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Gestes barrières dans les établissements scolaires : Une autre réalité

 Gestes barrières dans les établissements scolaires : Une autre réalité

Au début de la reprise des classes, tout semblait aller pour le mieux. Bavettes soigneusement accrochées aux oreilles et couvrant le nez et la bouche, lavage des mains obligatoire avant l’entrée des salles de classes, distanciation dans les cours de récréation… Mais depuis un certain le constat est amer. Les anciennes habitudes ont repris le dessus. Plus de port de cache nez dans certains établissements, lavage des mains au bons vouloir de chacun. Plus rien ne contraint qui que ce soit à respecter les consignes sanitaires afin de repousser au loin les germes de cette pandémie. Et pourtant le Coronavirus fait un come-back comme s’il était parti momentanément recharger ses balles.

10h, heure de pause et de distraction pour les apprenants dans une école Primaire publique située dans l’arrondissement de Godomey. Ce vendredi comme les autres jours de classe à la même heure, les écoliers après le son de la cloche se pressent chacun pour se retrouver dans la cour. Pendant que certains se dirigent vers la cantine de l’établissement d’autres se lancent dans de petits jeux en se frottant les uns contre les autres et pour la grande majorité voire la quasi-totalité sans masque de protection encore appelés cachez nez. Dans cette école composée de deux groupes pédagogiques les dispositifs de lavage des mains sont à peines visibles et pour ce qui le sont, sont vides. Dans sa course folle un écolier préoccupé par sa distraction fait savoir qu’il a laissé son cache nez dans la classe.

En face de cette école, un complexe scolaire est érigé. Comme il est de coutume dans les établissements secondaires au Bénin, l’heure étais aussi à la pose et on pouvait voir à ce niveau des élèves masqués mais sans pour autant distant les uns des autres, pour ces derniers, le plus important reste le port de masque. Un coup d’œil dans l’établissement nous fait constater que le dispositif de lavage des mains présent donne l’air d’être un monument en souvenir d’un mal qui continue de battre son plein. Un apprenant de second cycle ayant pour des raisons de discrétion décidé de garder l’anonymat confie. « Les surveillants nous contrôlent par moment en ce qui concerne les caches nez. Souvent, on nous sort de l’établissement si nous n’avons pas de masque, mais pour ce qui est du reste, c’est chacun pour soi ». Un autre affirme qu’« au début quand nous étions revenus des congés l’année dernière, il y avait une rigueur mais là, l’administration semble fatiguée aussi ». 

Dans l’un des collèges d’enseignement général de cet arrondissement, c’est la grande désolation, la pandémie n’existe pas pour les élèves inscrits dans cet établissement. Devant le portail dudit collège où attendent une centaine d’élèves, peu sont ceux-là qui ont sur eux un masque et dans ce monde important d’élève ça discute et rigole.

« J’ai mon masque mais c’est dans le sac », nous explique Ruth qui ajoute « le gardien l’exige à l’entrée. J’attends qu’on ouvre le portail avant de le porter ». Herman lui ayant son masque accroché à son visage est plus ou moins isolé de la grande foule. Il se justifie « Depuis deux semaines, nous suivons dans les informations que le nombre de cas de contamination augmente dans le pays de même pour ce qui est des décès. C’est pourquoi j’essaie d’être le plus vigilant possible. Pour preuve dans mon sac, j’ai mon gel hydroalcoolique. C’est vrai qu’il est difficile de respecter les gestes barrières dans ce monde mais la faute est à l’administration », affirme l’élève en classe de terminale. Il poursuit en ajoutant « Le gouvernement avait pris des mesures l’année dernière en offrant des masques aux élèves mais depuis le début de cette année rien.  Les dispositifs de lavage des mains qui sont dans la cour sont sans eau. Chacun fait ce qu’il veut pour le port des masques dans la cour, dans les classes ils le portent quand ils constatent qu’un membre de l’administration s’approche. C’est un grand désordre ».

Le désordre. Oui c’est une réalité dans ces établissements qui ont besoin d’un véritable suivi en cette période de crise sanitaire comme le fait savoir Nadine R. parente d’élève « Nos enfants ne sont pas à l’abri du mal dans les écoles. L’administration surtout des établissements publics ne font aucun effort. Ma fille ainée est au collège et quand elle vient nous dire ce qui se fait dans la gestion de la pandémie dans son établissement nous craignons pour elle comparativement à ses jeunes frères qui sont dans des établissements privés bien organisés ».

  Les apprenants béninois sont donc oubliés dans cette lutte contre la pandémie, l’école étant le premier lieu d’acquisition du savoir, on peut se demander qui s’occupe de la sensibilisation au niveau des établissements ? Parents d’élèves, administrations et institutions sanitaires doivent chacun jouer son rôle en cette période d’évolution de la maladie dans le pays.

Le gouvernement doit être plus rigoureux

Chaque partie de la société a un rôle et des devoirs bien à lui. Celui de l’État entre autre est de  veiller à la sécurité des biens et des personnes, de les protéger. Il urge donc que les autorités situées à divers niveaux aient un regard un peu plus aiguisé sur la situation qui se présente. Les contrôles dans les écoles pour veiller aux mesures barrières doivent être répétitifs afin de préserver ces apprenants venus pour acquérir du savoir. Le gouvernement indexé devra ferrailler pour rétablir un calme dans cette tempête infectieuse. Si les statistiques montrent que les enfants sont minimes dans la courbe des positifs, le sort des jeunes adultes est d’un tout autre acabit. Un respect scrupuleux des règles serait bénéfique à tous. Somme toute, une discipline de fer devrait être reconduite par le gouvernement pour une meilleure santé de ces élèves et écoliers.

F. KASSAGA/ L. SONEHEKPON

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