Jami'ar Parakou : Emmanuel A. Babagnadjou, sabon likita

C’est avec la mention très honorable que Emmanuel Babagnadjou est entré dans le cercle très envié des docteurs. L’homme a reçu ce grade en agronomie dans la spécialité “Impact et évaluation des projets et politique de développement rural”. Yau Alhamis 14 Nuwamba 2024 à l’issue d’une soutenance publique qui s’est déroulée à l’Ecole Doctorale des Sciences Agronomiques et de l’Eau (Edsae) de l’Université de Parakou (Up).

«Gestion des risques et performance des projets en temps de crise : cas de projets de développement agricole face à la crise Covid-19 au Bénin » est la thématique principale que Emmanuel Adéoluwa Babagnadjou a défendu après plusieurs années de recherche. Le jury qui a évalué sa thèse est composé de nationaux et internationaux. Dans la présentation de Emmanuel Adéoluwa Babagnadjou, une constance se dégage : la réussite des projets dépend étroitement du niveau de performance que réalisent lesdits projets au cours de la mise en œuvre. « La gestion des risques apparaît donc comme un outil adéquat pouvant contribuer à améliorer cette performance. Duk da haka, elle n’est pas mise en œuvre de manière appropriée dans les projets », a expliqué l’impétrant.

Le but de sa recherche est de contribuer à l’amélioration de la gestion des risques dans les Projets de Développement Agricole (PDA) a Benin. Dans ses travaux, le néo docteur a étudié 31 PDA extraits du répertoire des projets du Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), interviewé ou contacté 112 parties prenantes sélectionnées selon la méthode d’échantillonnage à choix raisonné. Les résultats ont révélé une contre-performance des PDA sur plusieurs années faute de la gestion anticipative de nombreuses difficultés auxquelles ils sont confrontés. Lallai, 96,77 % des PDA possèdent un système de gestion des risques de type modéré, ce qui est principalement caractérisé par une faible implication des parties prenantes et une mise en œuvre partielle des étapes du processus de gestion des risques. Il est observé une faible implication des membres de l’Unité de Gestion de Projet (UGP) et des bénéficiaires dans le processus de gestion des risques contrairement à une forte implication des bailleurs de fonds. Aussi, l’efficacité des systèmes de gestion des risques est-elle influencée positivement par la culture organisationnelle et les modes de financement sous forme de don et de don/prêt. A wannan bangaren, le type de bailleur, notamment les bailleurs bilatéraux, influence négativement cette efficacité.

Ces résultats soulignent l’importance d’une culture organisationnelle solide en matière de gestion des risques ainsi que de modes de financement appropriés pour améliorer la performance des PDA. Emmanuel Adéoluwa Babagnadjou a mené ses travaux de recherche sous la direction du Dr Silvère D. Tovignan, Maître de Conférences des Universités du Cames faut-il le souligner.

Au terme de son exposé, le jury composé entre autres de Jacob Afouda Yabi, Professeur Titulaire (Sanya), Docteur Émile Nounagnon Houngbo, Maître de Conférences (Sanya), Amadou Zakou, Maître de Conférences (Sanya) ou encore Djibo Hamani, Professeur Titulaire (Nijar), a apprécié la qualité des travaux de recherche de l’impétrant. C’est donc de toute évidence qu’il a jugé Emmanuel Adéoluwa Babagnadjou digne d’être détenteur d’un diplôme de doctorat en agronomie dans la spécialité impact et évaluation des projets et politique de développement rural après la mention très honorable.

Il est à préciser que Emmanuel Adéoluwa Babagnadjou est actuellement chef service de comptabilité à la Faculté de Droit et Science Politique (FDSP) de l’Université de Parakou.

Arnaud ACAQPO (Col)