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Kamfanin Rediyo da Talabijin na Benin tsohon ORTB : Mai girki mai matsa lamba a gefen implosion

 Kamfanin Rediyo da Talabijin na Benin tsohon ORTB : Mai girki mai matsa lamba a gefen implosion

Plus rien ne va à la Société de Radio et Télévision du Bénin (SRTB) ex-ORTB. Cette entreprise de presse du service public de l’audiovisuel traverse depuis quelques années, ses heures les plus sombres. Engagée dans une réforme initiée par le pouvoir de la rupture, elle ploie sous le poids d’une série de mesures d’austérité injustifiée et incomprise du personnel. Les travailleurs de l’ex-Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin ont exprimé leur ras-le-bol mardi 29 Oktoba 2024 au siège de leur société, a Cotonou. C’était à l’occasion d’une Assemblée Générale extraordinaire initiée par le Syndicat des Travailleurs de l’Audiovisuel Public (Syntrap-Bénin), le syndicat de la maison.

L’accumulation des mécontentements a atteint un niveau significatif à la SRTB. Lallai, depuis l’avènement du pouvoir de la Rupture, le chef de l’Etat a entrepris de mener des réformes au sein de l’ex ORTB (Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin). L’objectif est de moderniser l’environnement de l’audiovisuel public au Bénin afin de le rendre plus attractif et plus performant. Daga, plusieurs missions se sont succédé pour poser les bases du renouveau. La SRTB (Société de radiodiffusion et télévision du Bénin) est même créée dans la foulée. Elle est issue du jumelage entre l’ORTB et le CMAJB (Centre multimédia des adolescents et des jeunes du Bénin ex Ado Tv- Ado Fm). Mais rien de concret. Raison pour laquelle, le personnel n’entend plus se laisser malmener comme du bétail. C’est du moins l’assurance donnée par le bureau du syndicat de la maison. Saisissant l’occasion de la rencontre du mardi, ils ont dévoilé les griefs accumulés depuis l’entame des dites réformes.

Un management lourd et inefficace

«Si les autorités ont voulu rendre plus dynamique le fonctionnement de la maison, à travers leurs innovations, c’est tout le contraire qu’elles ont réussi à faire », déplore Armel Dossou Kago, le Secrétaire général du Syntrap. L’homme, pourtant reconnu pour sa tempérance est le premier à sonner la révolte lors de la rencontre. Il dénonce, misali, le processus d’arbitrage budgétaire instauré par la Ministre du numérique, autorité de tutelle de la SRTB. Le processus repose sur un arbitrage à deux niveaux. Un premier niveau assuré par les collaborateurs de la ministre désignés par ses soins et qui valident le projet avant de le soumettre à la ministre pour un second arbitrage avant validation. « Une telle méthode est chronophage et a démontré ses limites à maintes reprises »soutient le syndicaliste qui souligne qu’elle a contraint la maison à tourner sans budget de janvier à juin de cette année 2024. Le hic, le Syntrap Bénin d’après les explications de son premier responsable est exclu dans la mise en œuvre des dites réformes: « Au niveau du ministère, ça ne marche pas comme cela se doit. Nous n’avons pas aujourd’hui une relation entre nous et la tutelle. Nous avons un conseil d’administration qui ne nous écoute pas, qui ne cherche pas à savoir comment les choses se passent ici. Leur tort, c’est de ne jamais essayer au-delà des réunions de venir dans la maison comprendre quels sont réellement nos problèmes, Me yasa, les choses ne marchent pas ».

Des conditions de travail dégradantes pour l’image du pays

Dans la longue liste des conséquences des nouvelles méthodes de travail imposées à la maison par ses actuels dirigeants, l’on retrouve l’inexistence de matériels de travail. A l’absence d’ordinateurs, d’enregistreurs et autres outils indispensables pour une maison de média, se sont récemment ajouté l’indisponibilité d’encre et de papier, pourtant nécessaires au bon fonctionnement de l’entité. « Les agents sont désormais obligés de se cotiser pour acheter ces consommables de bureau afin de jouer leur rôle. Kuma na karshen ya yanke shawara mai ban tausayi, à la direction des relations publiques, de la société, un prestataire confronté à cette situation de pénurie d’encre a dû sortir de l’argent de sa poche pour acheter de l’encre avant de se voir imprimer sa facture » se lamente le secrétaire général du Syntrap-Bénin.

Le personnel pris au piège des privations et autres formes de brimades

Il est désormais impossible aux agents de l’ex-ORTB d’effectuer des missions à l’intérieur du pays et à l’étranger en toute sérénité. Armel Dossou-Kago en veut pour preuve le dernier incident intervenu à la veille de l’ouverture de la session budgétaire de l’année 2024. L’équipe technique qui devrait être dépêchée sur Porto-Novo 48 heures avant le jour-J afin d’y déployer ses équipements et effectuer les essais nécessaires n’a pu prendre départ de Cotonou qu’à la veille de l’événement aux environs de 22 heures faute de signature des ordres de mission. Idem pour des missions à l’étranger dont les demandes d’ordre de mission sont en souffrance au Ministère du Numérique pendant que les délais sont expirés pour des missions pourtant sans incidences financières pour la maison. Des agissements qui éveillent dans l’esprit des agents de forts soupçons de mauvaise foi. Pour tout ceci et pour les nombreux droits acquis mais perdus dans les méandres des reformes, pour les dotations en carburant arrachées et pour l’épanouissement de la SRTB, les agents crient leur ras-le-bol et se disent désormais déterminés à conquérir leurs droits. « Vous pouvez imaginer que le retard sur les salaires, la coupure arbitraire de primes, l’indisponibilité de matériels de travail et l’autocensure sont monnaie courante ici. Les conditions dans lesquelles nous travaillons c’est que pour une retransmission en direct, les collègues vont tardivement sur les lieux, ne dorment pas ou dorment à la belle étoile pour une ou deux heures de temps pour pouvoir satisfaire le public », souligne-t-il.

Le Syntrap-Bénin ouvert aux dialogues

Pour une sortie de crise parfaite avec de meilleures résolutions, ils entendent introduire dans les tout prochains jours un mémorandum qui dégage des pistes de solution pour une réforme efficiente de l’ex ORTB et se donnent un délai d’observation de trois semaines avant d’initier une quelconque action. « Nous allons incessamment mettre tous ces documents à disposition des autorités décisionnelles tout en espérant une suite favorable », espère Armel Dossou-Kago. Ils appellent le chef de l’Etat au secours et l’invitent à se saisir personnellement du dossier SRTB afin que son idéal ne soit pas travesti.

Aux dernières nouvelles, la Ministre du Numérique a convie les responsables syndicaux de la maison à une séance, Laraba 30 Oktoba 2024.

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