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Modeste Toboula: «…le gouvernement a le devoir de sortir de son carcan…»

 Modeste Toboula: «…le gouvernement a le devoir de sortir de son carcan…»

Il s’est prononcé sur les six ans de gestion du président Patrice Talon. A cikin wannan hirar,  l’ancien préfet du Littoral, Modeste Toboula n’a pas oublié de nous parler aussi de son quotidien. Karanta maimakon!!!

Disparition de la scène politique. Est-ce un repos stratégique ?

Vous savez bien qu’on a travaillé sans repos pendant plus de deux ans et demi. Il y a eu ce que vous savez et sur lequel je refuse de me prononcer officiellement pour des convenances personnelles. Ce qui est sûr, c’est que nous avons accepté de faire courageusement face à la justice et de purger les peines qui étaient les nôtres. C’est avec fierté que je le dis parce que lorsque vous acceptez un poste, surtout politique, vous ne pouvez pas prendre l’actif et laisser le passif. Il faut accepter le tout. C’est ce que nous avons fait et aujourd’hui nous sommes dans un état d’âme très fort. Nous avons été encore dopés pour le meilleur, c’est-à-dire que si c’était à refaire, nous le referions avec le sourire aux lèvres mais certainement avec beaucoup plus de diplomatie. Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas. Je suis mentalement très fort et très à l’aise.

Les six (6) ans de gestion du Président de la République Patrice Talon sont-ils positifs ?

Ça crève l’œil. C’est vrai qu’au niveau du social, les gens pensent qu’il y a des problèmes mais aucun gouvernement, que ça soit depuis le Président Maga jusqu’à nos jours, n’a pu régler le problème du social. Le problème du social, c’est comme le bonheur. Régler ce problème revient à régler le bonheur de tous or il y a André Maguet qui dit : ”le bonheur est composé de tant de pièces qu’il en manque toujours”. Le social est une quête permanente. C’est l’idéal que poursuit chaque gouvernant. Je ne pense pas qu’il y a un seul gouvernement qui a pu combler toutes les attentes relevant du social. Ce qui se passe aujourd’hui est un effort. Ne pas le reconnaître c’est faire preuve d’une ineptie intellectuelle. On peut dire aujourd’hui que nous avons fait un pas. C’est vrai que c’est difficile. Je sais ce qui se passe. Il y en a qui ont effectivement des problèmes mais au moins, ils mangent. Il est important d’être reconnaissant pour le peu qu’on a et reconnaître aussi que tout le monde ne peut pas avoir la même grâce. Il y a des gens qui ont des grâces particulières. A vouloir toujours se comparer à eux, on peut dire qu’on est pauvre. Bayan, lorsqu’on fait le point sur l’essentiel, je pense que ça peut aller. Nous allons simplement demander au Chef de l’Etat de poursuivre les efforts et les réformes puis de faire en sorte qu’on les voit un peu plus dans la population parce que les plaintes des populations résultent également du manque de communication de nos gouvernants.

Quand nous étions aux affaires, il n’y pas cette semaine où je ne me déplaçais pas pour aller voir les bonnes dames. Ce sont de petits gestes mais qui ont un impact social important. À titre d’exemple, la tournée nationale du Président, a énormément contribué à sa réélection. Beaucoup de personnes indécises et découragées qui ne l’ont pratiquement pas vu depuis 5 shekaru, ont changé d’avis après son passage. Yau, on peut dire que le gouvernement a le devoir de sortir de son carcan et d’aller au contact de la population au moins une fois par trimestre. Tout cela fait partie de la gestion publique qui est une gestion de proximité. Il y a un temps pour rester au bureau et décider au nom de la population. C’est de même qu’il y a aussi un temps pour sortir et communier avec la population.

Des choses à corriger pour les 4 années restantes avant la fin du deuxième quinquennat ?

Je suis mal placé pour donner des conseils ou corriger mais de ce que je sais et des planifications que j’ai vues quand nous étions encore aux affaires, d’ici quatre ans, toute la population supportera encore le Président Talon. Parce que, à l’heure du bilan, quand on évaluera les difficultés et les progrès, le constat sera que malgré les grandes difficultés, les énormes progrès sont là. Ci gaba, c’est la réalisation quotidienne de petites choses qui s’accumulent. Yau, le Bénin n’est plus à l’étape où il était en 2016. Mon souhait est qu’au soir de ce deuxième quinquennat, le Président de la République puisse atteindre les objectifs qu’il s’est lui-même assignés car je peux vous l’assurer, c’est un homme de bonne foi.

Bientôt, vous serez de retour aux affaires ?

Pour le moment je suis à la maison et je profite de ma famille. Je dîne avec mes enfants, je les amène à l’école, je discute beaucoup avec eux. Ce sont des choses que je ne faisais pas. Aujourd’hui je trouve que c’est un bonheur que Dieu m’a permis de découvrir et je compte en profiter au maximum.

Comment peut-on traduire votre présence à cette célébration de l’an 1 du second quinquennat du gouvernement du Président Talon ?

Ma présence aux côtés de Hermann Monladé pour cette fête n’a rien de politique. Je suis venu lui apporter un soutien amical. I mana, tout ce qui concerne le chef de l’Etat directement ou indirectement, me concerne. Na farko, vous devez savoir qu’il n’aime pas les choses comme ça. Mais nous, nous sommes des hommes du peuple, nous sommes dans le peuple et par moment nous répondons à certaines aspirations du peuple en faisant quelques apparitions pour faire plaisir à ceux qui nous admirent. Certains nous détestent mais oui, ainsi va la vie. Lorsque ceux-là ont besoin de nous, nous nous faisons le devoir d’être là parce qu’avant d’être préfet, je suis citoyen béninois et j’ai ma vie privée. Je peux aller aux endroits que je veux. Cela n’a rien de politique ou de dramatique.Propos Recueillis par Damien TOLOMISSI

Labarai iri daya