Wendie Renard, capitaine de l’équipe féminine de France : « Je veux un titre avec mon pays»

En prélude aux Jeux Olympiques de Paris 2024, la capitaine de l’équipe féminine de France a choisi le Bénin pour une préparation individuelle. Wendie Renard puisque c’est d’elle qu’il s’agit, à l’issue d’une semaine intense de travail avec son staff technique à Cotonou a partagé ses impressions et motivations à la presse locale. C’était lundi 17juin 2024 à la plage de l’hôtel El Dorado d’Akpakpa.

Préparation difficile ce matin  surtout que c’est à  la plage ?

 Sur le sable c’est toujours difficile, quand on répète. Ce qui est bien on évolue vite dans les cuisses, dans les calories dans tout. Le cardio également travaille différemment que sur un terrain en herbe. Bref, ça fait vraiment du bien. Vaut mieux se mettre dans le rouge sur le sable pour qu’après sur le terrain on se sente plus à l’aise. 

Dites-nous quelle est l’importance de cette préparation individuelle ?

C’est important pour moi  pour la compétition  qui m’attend sur le plan personnel mais aussi collectif. Il s’agit d’essayer de se donner les moyens d’être à la hauteur. Car c’est une grande compétition les Jeux olympiques. On est monté crescendo mais ça fait toujours du bien de se mettre un peu dans le rouge avant ce genre de compétition pour que lors de la préparation on puisse assimiler les répétions d’entraînement tranquillement.

Pourquoi avoir choisi le Bénin ?

Le choix du Bénin parce qu’entre les Antilles et le Bénin, il y a beaucoup de similitudes dans nos matières de vivre et puis après j’étais déjà venu au Bénin il y a quelques années en arrière. Rencontrer un peu la population, les jeunes, ça fait toujours du bien de pouvoir partager son expérience auprès des plus jeunes, d’où ma venue ici. Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont rendu cela possible. Ça fait toujours plaisir de partager ses moments. Merci au Bénin et surtout pour le merveilleux l’accueil.

Autant de titres gagnés en club, quel est l’objectif qui reste ?

Clairement je ne me cache pas. J’ai toujours dit que je veux un titre avec mon pays (la France). J’ai toujours gagné en club. Je veux toujours plus puisque la vie c’est toujours se remettre en question, savoir d’où on vient. Chaque saison c’est la même pour moi aller : de l’avant, gagner sur mon passage, tout en gardant beaucoup d’humilité. Car le sport c’est aussi ça. Le sport de très haut niveau et pour durer il faut garder les pieds sur terre, avoir l’humilité, se remettre en question pour relancer la machine, travailler les points qui nous manquent. Aujourd’hui j’ai envie de décrocher un titre avec mon pays. On a cette opportunité d’être à la maison. Raison pour laquelle, je me donne les moyens personnels et tout ensemble avec mes coéquipières on va se donner les moyens collectifs à partir du 24 juin 2024, puisque c’est la date du début de notre préparation.

Qu’est ce qui reste à l’équipe de France ?

Beaucoup de choses. C’est vrai qu’on n’est pas loin. On grandit au fur et à mesure. Aujourd’hui on est passé deuxième au classement mondial même si je l’ai dit, d’un match à un autre ce classement peut évoluer. En termes d’équilibre, on montre de belles choses ces derniers matchs. Il y a aussi énormément de chose à changer. L’état d’esprit est bon parce que tout le monde travaille et se donne les moyens de gagner les matchs. Après le haut niveau c’est l’efficacité dans les deux surfaces notamment offensive parce que pour gagner des matchs il faut marquer des buts. Et quand on a les opportunités, il faut savoir les mettre au fond pour tuer l’adversaire dans le bon sens du thème. Je pense qu’au haut niveau on n’a pas dix mille opportunités. Quand on a les situations, il faut prendre l’ascendance psychologique sur l’adversaire.

Renard espère que cette préparation au Bénin lui portera chance aux JO de Paris 2024

On l’espère. En tout cas, si j’ai la médaille, je reviendrai. Ça, c’est sûr.

Propos Recueillis par Damien TOLOMISSI