JIF 2023: Sica Yolande Francisco analyse et propose

Le 08 mars de chaque année est consacré Journée internationale des droits des femmes ou Journée internationale des femmes. Comme depuis 1917, année de son institution, la célébration est basée sur une thématique centrale. Celle de 2023 a pour thème : « Pour un monde digital inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». Sica Yolande Francisco, Femme engagée, actrice politique et agent de changement, a saisi l’occasion pour faire l’état des lieux de la promotion des droits de la femme.

Journée de réflexion et de bilan, le 08 mars est le créneau où presque toutes les attentions sont orientées sur les avancées liées aux conditions de vie des femmes de par le monde. Pour Sica Yolande Francisco, la thématique sur laquelle est centrée la Journée internationale de la femme (JIF) 2023 entre dans la droite ligne du thème prioritaire de la 67e session de la Commission de la condition de la femme (CSW-67). Un thème qui porte sur “L’innovation, le changement technologique et l’éducation à l’ère du numérique pour réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles”. L’idée, à l’en croire, est de réduire la fracture numérique entre les hommes et les femmes en leur donnant les mêmes chances de réussite.

Elle a salué la clairvoyance des choix du gouvernement du nouveau départ qui, du PAG 1 au Programme national de développement (PND) 2018-2025 a déjà jeté certaines bases de ce type de transformations à travers certains projets structurants. Lesquels sont arrimés aux objectifs de développement durable (ODD). Dans sa réflexion, Sica Yolande Francisco estime qu’au Bénin, l’objectif n°5 des ODD relatif à l’égalité des sexes et l’autonomisation de toutes les femmes et les filles, avec une priorité à mettre fin à toute discrimination sexiste et à toutes violences faites aux femmes est en bonne voie : « Je pense que le gouvernement manifeste une certaine volonté de promouvoir l’égalité des chances au niveau du genre et de combattre toutes violences à l’égard de la femme ». Elle relève comme argument la création de l’Institut National de la Femme (INF) et la réforme du système partisan qui accorde un quota de 28 places aux femmes au sein du parlement.

Recentrer la problématique sur l’école

Consciente que les notions acquises dès le bas-âge forgent la personnalité de l’Homme, Sica Yolande Francisco pense que l’éducation à la base est primordiale. S’appuyant sur le modèle éducatif français, qui stipule que « la transmission de la valeur d’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l’école primaire ». Elle trouve qu’il est nécessaire de s’en inspirer pour briser les stéréotypes et instaurer d’autres modèles de vivre ensemble sans discrimination sexiste ni violence. La dynamique, poursuit-elle, prévoit que les établissements scolaires inscrivent cette problématique dans leur règlement intérieur en initiant des actions de sensibilisation et de formation dédiées à légalité. « Ceci à travers les comités d’éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC) » informe Sica Yolande Francisco.

Tout ceci ne peut se réaliser si la dynamique requiert la contribution de toutes les parties prenantes nécessaire pour un développement inclusif et durable.

Arnaud ACAKPO (Coll)