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Siyasa: 'Yan adawar jiya a cikin kurakurai iri daya

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Qu’ils sont lointains ces temps où, depuis juillet 2013, les opposants au régime Yayi se partaient de rouge tous les mercredis pour protester contre la supposée dictature du pouvoir. Daga 2016, les rôles ont changé et les masques abandonnés.

À l’époque, tous les mercredis, les militants de nombre de partis politiques et de syndicats s’habillaient de rouges et investissaient les rues de Cotonou pour réclamer plus de libertés politiques et économiques. « Les Béninois ont faim et crient leur désespoir face à la corruption érigée en mode de gestion. À deux ans et demi de la fin de son mandat, le président Boni Yayi s’entête à vouloir réviser la Loi fondamentale pour s’accrocher au pouvoir », s’indignait alors un membre actif de ce mouvement lors de leurs sorties.

Aujourd’hui membre du dispositif du pouvoir, cet ancien militant de l’ex-parti Alternative Citoyenne tout comme l’ensemble des animateurs des mercredis rouges ne tiennent plus le même langage. Et pourtant, la situation que traverse le pays n’est guère mieux.

Akasin haka, peu après l’alternance au pouvoir en 2016 le pouvoir d’achat des Béninois a commencé à s’éroder graduellement. En cause, plusieurs licenciements dus à la fermeture d’entreprises publiques et le déguerpissement d’artisans et de revendeuses qui avaient installé leurs activités au bord des rues. Au même moment, les prix des produits de première nécessité ont connu des hausses vertigineuses.

Dans des moments de crises sociales qui érodent le pouvoir d’achat des travailleurs, les syndicats sont d’un grand secours mais ceux-ci ont perdu de leurs forces suite à des lois successives visant à les affaiblir. Pour faire face à l’inflation, les gouvernements d’avant 2016 comptaient sur l’Office de stabilisation des prix (Onasa) mais celui-ci a été fermé, livrant ainsi les citoyens à la dictature des commerçants.

Fuskantar wannan duhun hoton, les défenseurs de l’orphelin et de la veuve semblent avoir les yeux fermés, les oreilles bouchées et la bouche close.

Les opposants d’aujourd’hui ont bon jeu de rappeler le sens des combats des opposants d’hier mais tout laisse croire qu’ils sont tout aussi oublieux quand bien même ils dénoncent la restriction des libertés.

Damien TOLOMISSI

Labarai iri daya