Ressources minières : Le Bénin lance l’assaut aux trésors du sous-sol

Visiblement, ce serait une injustice divine si le Bénin ne disposait pas des ressources minières. Et c’est pour soutenir cette thèse, d’après le Groupe de Presse La Différence, que le Ministre de l’Eau et des Mines (MEM) lève l’équivoque sur l’existence dans le sous-sol béninois, de nombreuses ressources minières, notamment l’or, le lithium et le pétrole, pour ne citer que celles-là. De quoi donner des raisons pour déclencher la production et l’exploitation de ces trésors enfouis dans le sous-sol béninois.

Le Bénin révélé passe également par la recherche et l’exploitation minière. Après l’exploit de l’or blanc, le Bénin ouvre un nouveau chantier pour apporter des ressources additionnelles à la fiscalité. La découverte de l’élément chimique de numéro atomique 79 de symbole Au, scelle les doutes et suscite un nouvel espoir, quant à la capacité du Bénin, d’inscrire son nom au rang des pays producteurs de l’or. Après Perma, dans la commune de Natitingou, il faut également compter sur Gnankpa, dans la commune de Banikoara où cette ressource minière existe aussi à profusion. « (…) Pour rappel, au cours primaire, on nous a appris qu’on a de l’or à Perma.

Ce qui est vrai. », a confié, avec forte conviction, le Ministre Samou Adambi, lors de son passage sur la télévision nationale ORTB, avant d’annoncer la bonne nouvelle : « Nous avons découvert également à Gnankpa, dans la commune de Banikoara, dans la commune de Sinendé, mais aussi à Djougou (…) », se fait plus précis le ministre béninois de l’Eau et des Mines qui a profité de l’occasion pour évoquer quelques travaux de recherche et d’exploitation déjà lancés. « À Banikoara, on a installé deux opérateurs pour poursuivre la recherche et confirmer les indices, l’étendue et la teneur afin de voir si c’est suffisant pour lancer la production, l’exploitation. », informe Samou Adambi, pour finalement rassurer l’opinion publique de quelques résultats attendus : « Du côté de Natitingou, à Perma, on a délimité des périmètres et installé huit (08) opérateurs. Il y en a qui ont presque terminé. Le résultat est bon. La teneur est bonne. Il ne reste que les formalités de laboratoire et de l’administration pour leur permettre de démarrer l’exploitation peut-être d’ici un an. », se veut davantage convaincu ce membre actif du gouvernement béninois qui, faut-il le signaler au passage, avait pris une part active à la 6ème Conférence Mining On Top Africa (Mota) tenue du 12 au 13 juillet 2023 à Paris, consacrée aux approches innovantes en matière de recherches et l’exploitation minière.

Une nouvelle ère de l’industrialisation s’ouvre donc et le ministre Samou Adambi voudrait partager cette révolution en cours pour accélérer la croissance à deux chiffres, rêve nourri par le gouvernement béninois, à sa tête, le président Patrice Talon. « En installant l’industriel, c’est pour pouvoir canaliser l’exploitation artisanale de l’or », fait savoir, à titre informatif, l’autorité gouvernementale. Occasion de donner des précisions sur les dispositions idoines en cours pour extraire ces ressources et les valoriser. « On les a recensés (Orpailleurs). Bientôt, nous allons les enrôler avec le RAVIP et on aura l’identité exacte de chaque orpailleur pour pouvoir les maîtriser. Une fois, cela fait, avec les forces de sécurité et de défense, nous allons sécuriser la zone et sans votre carte, vous n’aurez plus accès aux périmètres. À la fin du travail que nous sommes en train de faire, il va y avoir des industriels et aussi des orpailleurs qui vont cohabiter sans se déranger, mais se compléter », a-t-il souligné pour montrer la bonne foi du gouvernement à mobiliser tout le monde autour de ces richesses insondables. Il n’a pas manqué de faire une cartographie géographique des autres minerais. « Et l’or et lithium, ils sont tous sous la terre béninoise. Mais c’est dans le département du Plateau, précisément à Kétou, au Sud-est, et aussi à Ségbana, dans le département de l’Alibori, au Nord-est, du pays, que lithium a été découvert. »

Le gouvernement a son plan

Mais l’exécutif béninois pense aller méthodiquement et avec sérénité. « Pour le lithium, nous allons à pas de caméléon. Parce que c’est une ressource très rare et stratégique à la fois. Nous voulons nous rassurer de tout le potentiel de ce qu’il y a à Ségbana et de ce qu’il y a à Kétou », fait observer Samou Adambi pour enfin annoncer l’intérêt des investisseurs étrangers qui sont déjà prêts pendant que l’État travaille pour relever le périmètre de ressources minérales naturelles. « On est dans les travaux de laboratoire et à chaque fois que nous avançons, on fait des prélèvements pour aller au laboratoire et avoir la teneur. Et c’est ce que nous allons faire jusqu’à savoir le périmètre global. Ce n’est qu’après ça que nous allons commencer par discuter avec les partenaires qui se sont annoncés. Nous avons des Européens et aussi des Américains qui sont à nos trousses puisque, pour eux, ce sont des ressources stratégiques », fait-il savoir pour indiquer que l’horizon garantit des perspectives heureuses. « (…) Nous aussi, nous avons notre petite idée là-dessus par rapport à l’exploitation. Ce n’est pas d’exporter la ressource de façon brute, on va avoir toute une chaîne de valeur ici au Bénin (…) », rassure-t-il pour finalement aborder la question du pétrole. « Oui, nous avons du pétrole ! Cette question m’a été posée mille (1000) fois, je réponds toujours que nous avons du pétrole. », rappelle avec insistance le ministre béninois de l’Eau et des Mines qui parle des précautions prises par le Bénin pour tirer véritablement profit : « Les expériences des pays qui nous entourent nous obligent à gérer autrement, et même notre propre expérience par rapport au passé. Nous cherchons des opérateurs vraiment capables de nous accompagner réellement à tirer le maximum de retombées : que ce soient les emplois, la technologie et la manne financière. Nous sommes en train d’analyser les manifestations d’intérêt et les attentes du Bénin pour voir qui répond le mieux aux attentes du Bénin. Nous devons avoir la garantie que l’exploitation qui va être faite sera bénéfique au Bénin », soutient Samou Adambi, plus que jamais décidé à aller loin.

P A