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Me Alexandrine Saïzonou Bédié à propos du harcèlement à la GDIZ : «…ils sont tous coupables »

 Me Alexandrine Saïzonou Bédié à propos du harcèlement à la GDIZ : «…ils sont tous coupables »

L’information a fait grand bruit sur la toile. De jeunes filles seraient victimes de harcèlement sexuel lors du processus de recrutement dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ). Invitée de l’émission de Décryptage de l’actualité sociopolitique ”De vous à nous” ce dimanche 5 mai 2024 sur la radio Peace Fm,  Me Alexandrine Saïzonou Bédié, Avocate au barreau du Bénin estime qu’il ne faut pas s’arrêter à cette seule entreprise.

La problématique du harcèlement, bien qu’étant défendue par différents organismes, reste toujours d’actualité. Elle touche toutes les couches sociales, notamment au niveau de la couche juvénile. Si les luttes sont menées dans le but de l’éradiquer, malheureusement ce mal devient chaque jour plus persistant comme le montrent les faits.

Selon un communiqué de la Société d’Investissement et de Promotion de l’Industrie (Sipi-Bénin Sa) rendu public dans l’après-midi du mardi 30 avril 2024, plusieurs personnes ont été mises aux arrêts au sein de cette zone industrielle.  Les personnes mises en cause seraient impliquées dans un processus anormal de recrutement dans certaines entreprises. Une fois l’alerte donnée par les responsables de la Sipi-Bénin Sa, la Police Républicaine a procédé à l’interpellation des individus présumés, auteurs, co-auteurs, complices ou facilitateurs des actes incriminés.

A la question de savoir : Que dites-vous des cas de harcèlement qui se multiplient chaque jour, notamment celui qui fait l’actualité au Bénin depuis quelques jours, le cas GDIZ ? Très remontée, Me Alexandrine Saïzonou Bédié, Avocate au barreau du Bénin n’a pas hésité à demander qu’il ne faut pas s’arrêter à cette seule entreprise :

« Je dis, ils sont tous coupables. Je viens chercher du travail. J’ai les compétences. Il y a un test qu’on passe. Si j’estime que j’ai passé le test, que je devais être recrutée et je ne le suis pas, je fais la procédure, je dénonce. Mais parce que je veux être recrutée, on me fait des avances et j’accepte, c’est aussi une question d’éducation », a-t-elle répondu avant de poursuivre : « Lorsqu’on vous dit que votre corps vous appartient, ne permettez à personne de toucher à ce corps. Elles n’ont sûrement pas l’information. C’est qu’il faut qu’on apprenne à nos femmes aussi de s’aimer d’avoir de l’estime de soi. Je suis sûre que dans le groupe, il y a des femmes qui ont dit “non “. Moi je ne veux pas y aller basta, allez avec votre emploi ».

Elle pense que c’est vraiment malheureux qu’il y a certaines qui profitent d’une telle situation pour harceler les jeunes filles : « Par rapport aux auteurs qui ont eu une certaine autorité sur ces filles qui viennent demander du travail que j’estime que c’est des filles qui sont vulnérables quelque part parce que cherchant l’emploi et voulant sortir de la précarité et ils profitent de cette situation pour les harceler, c’est malheureux ».

Mais c’est toujours parce que excusez-moi, « la majorité de certains Béninois, pensent que la femme reste une chose malgré que les textes disent que nous avons les mêmes droits, la femme est égale à l’homme même si dans le ménage on parle de complémentarité. Il y a des hommes qui ont déjà ancré cela leurs vieilles idées. Pour eux, la femme n’est qu’un objet. Mais je pense qu’il ne faut pas s’arrêter à cette entreprise-là, c’est quelque chose qui se passe partout dans tous les milieux dans tous les secteurs ».

A l’en croire certaines jeunes filles ont peur de dénoncer leur harceleur parce qu’elles se posent un certain nombre de questions : « C’est la honte qu’est-ce qu’on va dire de moi ? Qu’est-ce qu’on va penser de moi ? Ce qui fait que beaucoup de femmes ne dénoncent pas. Et celles qui osent le faire aujourd’hui, elles ont du mérite. Et puis quel traitement on fait d’ailleurs de ces femmes-là qui ont dénoncé ? … Des fois mais on les prend pour des menteuses. Ce qui fait que les femmes ne parlent pas aujourd’hui. Il y a plein  d’associations et d’activisme aujourd’hui qui travaillent pour que les langues se délient et c’est grâce à ça que les femmes aujourd’hui ont commencé à dénoncer ». « Il est important de décourager les harceleurs pour qu’ils  servent d’exemple aux autres », souligne-t-elle.

Selon l’avocate, pour en arriver au bout du phénomène du harcèlement sexuel, tout comme celui du viol sur mineur ont connu ces dernières années qui prend une forte ascension malgré toutes les dispositions juridiques mises en place par le gouvernement est qu’il urge de resserrer  « la cellule familiale… ».

Patrice ADJAHO

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