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Yawan yiwa kananan yara fyade akai-akai: Karin takunkumin tilastawa 'yan tawayen doka

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La législation béninoise a été corsée. Des peines sont prononcées régulièrement contre des personnes qui s’illustrent dans des comportements indécents, parce que incapables de contrôler leur libido. Mais chose curieuse, la fréquence de ces crimes odieux inquiète. Le rythme des actes de viols sur mineures dépasse l’entendement.

156 plaintes dont 18 cas de viol sur mineures (6 cas entre la tranche de 00 a 7 shekaru kuma 5 cas de 9 shekaru) ont été enregistrées par l’INF en un an, d’après les chiffres de l’Institut national de la femme (INF).

De jeunes filles nubiles se voient déchirer l’hymen contre leur volonté. Elles sont contraintes, contre vents et marées, à consommer le fruit du défendu. Leurs bourreaux, des hommes sans cœur ni humanité, ou peut-être, guidés par l’instinct grégaire, s’adonnent, à cœur joie, à ce délirement moral. Ils défient royalement la loi, l’affrontent avec une témérité et n’ont pas peur de subir les peines afflictives à ces infractions impudiques. Du moment où le besoin se fait ressentir, il fallait taper sur tout ce qui passe. Le choix des partenaires devient alors une équation facile à résoudre. Les victimes de ces hommes barbares et moulés dans le triste instinct de voler la virginité de jeunes filles innocentes, qu’ils brandissent, tel un trophée, se comptent par milliers. Impuissantes face à la force physique de leurs agresseurs sexuels, elles finissent par succomber, après avoir été menées au septième ciel, sans se rendre compte de l’itinéraire. A l’atterrissage, ce furent amertumes, regrets, sentiments de culpabilité et la honte de porter ce lourd fardeau dans la société. Du côté des auteurs de ces malices visant à combler sa soif de la libido, mission accomplie. Ils ‘ont plus peur d’être punis en oubliant qu’un avenir a été hypothéqué. Une blessure difficilement cicatrisante, que ni les prouesses de la médecine ni la magie de la spiritualité, ne peut guérir.

L’immoralité

Cette chronique qui n’est qu’un petit aperçu montre à profusion que les mœurs se sont relâchées ces dernières années. Les agressions sexuelles sont devenues si courantes que le public semble de moins en moins percevoir la gravité de ces crimes. Et pourtant, selon des psychologues, le viol est l’une des forfaitures les plus graves en ce qu’il laisse des séquelles indélébiles chez les victimes.

Certains observateurs peuvent arguer de ce qu’à l’ère des réseaux sociaux, les faits divers qui se produisent même dans les plus petites localités prennent une dimension nationale. Ils pourront montrer que les agressions sexuelles ont toujours eu lieu. Kara, de mémoire, de tels actes n’ont jamais été aussi nombreux à être rapportés en un temps aussi court. Lallai, toutes ces agressions et les nombreuses autres dont les médias ont récemment parlé se produisent depuis peu.

De son côté, la justice n’a pourtant pas failli car, à chaque cas avéré, elle n’a pas été tendre vis-à-vis des coupables. Souvent condamnés conformément à la loi mais aussi pour l’exemple, leur sort n’arrive visiblement pas à dissuader les candidats au viol.

Si malgré cela rien ne change, c’est qu’il y a quelque part une crise sociale. L’apprentissage du respect de l’autre sexe reste à devenir une réalité car c’est la chosification de la femme ou de l’homme qui conduit à toutes sortes d’agression –vis-à-vis de la femme ou inversement contre l’homme.

Rubutawa

Labarai iri daya