnation et d’appropriation de la stratégie de développement et de la territorialisation des projets et programmes du gouvernement dans le secteur agricole s’est déroulé du 22 au 24 février 2024 à l’hôtel Jeco de Dassa. Ce séminaire qui a rassemblé députés, cadres de l’administration parlementaire, experts et cadres du Ministère de l’agriculture et de la pêche a été placé sous l’autorité de Louis Gbèhounou Vlavonou, Président de l’Assemblée nationale du Bénin. Gaston Dossouhoui, Ministre en charge de l’agriculture dans le gouvernement du Président Patrice Talon est resté de bout en bout aux côtés des parlementaires au cours de ce conclave pour lequel chacun a pu tirer ses conclusions. Pour Charles Toko, député élu dans la 8e circonscription électorale sur la liste du Bloc Républicain, grand entrepreneur agricole, les fleurs ont certes tenu la promesse des fleurs, mais il y a urgence à agir, surtout en accompagnant les actions du gouvernement dans le secteur agricole d’une forte dose de communication…Il a surtout appelé ceux qui sont chargés de mettre en application certaines décisions du gouvernement dans le secteur agricole à cesser de faire semblant. C’est du moins l’essentiel de sa déclaration que nous vous exhortons à lire ci-dessous.

 Satisfaction

« D’entrée de jeu, je voudrais dire toute ma reconnaissance au Président de l’Assemblée nationale qui a non seulement autorisé la tenue de ce séminaire mais qui a aussi participé aux travaux avec nous. Je voudrais aussi féliciter le Président de la Commission du plan qui a réussi à négocier le financement sans lequel cette rencontre n’aurait pas pu se tenir. Mes remerciements vont également au Chef de l’État à travers le Ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche qui a accepté de mettre les moyens techniques et financiers à notre disposition pour organiser ce séminaire dont l’importance n’est plus à démontrer. Dans ce pays, il y a des milliers de projets agricoles mais personne ne sait avec exactitude où est-ce que ces projets interviennent. Il y a deux mois j’ai rencontré des jeunes agriculteurs à Parakou. Ils m’ont demandé de les orienter pour avoir de l’aide afin de développer leurs activités de maraîchage. Je ne savais quoi leur dire puisque moi-même je ne savais pas. Quel est le projet qui intervient dans le maraîchage à Parakou ? Je ne sais pas. Qui fait quoi ? On ne sait pas si bien que finalement, on se rend compte que ces projets sont destinés à rester dans les bureaux et les voitures 4×4, alors que territorialement on ne les remarque pas du tout. Je suis un entrepreneur agricole. Mais je n’ai jamais vu un projet sur ma ferme alors qu’on on ne peut pas compter aujourd’hui 05 agriculteurs au Bénin sans me citer. Combien de personnes connaissent les guichets du Fonds national de développement de l’agriculture (FNDA) ? Le DGA/FNDA connait combien de fermes au Bénin ? Je suis prêt à un débat public. Le gouvernement a dit qu’en décembre 2024, on va ralentir les importations des produits congelés. Qu’est-ce que le FNDA a fait jusqu’à aujourd’hui pour accompagner cette vision, cette décision du gouvernement ? Quelle initiative a été prise pour préparer la mise en œuvre de cette décision ? Rien à ma connaissance. Et c’est justement pour corriger ces choses-là que nous sommes réunis à Dassa depuis trois jours. On veut savoir qui fait quoi et où et comment. Voilà de façon terre à terre l’objectif de ce séminaire. Et pour ma part, les fruits ont tenu la promesse des fleurs. Et je remercie le Ministre de l’agriculture qui a vraiment apporté des réponses aux préoccupations que nous avons exprimées. J’ai été plus que satisfait. On a vraiment mis les choses à  leur place. Désormais, devant nos mandants, devant les jeunes, devant des agriculteurs où que nous soyons, nous allons pouvoir apporter des réponses satisfaisantes, les orienter vers tel ou tel projet pour avoir satisfaction…»

 Poursuivre les efforts

« Nous devons continuer dans la même verve en communiquant suffisamment autour des projets et programmes du gouvernement dans le secteur agricole. Les projets doivent cesser d’être des affaires de copains, copines. Sur papier, on dit que l’objectif est atteint. Mais quand vous allez sur le terrain, on ne constate rien. On ne voit même pas les vrais bénéficiaires. Mais aujourd’hui, au sortir de ce séminaire, on peut désormais suivre les choses avec le gouvernement dans le secteur agricole…Il faut que les responsables des projets cessent d’être des agents de bureau et apportent les informations aux populations à la base. Il faut multiplier au maximum les relais des structures opérationnelles des projets. C’est à ce seul prix que nous pouvons les faire connaître dans leurs zones d’intervention et gagner le pari de l’atteinte réelle des objectifs ».

 Accompagner le chef de l’État sans tricher

« Je reviens sur la décision du gouvernement par rapport au ralentissement des importations des produits congelés pour dire que nous sommes déjà en retard. Nous sommes aujourd’hui en février et rien n’est concrètement fait. Pour que le chef de l’État tienne sa promesse en décembre 2024, il faut que 06 mois avant on puisse avoir déjà mis les poussins en cage. S’il faut mettre les poussins en cage 06 mois avant, cela veut dire que 03 mois avant il faut faire ces cages-là. Ça veut aussi dire qu’il faut commencer les négociations bancaires 04 mois avant. Nous sommes en février rien n’est fait. C’est comme si le chef de l’État n’avait pas parlé. On va attendre quand il restera 03 pour commencer à courir ? Pourquoi on a le FNDA ? Pourquoi on a ces projets-là qui interviennent dans ce domaine et qui ne peuvent pas déjà anticiper en organisant des réunions tripartites entre les  banques, le gouvernement et les agriculteurs pour accélérer les choses ? Ou bien vous pensez que quelqu’un va sortir 500 millions de sa poche pour monter des batteries d’élevage de volailles alors qu’il n’a pas une garantie sûre et certaine du gouvernement ? Non ! Prenons-nous donc au sérieux et faisons avancer les choses la main dans la main »

Propos recueillis par El-Hadj Affissou Anonrin

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