Canjin shanu : Municipalities na kwarin da aka kewaye

             (Les autorités compétentes appelées au secours)

Comme chaque année, les populations des communes d’Adjohoun et de Bonou font depuis quelques jours face à des affres des transhumants peulhs. Lallai, ces derniers accompagnés de leurs troupeaux de bœufs dictent déjà leur loi dans les localités où ils ont l’habitude de visiter une fois dans ces deux communes.

A Gnanwizounmè dans la commune de Bonou, les habitants ont perdu leur quiétude il y a quelques jours. A l’arrivée de ces pasteurs transhumants dans ce village de l’arrondissement de Damè- wogon, il n’y a pas un jour où des actes de terreur ne sont pas signalés. Tentative de viol des femmes, des citoyens terrorisés dans les champs, des cultures agricoles dévastées …Gajarta, la psychose gagne les cœurs des habitants de cette localité. En début de la semaine écoulée, un habitant de la quarantaine originaire de la zone a perdu la vie dans une opération de refoulement de ces transhumants bovins. A Adjohoun, c’est les villages de Houèdo-wô et Houèdo -Agué dans l’arrondissement d’Akpadanou qui ont reçu le week-end dernier la visite de ceux-là que les populations qualifient d’«envahisseurs ». Et comme c’est le cas chaque fois à leur arrivée, des dégâts matériels sont jusque-là perceptibles dans les champs de cultures agricoles. Comme si cela ne suffisait pas, ils ont mis feu à six hectares de champs de piment appartenant à la coopérative des femmes dénommée « Missimidé » .Il s’agit d’un groupement soutenu par le projet d’Appui au Développement du Maraîchage (PADMA). Les dégâts occasionnés par cet acte ignoble sont évalués à plusieurs millions de Francs CFA à en croire les propos du technicien communal du PADMA Dieudonné Anselme SÈGBÈ. Une situation qui fait froid dans le dos quand on imagine les peines de ces femmes réunies en coopérative.

Quid des efforts des autorités locales…

Face à ces dégâts causés par les transhumants bovins, les autorités communales ne restent pas indifférentes. À BONOU tout comme dans la commune d’Adjohoun, les autorités de concert avec les éléments de la police républicaine multiplient des actions pour préserver la sécurité de leurs administrés. Des descentes sont effectuées dans ces localités touchées pour sensibiliser les populations sur les comportements à adopter face à leur arrivée.Mais, étant donné que la vallée de l’Ouémé n’est pas concernée par le couloir de transhumance que les autorités compétentes ont défini l’année dernière, les citoyens touchés les appellent au secours afin que la quiétude revienne en leur sein comme à l’accoutumée.

Edmond HOUESSIKINDE