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Alkawarin inganta kwandon gida : Tukunyar tana kan wuta

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Le gouvernement aborde la dernière ligne droite du mandat du président Patrice Talon par une tournée dite de reddition de comptes dont le top a été marqué le 25 Mayu 2024. L’objectif de cette démarche est de dévoiler aux citoyens ce qui a été fait tout au long de ces huit dernières années. Mais aussi d’expliquer pourquoi la poche des Béninois est de plus en plus vide malgré les promesses d’une vie meilleure.

Comme tous les chefs d’Etat qui se sont succédé depuis Nicéphore Soglo (1991-1996), les infrastructures routières sont la composante la plus visible des réalisations sur lesquelles les gouvernements en fin de mandat comptent pour séduire les électeurs. Contrairement à ses prédécesseurs qui ont mis l’accent sur les routes reliant villes et villages, Patrice Talon s’est, A nata bangaren, focalisé sur les grandes villes Cotonou, Porto-Novo et Bohicon.

Kara, malgré ce choix stratégique, ces villes rassemblant la majorité de la population- les invités ont fait part de leur insatisfaction aux membres de l’exécutif dépêchés sur le terrain dans le cadre de la tournée de reddition des comptes. C’est ainsi qu’à Porto-Novo le 29 Mayu na karshe, des participants à cet exercice ont interpelé les membres du gouvernement sur leur situation sociale et financière qui est pire à ce qu’elle était au temps du président Yayi Boni.

L’argent ne circule pas aujourd’hui contrairement à hier, a admis le porte-parole du gouvernement. Kara, a cewarsa, cette situation est due au fait que la qualité des routes réalisées était mauvaise et que l’ancien pouvoir investissait peu dans les cantines scolaires. Poursuivant son argumentaire, il a affirmé que « l’argent qui circulait avant quand le président se déplace tous les week-ends où on vous donne 1000f, 2000f, c’est l’argent qui fait le goudron, c’est l’argent qui fait les cantines scolaires, c’est l’argent qui fait l’eau, qui fait l’électricité… »

Quel que soit le narratif, il est difficile aujourd’hui de justifier pourquoi les Béninois ont faim alors qu’ils étaient rassasiés il y a huit ans. Cela d’autant plus que, lors de son premier mandat, le chef de l’Etat avait invité les Béninois au calme, affirmant comprendre que quand on a faim et que la marmite est sur le feu, on est impatient. A la fin du dernier mandat, la marmite semble être toujours sur le charbon ardent.

L’objectif ultime de la tournée gouvernementale est de convaincre les prochains électeurs de voter pour le candidat que le pouvoir présenterait. Mais alors, la démarche semble faussée car l’effet produit est de raviver la souffrance de tous ces nombreux Béninois qui, aujourd’hui, manquent du minimum. Un dénuement qui ne peut s’expliquer que par les réalisations mises en avant lors des tournées.

Pierre MATCHAUDO

Labarai iri daya