Une patrouille de militaires attaquée à Banikoara: Un présumé djihadiste neutralisé

Le Bénin semble désormais vulnérable face à la menace djihadiste. Depuis plusieurs années, le nord du pays constitue une zone de transit pour des individus liés aux groupes djihadistes sahéliens. Pour preuve, ce mercredi 1^er décembre 2021, un présumé djihadiste a été neutralisé par l’armée béninoise à Mékrou, région située dans la commune de Banikoara.

Le conflit entre groupes djihadistes et autorités se poursuit dans le Sahel, mais il s’élargit à de nouveaux pays. C’est la réalité de cette fin d’année 2021 où ces hommes sans foi ni loi cherchent de nouveaux refuges. Raison pour laquelle, le gouvernement du Bénin a vite pris les taureaux par les cornes pour ne laisser point ces messieurs assoiffés de la barbarie séjourner ou faire la loi sur son territoire. 

En effet, selon la presse locale, attaqués dans la matinée de ce mercredi 1er décembre 2021 au niveau du fleuve Mékrou dans la commune de Banikoara par deux présumés djihadistes, les éléments des forces armées béninoises n’ont pas hésité à riposter de la plus belle des manières. Résultat, un des deux présumés djihadistes a été neutralisé.  D’après Banouto, cet homme tué avait sur lui une arme individuelle avec près de 200 cartouches, des grenades artisanales mais « aucun papier pouvant indiquer  son identité n’a été retrouvé sur lui. Toutefois les enquêtes sont en cours pour identifier l’homme abattu ».

En attendant la fin des enquêtes, la question d’une éventuelle extension géographique de l’activité des mouvements insurrectionnels djihadistes dans la partie nord du Bénin, notamment dans les zones frontalières ne fait plus de doute. L’essentiel est d’être toujours aux aguets et dans la prévention.

Pour rappel

En mai 2019, deux touristes français ont été enlevés dans le parc de la Pendjari, à quelques kilomètres de la frontière burkinabé. Cinq cellules djihadistes d’après le site iremos.fr   seraient actives dans la zone, et des combats ont déjà opposé l’armée béninoise à des combattants de la katiba Macina (unité combattante liée à Al Qaïda). En février 2020, un poste de police a aussi été attaqué par des hommes armés près du parc du W. Si les autorités n’ont jamais confirmé la nature djihadiste de l’attaque, l’attribuant même parfois à des trafiquants ou à des braconniers, le mode opératoire ainsi que la cible rappellent les attaques djihadistes qui surviennent régulièrement au Burkina Faso.

Damien TOLOMISSI