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Actualités politiques au Bénin : Rétrospective de l’année 2022

 Actualités politiques au Bénin : Rétrospective de l’année 2022

Dans quelques heures, l’année 2022 va céder sa place à 2023. Mais avant Gaskiyani info revient sur les faits politiques marquants de l’année 2022 au Bénin. De la visite du président français Emmanuel Macron au Bénin à la démission de Joseph Djogbénou en passant par la dissolution du PRD, l’actualité politique de 2022 est également marquée par le repêchage du parti de l’opposition “Les Démocrates pour les législatives 2023.

Fin juillet, le président français Emmanuel Macron foule le sol béninois et y restera deux jours. C’est une visite officielle sur invitation de son homologue béninois. Tête-à-tête entre les deux chefs d’Etat, vernissage des trésors royaux exposés au palais de la Marina à Cotonou et autres rencontres d’échanges ont constitué le menu de la visite du n°1 français au Bénin. Si les trésors royaux d’Abomey rapatriés de la France sont le sujet phare de la visite de Emmanuel Macron, il n’en est pas moins que d’autres sujets comme la sécurité, les accords de partenariat et l’économie soient abordés. C’est un événement très bénéfique pour le président béninois que certaines opinions ont tôt fait de qualifier de mal aimé à l’international à cause de sa façon très atypique de diriger et de l’absence de ses pairs lors des défilés du 1er août, jour de la célébration de l’accession du Bénin à l’indépendance. « Je vous exprime notre gratitude pour votre visite qui nous honore » s’est ému Patrice Talon. Lui qui a d’ailleurs fait un petit bilan de l’apport de la France à l’économie béninoise. La coopération entre les deux pays a connu un développement sans pareil sur les cinq dernières années aux dires de Patrice Talon.  Au plan économique avec plus 500 milliards d’appuis financiers publics directs de la France et des apports des banques privées françaises ont atteint 800 millions d’euros environ avec la garantie BPI pour la plupart. Talon a d’ailleurs qualifié les relations entre les deux pays « sont décomplexées et débarrassées des pesanteurs du passé. » s’était réjoui Patrice Talon.

Retrouvailles Talon-Yayi à la Marina

Chaudes poignées de mains et larges sourires. Ces images de Talon et Yayi échangeant les amitiés devant les objectifs des caméras ont fait le tour du monde et chauffé la toile, mais pas que. On a senti une certaine détente dans l’atmosphère socio-politique au Bénin. « Chaque fois vous ne me faites pas économie de votre disponibilité. Vous ne ménagez ni vos efforts ni vos réflexions pour me donner les conseils utiles et à nouveau je vous dis merci pour ça » a confié le Président de la République Patrice Talon à son hôte. Et je veux dire combien c’est utile ces genres d’échange. Échange que Patrice Talon a déjà eu avec Nicéphore Soglo, l’autre ancien président béninois encore en vie.  La cohésion sociale, l’insécurité et la paix politique étaient les questions abordées par ces leaders politiques béninois dont les influences sur l’ensemble de la classe politique ne sont plus à démontrer. « On a échangé et Il m’a rassuré qu’il a tout enregistré et surtout qu’il marque sa disponibilité à maintenir ce dialogue permanente avec tous les gens qui ont eu l’occasion de se retrouver au sommet de l’Etat et au sommet de nos institutions de manière à ce qu’il en tienne compte dans sa vision » a déclaré Boni Yayi de son côté. Cet acte politique marque un autre tournant dans l’attitude du successeur de Patrice Talon à la Marina. Thomas Boni Yayi parait plus soft dans ses posts sur sa page Facebook et ne critique plus, du moins publiquement, le régime de la rupture comme auparavant.

