Davy Mbembo Mouandza : “Dans 5, 10 ans on parlera autrement du taekwondo béninois”

Les 22 et 23 juin 2024, Davy Mbembo Mouandza, arbitre international gabonais de taekwondo, président de la Zone 4 Afrique d’arbitrage était au siège de la Fédération Béninoise de Taekwondo pour un partage d’expérience de haut niveau. À la fin du stage, l’éminent sifflet, membre de la commission des arbitres de l’Union Africaine de Taekwondo, s’est dit enthousiasmé par l’engagement des stagiaires. Il voit, surtout, un avenir radieux pour le taekwondo béninois. Lisez plutôt !!!

Vous êtes à Cotonou et vous avez saisi cette opportunité pour partager votre expérience avec les jeunes, les arbitres et coachs. Dites-nous ce qui a été fait pendant ces deux jours ?

Il faut déjà remercier la Fédération Béninoise de Taekwondo par l’entremise de son président, vice-président et tout le bureau fédéral de m’avoir donné l’opportunité de partager ces nouvelles expériences avec les athlètes, coachs et arbitres béninois. C’était un stage qui regroupe tous les acteurs qui interviennent dans la chaîne. Il faut ajouter que j’ai été agréablement surpris par l’enthousiasme et le dévolu de ces pratiquants qui sont venus partager la fête martiale avec moi.

En quelques points, qu’est-ce que vous leur avez enseigné ?

Durant ces deux jours, il était question de dire à chacun ses responsabilités. Les prérogatives de l’arbitre avec les nouvelles règles qui ont été revues avant les JO (Paris 2024). Avec les combattants, je leur ai parlé de leur responsabilité et aux coachs, on a dit ce qu’il faut demander et ce qu’il ne faudrait pas demander. Parce qu’ils sont des fois surpris quand l’arbitre retire leurs quotas et ils criaient souvent à la tricherie et à la malhonnêteté des arbitres. Non! il n’en est rien. Aujourd’hui, ils peuvent sortir de là pour dire que dorénavant, je me comporte comme ça pour donner plus de chance à mon combattant de gagner un combat.

Dites-nous une notion enseignée de façon concrète ?

Le point à rappeler c’est le coup de pied sur le plastron. Les plastrons, aujourd’hui, sont électroniques donc un coach ne peut pas demander pourquoi mon gars n’a pas marqué. Ça devrait être marqué automatiquement. Donc si c’est pas marqué soit c’est pas au bon endroit soit la puissance n’est pas arrivée soit il est au-delà de la puissance, simplement. Il n’y a plus à contester.

Comment appréciez-vous l’attitude des stagiaires ?

Déjà le coach Éric, il était rompu à la tâche. C’est un ancien coach qui de temps en temps passe au Gabon faire des réflexions en matière de coaching. Et là, on a des petites, de très bonnes pépites. Je pense comme ça à Ralph et ces deux petits cadets, etc.. qui sont très très bien. Je pense que dans 5, 10 ans on parlera autrement du taekwondo béninois à l’international.

Propos Recueillis par Arnaud ACAKPO (Coll)