Densité de trafic sur la RN 4 : La peur gagne de plus en plus les usagers

Les usagers de la Route Nationale N°4 vivent le martyr. En effet, ces derniers font face depuis peu à une terrible affluence des véhicules gros porteurs sur cette route. Une situation due à la réouverture de la barrière  empêchant par le  passé  leur passage.

Depuis quelques semaines, quitter Akpro-Missérété pour Kpédékpo en passant par Dangbo Adjohoun et Bonou relève d’un véritable parcours de combattants pour les usagers de cette route. Et pour cause, la densité de trafic sur cet axe routier rend la circulation difficile aux  citoyens en l’occurrence les motocyclistes. Cette situation que vivent les paisibles citoyens trouve son origine dans la reprise du  passage des véhicules gros porteurs. Qu’il vous souvienne, après la réception provisoire de la route, les autorités d’alors avaient érigé une barrière entre la  commune de Bonou et celle de Ouinhi. Laquelle barrière empêchait le passage de ces véhicules qui seraient à la base de la dégradation prématurée de cette voie. Mais tout récemment, la démolition de cette barrière serait ordonnée par les dirigeants actuels. Ce qui, du coup a entraîné la reprise  du trafic sur cet axe routier.

Ainsi l’affluence des véhicules gros porteurs  vient s’ajouter à celle des camions de transport de sable fluvial notamment sur le tronçon Akpro-Missérété-Dangbo-Adjohoun- Bonou. Une situation qui ne favorise pas la libre circulation des autres usagers de la route. « Avant de quitter chez toi et emprunter cette voie, tu dois prier pour que quelque chose ne t’arrive. Car, les véhicules gros porteurs et les camions occupent la totalité de la route et tu es obligé de faire avec  sans oublier les risques encourus » déplore Bernard, un conducteur de taxi moto originaire d’Adjohoun. Pour dame Suzanne, commerçante au marché de Ouando, on se remet carrément à Dieu au regard de la gravité de ce qui se passe sur cette voie depuis peu. « D’abord, vous vous sentez entre le marteau et L’enclume si vous vous mettez sur cette route. Les véhicules de tout genre notamment les gros porteurs roulent à vive allure au mépris du code routier » fait-elle savoir. Aussi, le  calvaire des usagers de cette voie est accentué par son rétrécissement et les nids de poules qui la jonchent  par endroits. Une situation qui interpelle les autorités  compétentes au regard de la flopée des cas d’accidents de circulation parfois mortels qu’enregistre de façon récurrente ce canal d’échanges économiques entre le Sud et le Centre-Bénin.

Edmond HOUESSIKINDE