Exit le PRD, Welcome UP le Renouveau

L’année est également marquée par la fin d’une ère, celle des partis politiques dits historiques au Bénin. Après les disparitions de la RB, du PSD ou encore du MADEP, c’est au tour du Parti du Renouveau Démocratique PRD de quitter l’échiquier politique béninois. Après 30 ans d’existence et de batailles politiques, le requiem du parti au logo arc-en-ciel est prononcé par ses leaders guidés par maître Adrien Houngbédji. Dans la foulée, le parti fusionne avec l’Union Progressiste pour donner l’Union Progressiste le Renouveau (UPR). Si ce mariage est perçu comme du pragmatisme politique pour certains, il est qualifié pour d’autres, comme un pis-aller pour deux écuries politiques en quête de second souffle. Si le PRD était à l’origine de la création du Bloc Républicain, d’aucuns ont dit que le deal a capoté pour raisons de figurations des signes distinctifs des Choco choco dans la nouvelle dynamique. Une chose reste remarquable avec l’Union Progressiste le Renouveau. Dans la forme le Parti du Renouveau Démocratique (PRD) maintient ses attributs sur le logo du nouveau parti créé. Son arc-en-ciel va surplomber le baobab vert. Le poids du nouveau bébé politique sera jaugé sur la balance des législatives du 8 janvier 2023, premier véritable test électoral des candidats de la mouvance présidentielle depuis 2016.

Et Joseph Djogbénou quitta la Cour Constitutionnelle

Très peu de personnes sinon les initiés ont vu venir la décision du professeur. Si ces entretiens avec le président de la république, celui de l’Assemblée nationale et ceux d’autres institutions de la république constituaient le menu des canards, rien n’a présagé de cette sortie subite de la haute juridiction avec autant de fracas. « Dans la vie, ce ne sont pas des positions qui comptent. Dans la vie, ce sont les objectifs » dira-t-il pour justifier d’entrée son acte avant d’indiquer que « Ces objectifs dans une société démocratique dans un état en construction sont essentiellement politiques consistent à servir  tout en poursuivant ». Joseph Fifamè Djogbénou a surtout estimé avoir accompli sa mission à la tête de la Cour Constitutionnelle et que le temps est venu pour lui de se mettre réellement sur le chantier politique dans son parti politique qu’est l’Union Progressiste (UP). Des jours plus tard, il sera plébiscité président de l’UP suite au départ à la retraite des vieux briscards comme Bruno Amoussou, désormais ancien et premier président de l’UP, Idji Kolawolé et Mathurin Nago. Son avènement aura certainement accéléré la fusion entre le PRD et l’UP pour donner UPR.

Législatives Inclusives sous la Rupture

Le 2e scrutin législatif aura été le bon. Du moins pour les écuries politiques qui ne partagent pas la même vision que le pouvoir en place. En 2019, c’était le certificat de conformité qui a recalé nombre de partis politiques dits de l’opposition. Les incidents qui ont suivi font encore froid dans le dos. Dégâts matériels des personnes amputées et même des décès sont dénombrés dans certaines localités du pays du fait des incidents survenus. En novembre 2022, le syndrome a failli ressurgir dès que la bombe quitus fiscal a éclaté sur la tête du parti ”Les Démocrates”.  Certains de leurs candidats n’auront pas eu d’attestation fiscale à temps. Quatre d’entre eux cumulent jusqu’à près d’un milliard cinq millions de FCFA de dette fiscale. Leur dossier était presque rejeté quand après un recours la Cour Constitutionnelle dirigée par Razaki Issifou Amouda, successeur de Joseph Djogbénou, ne signale un vice de procédure de la Direction générale des impôts (DGI) pour ordonner le 17 novembre à la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) de considérer un nouveau dossier introduit par le parti le 15 novembre, bien au-delà du délai prescrit par le code électoral en vigueur. Selon la décision seuls les quatre candidats sans quitus fiscal seront remplacés au motif que « prescription ne court pas contre celui qui n’a pu agir » selon la formule utilisée par les sages. « On peut se dire qu’il y a encore un espace de droit et de droit constitutionnel dans notre pays, même s’il est mince » a estimé Jude Bonaventure Lodjou, responsable des opérations du parti dans les colonnes de Jeune Afrique. « La lutte commence maintenant et on va se retrouver sur le terrain » va-t-il lancer aux adversaires. Les Démocrates seront donc, avec le Mouvement Populaire de Libération (MPL) et la Force Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) les trois partis de l’opposition dans le starting-block. En face, quatre sont issus de la mouvance présidentielle. Ce sont Bloc Républicain, Union Progressiste le Renouveau, MOELE-BENIN et l’UDBN. En tout, sept partis politiques auront leurs logos sur le bulletin de vote le dimanche 08 janvier 2023

Arnaud ACAKPO (Coll)

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