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Réussite du pipeline Niger-Bénin : Tous les regards fixés sur Tiani

 Réussite du pipeline Niger-Bénin : Tous les regards fixés sur Tiani

Un premier chargement du pétrole nigérien vient de quitter le Port Autonome de Cotonou. Il s’agit 1.000.000 de barils de pétrole nigérien exportés brut depuis les côtes béninoises ce dimanche 19 mai 2024 à 01h du matin. Il revient désormais aux autorités nigériennes issues du coup d’Etat du 26 juillet 2023 de jouer leur partition.

C’est historique ! Le Bénin est devenu exportateur du pétrole brut à travers le pipeline. Et ceci a été possible grâce à la levée provisoire de l’embargo du gouvernement béninois sur le transport du pétrole nigérien via le pipeline de Sèmè-Podji. Pour le représentant de l’entreprise chinoise Wapco, le capitaine Yury Kydryashov, c’est un premier pas franchi.  “Ce n’est pas un projet comme ce que vous aviez constaté dans les autres pays. Ici, il s’agit d’un projet ambitieux et géant. Depuis le début jusqu’à aujourd’hui, ce n’était pas facile mais aujourd’hui on est fier car il a eu le premier chargement. Je remercie notre équipe de travail qui a fait un travail important pour l’aboutissement de ce projet. Car chacun des maillons de la chaîne a joué son rôle avec efficacité. Le chargement a commencé le 17 mai 2024 et ça s’est terminé ce dimanche 19 mai 2024”, a-t-il confié.

La bonne foi du Bénin

Le président Patrice Talon a créé la surprise lundi 6 mai 2024 en décidant d’interdire le chargement du pétrole nigérien à partir du terminal de Sèmè-Podji comme cela était convenu dans les conventions régissant le Bénin et le Niger. Cette mesure a été prise en réponse au refus des autorités de Niamey d’ouvrir les frontières entre les deux pays. Si cette décision de rétorsion a eu pour effet de rendre davantage tendues les relations entre les deux pays, il reste surtout que c’est là un bras-de-fer qui coûte beaucoup d’argent aux deux parties.

Selon l’Economiste et Observateur des dynamiques politiques, sociétales et économiques sur le continent africain, Docteur Boris Houenou, le trafic sur le corridor Bénin-Niger, « Un retard dans le démarrage de l’évacuation du pétrole nigérien représente un manque à gagner pour les deux économies et bien entendu pour les emplois, de jeunes notamment. Sur un autre plan, les blocus économiques sapent la confiance entre les pays. L’économie est le produit de la confiance et de la nécessité. La confiance transfrontalière va s’éroder et ceci représente un coût économique pour la région qui veut construire une intégration économique réussie pouvant déboucher sur une zone monétaire optimale. La nécessité, elle, va organiser l’économie comme elle peut entre les populations et les entreprises (pour une grande partie informelles) des pays de la région. Bien entendu, avec un coût plus élevé ».

Mais mercredi 15 mai 2024 suite à  l’arrivée à Cotonou des représentants de l’entreprise Wapco en proposant au gouvernement de jouer à la médiation pour que les deux nations puissent s’entendre, le gouvernement béninois a encore montré sa bonne foi en autorisant le premier changement du pétrole nigérien. En vertu des accords, et après échanges avec les représentants de la société chinoise Wapco en charge de l’exploitation du pipeline, le Bénin n’a autorisé que le chargement du premier bateau. Il s’agit d’une autorisation « ponctuelle et provisoire », a affirmé Samou Séidou Adambi. Selon le Ministre béninois de l’Energie et des Mines, elle n’est pas une caution  “aux comportements du Niger. Le Bénin entend tenir ses engagements dans le cadre de l’accord”.

 A en croire le ministre, la Société Wapco a sollicité une réunion inter-Etat Bénin-Niger du pilotage du projet aux fins d’examiner les sujets urgents liés à la bonne conduite des opérations d’exportation du pétrole. Il a confié que les autorités béninoises ont donné leur accord pour la tenue de cette réunion.

 La balle dans le camp de Tiani

A l’étape actuelle, pour un retour à la normalisation des relations entre le Bénin et le Niger, il urge désormais que le général Tchiani et son gouvernement revoient leur copie pour le bonheur des deux peuples frères. Dans son développement, Lamine Zeine, premier ministre nigérien avait accusé le Bénin d’abriter des supposées bases militaires où se trouvent des troupes françaises, renvoyées du Niger par les militaires après la prise du pouvoir. « Aujourd’hui, si nous savons que sur le territoire du Bénin, il n’y a pas ces troupes dont je vous ai montré de manière documentée l’emplacement, de ce pays qui est parti de chez nous, je vous assure, demain matin on ouvrira la frontière », a déclaré le premier ministre nigérien qui cite « Tourou, Kandi, Porga, Parc W, Madecali » comme des localités abritant ces imaginaires bases militaires françaises.

 « Une base militaire n’est pas une aiguille dans une botte de foin. Donc il (le général Tchiani, Ndlr) peut déployer les moyens satellitaires qu’il veut pour venir voir si on a une base ici », contre-attaque le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji dans une réaction diffusée par Bip radio.

« J’appelle de tous mes vœux les autorités nigériennes pour que le Bénin et le Niger retrouvent la fraternité qui a toujours existé et les rassurés que le Bénin n’agressera jamais le Niger. Il n’est pas de notre intérêt », a-t-il assuré. Quoi de plus pour donner l’assurance d’une relation nouvelle basée sur la confiance. Les autorités savent désormais ce qu’ils doivent faire pour le bien des deux pas.

La Rédaction

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