Driver Booster - Download Free for Windows 11, 10, 8, 7

Driver Booster: Free updater for Windows 11/10. Renew drivers for graphics, USB, audio, screen, network, printer, and mouse efficiently.!
Get it now for FREE !

Driver Booster Driver Booster Download

Révision constitutionnelle : Comme un fantôme, le dossier refait surface

 Révision constitutionnelle : Comme un fantôme, le dossier refait surface

De Kérékou à Patrice Talon, la question de la révision de la constitution est devenue une constance du débat politique au Bénin, particulièrement au cours du deuxième mandat. A l’occasion de son investiture comme président du Parlement le 13 avril 2023, Louis Vlavonou a évoqué la nécessité d’apporter des retouches à la Constitution de la République du Bénin, « en vue de son amélioration constante ». Le sujet était encore en discussion lors d’une rencontre des présidents d’institutions avec le ministre de la justice, il y a quelques jours.

De plus en plus la question de révision de la constitution du Bénin fait beaucoup débat. « Nous qui sommes ici, nous représentons la nation tout-entière. Ce sont les institutions de la République. Nous sommes comme une assemblée constituante parce que ce qui se discute et ce qui se fait ici est au-delà de nos pauvres personnes. C’est la refonte totale de tout le système », a justifié le chef de l’Assemblée nationale vendredi 29 décembre 2023 au cours de cette rencontre de ”haut niveau”. Ces propos de Louis G Vlavonou sont relayés par Crystal news d’après Banouto.

La Constitution du 11 décembre 1990 et sa version révisée sous le président Talon font de la limitation de mandats et de l’âge des présidents candidats deux piliers inamovibles. Ceux-ci ne peuvent être brisés qu’à la faveur d’une révision ”opportuniste”, puisque tout le monde sait à quel point les Béninois y tiennent comme à la prunelle de leurs yeux. On le voit dans plusieurs pays africains où les mandats sont limités à deux, les constitutions ont été souvent modifiées, ce qui permet aux présidents en exercice, de se maintenir au pouvoir tant qu’ils pourront retoucher la loi fondamentale de leurs pays.

Au Bénin, on n’en est pas encore là. Le président du Parlement, en proposant une « retouche », lors de son investiture en avril 2023 a rassuré du maintien desdits fondamentaux. Aucune constitution n’est parfaite disent les spécialistes analyse politique surtout celle de plusieurs pays comme le Bénin qui n’est qu’une copie altérée des constitutions occidentales. Des retouches risquent donc d’être faites à chaque fois qu’une imperfection sera notée. Quoi qu’il en soit, en ce deuxième mandat du président Talon, cette initiative risque d’enflammer les débats entre les pros et les anti-troisièmes mandats quand bien même, comme il l’a affirmé, son intention n’est pas de sauter la limite du nombre de mandats. D’ailleurs, le Chef de l’État, Patrice Talon, n’a de cesse réitéré son engagement à céder le pouvoir en Mai 2026 à son successeur. Dans un entretien sur RFI, au cours de la 2è édition du sommet citoyen ouest-africain sur la bonne gouvernance, l’alternance et la démocratie tenue à Cotonou le 10 juillet 2021 et très récemment dans un entretien accordé à la télévision nationale (Ortb), il a encore fait savoir son intention de ne pas briguer un 3e mandat.

Toutefois, ces bonnes intentions n’ont toujours pas suffi pour apaiser. Craignant un revirement opportuniste, comme certains de ses compères africains en sont maîtres cumulé avec la rencontre des présidents des institutions, l’ancien président de la République donne déjà le ton. Boni Yayi, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a montré son aversion sur ce projet pouvant ouvrir la boîte à Pandore. Le 1er janvier 2024 lors de la réception des militants et sympathisants du parti Les Démocrates en son domicile à Cotonou, le président du parti d’opposition a été sans équivoque : « C’est l’occasion pour moi de déclarer solennellement à la face du monde et de l’opinion Nationale, au nom de notre peuple et de notre Dieu, qu’il n’aura jamais ni un troisième mandat ni un troisième mandat déguisé au Bénin. La ruse et la rage ne réussiront pas. Il revient au peuple souverain d’exercer désormais ses prérogatives électorales pour la préservation de la paix au nom de notre Père céleste » a martelé Boni Yayi. Une déclaration qui sonne comme un avertissement pour dissuader les élans visant à toucher la limitation du nombre de mandats, qui pourraient germer dans le camp de la mouvance présidentielle.

A quasiment deux ans, jours pour jour, des élections générales de 2026, les prochains jours promettent d’autres épisodes sur ce dossier qui devient de plus en plus chaud pour alimenter l’actualité socio politique de ce début d’année 2024 au Bénin.

Damien TOLOMISSI

Articles similaires