Arrestation du “Frère Hounvi” : Les deux ”hic” selon maître Agbodjo

Dans le tohu-bohu des réactions suite à l’arrestation du ”Frère Hounvi”, on note celles des hommes de droits. Notamment, celle de Maitre Renaud Agbodjo. Pour l’avocat du parti Les Démocrates, l’arrestation du jeune pose deux problèmes juridiques. Il l’a relevé, le dimanche 18 août 2024 au siège du parti ‘’Les démocrates’’ à Cotonou, en marge de la conférence de presse animée par le parti de l’opposition.

Interpellé le lundi 12 août 2024 à Lomé par des individus non identifiés, Steve Amoussou alias Frère Hounvi est ramené au Bénin et se trouve dans les liens de la justice. Dans ses exportations, Me Renaud Agbodjo, avocat au barreau du Bénin, fait savoir que cette interpellation pose deux problèmes juridiques. Le premier est lié au territoire. Le ”Frère Hounvi” se trouvait sur un espace territorial qui « n’est pas sous la puissance publique du Bénin » au moment de son arrestation fait-il remarquer.

L’autre volet juridique de l’acte, est la forme de l’interpellation selon l’avocat. << Ceux qui l’ont enlevé ne se sont pas présentés à lui, ne lui ont pas présenté un mandat d’arrêt, un mandat d’amener encore moins décliner leur identité >> renseigne Me Renaud Agbodjo.

Il relève que, lorsqu’une arrestation est faite sur le territoire béninois, par exemple, « les individus qui viennent vous interpeller, si ce sont des agents de la force publique, ils doivent décliner leur identité, présenter leur carte de fonctionnaire de la police judiciaire et vous dire ce pourquoi ils veulent vous interpeller et le titre qui leur permet de vous interpeller ».Aussi, note Maître Agbodjo, il n’y a pas eu un mandat d’arrêt contre Frère Hounvi. Dans son exposé, il a aussi éclairé la presse sur le processus à suivre dans le cas où un juge d’instruction aurait délivré un mandat d’arrêt international contre une personne.

Le débat est donc ouvert sur l’arrestation et l’extradition du “Frère Hounvi” peut-on ainsi comprendre.

Arnaud ACAKPO (Coll)