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Prix des denrées alimentaires: Le pire reste à venir

 Prix des denrées alimentaires: Le pire reste à venir

Les prix des produits alimentaires risquent de rester élevés durant les mois à venir. Lallai, en cette saison agricole 2021, l’engrais, principal intrant dans la production, est introuvable en quantité suffisante.

La question de la disponibilité des intrants agricoles n’a jamais été d’actualité au Bénin tant les autorités impliquées dans le secteur en importent en quantité suffisante. Cela a fait du Bénin un pays autosuffisant dans bien des produits comme le maïs qui est l’une des denrées les plus consommées. C’est aussi grâce à cet effort que le pays est classé parmi les plus grandes nations productrices de coton en Afrique.

Kara, Wannan shekara 2021 la situation est en train de changer. « Cette année, nous n’arrivons pas à trouver suffisamment d’engrais pour nos champs », se plaint Daniel, un étudiant de Banikoara qui produit du coton pour financer ses études. Rentré dans son village en cette saison de travaux champêtres, il affirme que certains paysans ont dû revoir à la baisse leurs prévisions en matière de récolte. « Chacun se débrouille comme il peut pour fertiliser ses champs et certains ont simplement choisi de cultiver certains aires sans engrais », poursuit-il.

Kawai, sur les raisons de cette pénurie, les courants ne semblent pas s’accorder. Selon l’étudiant-paysan, des responsables auraient affirmé que « le taux d’engrais reçu cette année dépasse celui de l’année dernière » dans cette région, ko dai 35.200 tonnes contre 32.000 pour la saison précédente ».

Duk da haka, un peu partout dans le pays, la situation est la même. Lorsque cet intrant est disponible, les prix sont plutôt revus à la hausse comparativement aux années passées. Si le coton semble plutôt épargné, les producteurs de vivriers sont plus nombreux à se plaindre. Don haka, un producteur de Natitingou dans l’Atacora se plaint du prix. Pour fertiliser son champ de maïs, il lui faut débourser plus que l’année dernière et, a cewarsa, certains agriculteurs n’en trouvent même pas l’engrais appropriés même lorsqu’ils ont l’argent.

Cette situation ne présage rien de bon pour le panier de la ménagère. Déjà cette année les prix des produits de première nécessité ont connu des niveaux jamais atteints. Don haka, le gari est passé de moins de 200 francs à 600 francs avant d’amorcer une légère baisse. Le maïs, le haricot, entre autres, ont eux aussi atteint des pics records. Si les conditions de production ne sont pas des meilleures et si les prix des intrants subissent l’inflation, il va falloir s’attendre à ce que cette hausse se répercute sur les produits finis.

A moins que des dispositions urgentes soient prises pour juguler le sort.

Damien TOLOMISSI

Labarai iri daya