8 mars 2022 : ‘’Appel à rechercher l’équilibre’’ dixit Sica Yolande Francisco

Ce 8 mars, la communauté internationale a célébré la 27e édition de la Journée des droits des femmes avec comme thématique centrale ‘’Egalité aujourd’hui pour un avenir durable’’. A cet effet, Yolande Francisco, Enseignante en stratégie d’organisation des entreprises à l’Université de Parakou et conseillère communale à Ouidah, s’est prononcée sur le thème a profiter pour aborder la représentativité des femmes dans les instances de prise de décision.

La célébration de la Jif est une occasion pour l’humanité de se concentrer sur les conditions de vie des femmes. ‘’Egalité aujourd’hui pour un avenir durable’’ est le thème choisi en 2022. A l’évocation du thème Sica Yolande Francisco dit avoir pensé à plusieurs choses mais deux premières retiennent particulièrement son attention « En premier lieu; la femme occupe une place importante dans l’avenir du monde et dans le développement de notre société. Mais mieux encore, les Nations-Unies veulent reconnaître et démontrer le rôle, la contribution significative des femmes et des jeunes filles du monde entier dans la lutte pour la protection de l’environnement. C’est un appel à rechercher l’équilibre» a-t-elle expliqué.

Parlant de la représentativité des femmes dans les sphères majeures, Sica Yolande Francisco admet que des efforts se font depuis peu au Bénin. Point n’est plus besoin de revenir sur l’engagement du chef de l’état Patrice Talon sur la question. Ces actes, les textes et lois votés sous son mandat le prouvent à suffisance mais les lignes bougent à petit «La représentation féminine n’a pas connu une évolution substantielle depuis la 4e conférence mondiale sur les femmes tenue à Beijing en 1995. Aujourd’hui encore dans les parlements nationaux, les femmes sont toujours minoritaires. Leur représentation est encore à 13%, il n’y a pas si longtemps au niveau mondial. Ce qui dénote qu’il n’y a pas de changement significatif» fait remarquer la conseillère communale à la mairie de Ouidah.

Le même constat dit-elle s’observe dans le monde universitaire « Il y a des femmes qui font de grandes études, sont agrégées, docteurs ou professeures et ne sont peut-être même pas payées au même titre que les hommes, c’est le cas de le dire » déplore l’enseignante en stratégie d’organisation des entreprises à l’Université de Parakou. D’après Sica Yolande Francisco, ce déséquilibre constaté a bien des causes  « Il y a le manque de moyens humains et financiers destinés à la formation aux carrières politiques et institutionnelles mais aussi la sensibilisation». Pour établir un équilibre parfait, elle propose qu’ «il faut que les lois soient votées pour permettre la formation, l’éducation. C’est-à-dire tout ce qui peut donner aux femmes des chances d’accéder à un niveau de compétence susceptible de leur permettre d’être embauchées à des poste clés. Pour cela il faut renforcer en quelque sorte leur pouvoir politique» suggère-t-elle.

En attendant d’autres mesures de discrimination positive à l’égard des femmes au Bénin, le code électoral prévoit que sur les 109 députés qui seront élus lors des prochaines élections législatives qu’au moins 24 sièges soient accordés aux femmes.  

Arnaud ACAKPO (Coll)